Renforcement du système de santé en République Centrafricaine : Un partenariat stratégique avec Sanofi Global Health Unit

Le renforcement du système de santé en République centrafricaine repose aujourd’hui sur des alliances fortes, pensées dans la durée, pour répondre à des besoins immenses en matière de soins, de prévention et de formation.

Sanofi Santé Centrafricaine : comprendre les enjeux d’un système de santé fragilisé mais plein de ressources

La République centrafricaine cumule les défis : instabilité, manque d’infrastructures, pénurie de soignants, difficultés d’accès aux médicaments. Pourtant, derrière ces réalités, se trouvent aussi des équipes courageuses et des communautés prêtes à s’engager pour une Santé Renforcée Centrafrique.

Les maladies non transmissibles comme l’hypertension et le diabète, longtemps considérées comme des problèmes de “pays riches”, s’imposent désormais comme des causes majeures de complications, de handicaps et de décès prématurés. Un médecin centrafricain explique ainsi que près de 27,1 % de la population souffrirait d’hypertension et environ 9,5 % de diabète, souvent sans le savoir 😔.

Dans ce contexte, la démarche Sanofi Santé Centrafricaine s’inscrit dans une vision de long terme : former, équiper, structurer et accompagner les équipes locales plutôt que de proposer uniquement des actions ponctuelles. Cette logique rejoint d’ailleurs une tendance globale, visible dans des initiatives comme Record Action Universal Health, qui vise à rendre les systèmes plus résilients et inclusifs.

Une densité de soignants très en dessous des recommandations

La République centrafricaine compte bien moins de professionnels de santé qualifiés que le seuil recommandé par l’Organisation mondiale de la santé. La majorité des médecins et infirmiers est concentrée à Bangui, laissant des régions entières avec très peu de personnel formé.

Cette fracture se traduit concrètement par :

• 👩‍⚕️ Des centres de santé ruraux tenus par un seul agent, obligé de tout faire, du pansement à la gestion des urgences.
• 🩺 Des patients parcourant des dizaines de kilomètres pour un simple contrôle de tension ou une glycémie.
• 📉 Un retard important de diagnostic, avec des complications graves au moment de l’arrivée à l’hôpital.

Quand l’hypertension ou le diabète ne sont détectés qu’au stade de l’accident vasculaire cérébral ou de l’insuffisance rénale, la marge de manœuvre thérapeutique est forcément réduite. L’absence de tensiomètres ou de glucomètres fonctionnels dans les dispensaires renforce ce cercle vicieux.

Maladies non transmissibles : un poids silencieux mais évitable

Hypertension, diabète, mais aussi obésité ou maladies cardiovasculaires constituent une “épidémie silencieuse”. Beaucoup de personnes ne consultent que lorsqu’elles ne tiennent plus debout, ce qui complique la prise en charge. La sensibilisation reste limitée, faute de campagnes régulières et de relais de proximité.

Ce poids silencieux des maladies non transmissibles explique le recours croissant à des programmes structurés, associant formation, équipements et appui institutionnel. Des initiatives internationales comme la Health Works Coalition illustrent ce mouvement : l’idée n’est plus seulement d’apporter des médicaments, mais de renforcer tout l’écosystème de soins.

Dans ce paysage complexe, le projet porté par l’Unité Santé Global Sanofi participe à ce basculement vers une santé centrée sur la prévention, le suivis régulier et le soutien durable aux équipes de terrain.

Comprendre ce décor permet de mesurer à quel point chaque geste, chaque formation, chaque appareil confié à un centre de santé devient une pierre précieuse pour bâtir une Santé Durable Centrafrique.

Un partenariat santé Sanofi structuré : 300 soignants formés et un réseau de dépistage renforcé

Face à l’ampleur des besoins, le Partenariat Santé Sanofi signé fin 2024 en République centrafricaine a été pensé comme un levier structurant, pas comme un simple projet isolé. Il repose sur trois axes complémentaires qui soutiennent une Santé Ensemble Centrafrique : la formation initiale, la formation continue et la dotation en dispositifs médico-techniques.

Le partenariat associe la Croix-Rouge centrafricaine, le Ministère de la Santé et l’Unité Santé Global Sanofi, avec une cible claire : former 300 nouveaux professionnels de santé et renforcer la prise en charge des maladies non transmissibles dans tout le pays.

Former les futurs médecins et paramédicaux : un investissement sur le long terme

Le premier pilier du projet concerne la formation initiale. Il s’adresse :

• 🎓 Aux étudiants en dernière année de médecine de l’Université de Bangui.
• 🏫 Aux étudiants de l’Institut Universitaire de Formation Professionnelle géré par la Croix-Rouge centrafricaine.
• 📚 Aux futurs agents de santé amenés à travailler en première ligne, souvent dans des structures isolées.

Ces futurs professionnels reçoivent des enseignements actualisés sur les maladies non transmissibles : repérage des facteurs de risque, stratégies de dépistage, suivi des traitements, éducation thérapeutique des patients. Les protocoles sont adaptés aux réalités locales, en tenant compte des ressources disponibles.

Cette démarche rejoint d’autres dynamiques de formation en santé vues ailleurs, comme celles portées par Europa Group Santé HealthCo, qui misent sur l’actualisation continue des compétences pour sécuriser les parcours de soins.

Formation continue : soutenir les soignants déjà en poste

Le deuxième axe du partenariat cible les agents de santé et agents de santé communautaires déjà en activité. Ces professionnels sont souvent le premier, voire le seul, point de contact pour les habitants dans de nombreuses zones rurales.

Les formations portent notamment sur :

• 🩺 La prise correcte de la tension artérielle et l’interprétation des résultats.
• 🧬 Le dépistage du diabète par glycémie capillaire, la conduite à tenir en cas d’anomalie.
• 🧠 L’accompagnement des patients au long cours : observance, alimentation, activité physique, gestion du stress.
• 📈 L’utilisation d’outils simples de suivi et de collecte de données pour alimenter les programmes nationaux.

Ce renforcement des compétences s’inscrit aussi dans une logique de valorisation : les agents de santé communautaires ne sont plus de simples relais d’information, mais des acteurs reconnus de la Santé Solidaire RCA.

Matériel de dépistage : des outils concrets dans les mains des équipes

Le troisième pilier, souvent décisif, concerne la dotation en dispositifs médico-techniques :

• 🩻 Tensiomètres fiables, adaptés aux conditions de terrain.
• 🧪 Glucomètres résistants, avec des bandelettes en quantité suffisante.
• 📊 Petits matériels pour le suivi et la tenue de registres.

Placés dans les centres de santé, ces équipements permettent enfin de dépister de manière systématique. Une femme venant pour une consultation prénatale peut voir sa tension mesurée, un adulte venu pour une douleur peut bénéficier d’une glycémie capillaire, et pas uniquement d’un traitement symptomatique.

Avec cette triple entrée, le Réseau Santé Sanofi RCA contribue à transformer le dépistage en réflexe de routine, et non en exception liée à des campagnes ponctuelles.

Santé Durable Centrafrique : renforcer les structures et les protocoles pour durer

Un système de santé ne tient pas seulement par la bonne volonté des soignants ou la générosité des partenaires. Il repose aussi sur des structures solides, des protocoles clairs et une capacité à organiser les soins dans le temps. C’est l’un des apports majeurs de l’Initiative Santé Sanofi en République centrafricaine : aider à consolider ce socle.

Le projet contribue à renforcer le programme national de lutte contre les maladies non transmissibles. Cela passe par la mise à jour des protocoles, la création de nouveaux modules de formation et un accompagnement stratégique des autorités sanitaires.

Protocoles de prise en charge : offrir des repères partagés

Dans de nombreux centres, les soignants doivent improviser, avec parfois des prescriptions non harmonisées ou des schémas thérapeutiques peu adaptés. La révision des protocoles permet :

• 📋 De définir des conduites à tenir simples et abordables pour chaque niveau de structure (poste de santé, centre, hôpital).
• 🧠 D’harmoniser les pratiques entre les équipes, même dans des régions éloignées.
• 🩹 De sécuriser les patients, en évitant les erreurs liées au manque de repères.

Ces protocoles ne sont pas copiés-collés de modèles étrangers. Ils sont ajustés à la réalité : disponibilité des médicaments, capacité de laboratoire, accès aux examens complémentaires. Cette adaptation locale est essentielle pour une vraie Santé Renforcée Centrafrique.

Écoles paramédicales et universités : des lieux-clés pour l’Alliance Santé RCA

Les écoles paramédicales de Bouar et Bambari, tout comme l’Université de Bangui, jouent un rôle central dans l’Alliance Santé RCA. Renforcer ces institutions, c’est s’assurer que, chaque année, de nouvelles promotions de soignants sortent mieux armées face aux maladies non transmissibles.

Les appuis peuvent prendre plusieurs formes :

• 📘 Révision des curricula de formation pour intégrer davantage la prévention et l’éducation à la santé.
• 💻 Introduction d’outils numériques de suivi et d’apprentissage, dans la lignée de solutions innovantes comme celles soutenues par VSee Health.
• 👩‍🏫 Accompagnement pédagogique des formateurs, avec des ateliers pratiques et des mises à jour régulières.

Ces efforts contribuent à ancrer les nouvelles pratiques dans la durée, au-delà de la phase purement “projet”.

Vers une résilience accrue du système de santé

Un système plus résilient, c’est un système qui continue à fonctionner même en période de crise, qui apprend de ses erreurs et qui s’améliore avec le temps. Dans ce sens, l’Initiative Santé Sanofi rejoint des démarches plus globales, observées aussi en Europe et ailleurs, comme au sein des pôles de santé intégrés décrits sur ce pôle santé et bien-être.

Pour la République centrafricaine, cette résilience passe par :

• 🔁 Un meilleur lien entre les niveaux de soins (communautaire, centre, hôpital).
• 📊 La collecte et l’analyse régulière de données de santé pour ajuster les stratégies.
• 🤝 Une collaboration renforcée entre autorités nationales, partenaires internationaux et communautés locales.

Pas à pas, ces éléments contribuent à dessiner une Santé Durable Centrafrique, capable de mieux protéger les populations contre les maladies silencieuses.

Santé Ensemble Centrafrique : rôle des communautés, des patients et des aidants

Un système de santé solide ne se construit pas seulement dans les ministères ou les amphithéâtres. Il se tisse aussi au cœur des quartiers, des villages, des familles. C’est là que se joue la réussite d’une Santé Ensemble Centrafrique, où chaque personne devient actrice, à son niveau.

L’Initiative Santé Sanofi, en lien avec la Croix-Rouge centrafricaine, mise beaucoup sur la mobilisation communautaire. Les agents de santé communautaires sont formés non seulement à dépister, mais aussi à parler, écouter, sensibiliser. Leur mission ne s’arrête pas à la porte du centre de santé.

Informer et sensibiliser : changer le regard sur les maladies non transmissibles

L’hypertension ou le diabète restent parfois entourés de représentations erronées ou de fatalisme. Certains pensent que “c’est la vieillesse”, d’autres que c’est irréversible ou uniquement lié au sort. Sortir de ces idées reçues est un enjeu majeur pour l’Alliance Santé RCA.

Les campagnes menées au niveau des villages ou des quartiers s’appuient sur :

• 📢 Des sessions d’information en langue locale, lors de marchés ou de rassemblements.
• 👥 Des groupes de parole pour les patients déjà diagnostiqués, pour partager leurs expériences.
• 📄 Des supports simples (affiches, fiches illustrées) expliquant les signes d’alerte et les gestes de prévention.

On retrouve ici une logique proche de celle des programmes de prévention en activité physique ou en santé mentale, comme ceux qui soulignent, par exemple, les bénéfices du sport de raquette sur le bien-être global, à l’image des contenus sur les bienfaits du padel 🏓.

Patients, proches, aidants : un trio à écouter

La gestion d’une maladie chronique repose rarement sur la seule relation médecin-patient. Les proches jouent un rôle clé : rappeler la prise de médicaments, encourager à bouger plus, adapter l’alimentation familiale, veiller aux rendez-vous de contrôle.

C’est pour cette raison que de nombreux modules de l’Initiative Santé Sanofi insistent sur :

• 🤗 L’inclusion des proches lors des séances d’éducation thérapeutique.
• 🗣️ La simplification du langage médical pour que chacun comprenne les enjeux.
• 🧾 La co-construction de plans de soins réalistes, compatibles avec le quotidien des familles.

À travers ces approches, les patients se sentent moins isolés et les soignants perçoivent mieux les obstacles concrets : coût des transports, contraintes de travail, habitudes alimentaires, charge mentale déjà lourde.

Le rôle des témoignages pour redonner confiance

Les récits de patients qui ont pu stabiliser leur tension ou leur diabète grâce à un dépistage précoce et à un suivi régulier sont de puissants leviers de motivation. Ils incarnent ce que peut apporter une Santé Solidaire RCA.

Dans plusieurs centres, des patients racontent par exemple comment une simple mesure de tension lors d’une visite de routine a permis d’éviter un accident grave. Ces histoires rappellent que, derrière les chiffres, il y a des vies transformées.

C’est cette dynamique collective qui donne tout son sens à la démarche de Santé Durable Centrafrique : un système de santé qui ne se réduit pas à des murs et des machines, mais qui respire au rythme de ses habitants.

Initiative Santé Sanofi et perspectives : vers un réseau santé Sanofi RCA inspirant pour d’autres pays

Au-delà de la République centrafricaine, le travail de l’Unité Santé Global Sanofi s’inscrit dans une vision internationale. L’objectif est toujours le même : améliorer l’accès à des médicaments de qualité dans des pays où les besoins non couverts restent très élevés, tout en renforçant les systèmes de santé pour qu’ils gagnent en autonomie.

Dans 40 pays, l’Initiative Santé Sanofi soutient des projets qui, comme en Centrafrique, combinent formation, équipements, structuration et approche communautaire. Le Réseau Santé Sanofi RCA devient ainsi un exemple concret de ce que peut être une alliance équilibrée entre acteurs publics, ONG et secteur privé.

Des leçons utiles pour d’autres contextes

Ce qui se construit autour de ce partenariat en République centrafricaine peut inspirer d’autres pays confrontés à la montée des maladies non transmissibles. Les enseignements clés incluent :

• ⚙️ L’importance de partir des besoins du terrain, et pas uniquement d’un modèle théorique.
• ⏱️ La nécessité de se projeter sur plusieurs années, car changer les pratiques prend du temps.
• 🧩 La valeur des alliances multiples : autorités, soignants, communautés, partenaires techniques.

Ces principes se retrouvent aussi dans d’autres secteurs de la santé, qu’il s’agisse de santé numérique, de prévention des blessures chez les sportifs ou de nouvelles approches thérapeutiques, comme l’illustrent les analyses sur le lien entre sommeil et blessures chez les coureurs ou sur les recherches autour des psychédéliques et de la dépression.

Innovation, évaluation et amélioration continue

Pour rester efficace, un partenariat comme celui-ci doit être régulièrement évalué. Combien de patients ont été dépistés ? Quels sont les retours des soignants ? Les équipements résistent-ils aux conditions de terrain ? Les réponses à ces questions permettent d’ajuster les actions, de corriger ce qui ne fonctionne pas, de renforcer ce qui marche.

On retrouve là une logique très proche de l’amélioration continue observée dans le monde de la e-santé ou des grandes plateformes de services, comme celles évoquées dans le contexte de Hinge Health ou de certains programmes de sport-santé soutenus par l’innovation technologique.

Une dynamique porteuse d’espoir pour la population

Le témoignage des soignants sur le terrain est clair : la mise en œuvre de l’Initiative Santé Sanofi apporte une bouffée d’oxygène. Les agents de santé et les communautés expriment leur volonté de participer, les autorités affichent leur engagement à soutenir les actions.

Cette adhésion est un signe fort. Elle montre que le projet ne se limite pas à une série de dons ou de formations isolées, mais qu’il s’inscrit dans une véritable transformation de la façon de penser la santé, avec une vision de Santé Ensemble Centrafrique.

Dans ce mouvement global, la République centrafricaine prend toute sa place, non pas comme simple bénéficiaire, mais comme partenaire actif d’une Alliance Santé RCA tournée vers l’avenir.

Quel est l’objectif principal du partenariat entre la République centrafricaine et l’Unité Santé Global Sanofi ?

L’objectif central est de renforcer durablement le système de santé, en particulier face aux maladies non transmissibles comme l’hypertension et le diabète. Pour cela, le partenariat mise sur la formation de 300 professionnels (étudiants, agents de santé, agents communautaires), la mise à disposition de matériel de dépistage et l’appui au programme national de lutte contre ces maladies.

Pourquoi se concentrer sur l’hypertension et le diabète en République centrafricaine ?

Ces deux maladies représentent une part importante des complications graves observées dans les hôpitaux, alors qu’elles pourraient souvent être prévenues ou stabilisées. Une proportion notable de la population serait hypertendue ou diabétique sans le savoir. En renforçant le dépistage et le suivi, il devient possible de limiter les AVC, les insuffisances rénales et d’autres conséquences lourdes.

En quoi ce projet profite-t-il aux populations vivant loin de Bangui ?

Le partenariat prévoit spécifiquement de former des agents de santé et des agents communautaires présents dans des zones rurales, et de doter leurs structures d’outils de dépistage. Ainsi, une personne vivant à plusieurs heures de Bangui peut bénéficier d’un contrôle de tension ou de glycémie dans un centre de santé de proximité, sans devoir se déplacer sur de longues distances.

Quel est le rôle des communautés et des familles dans cette démarche de santé renforcée ?

Les communautés sont au cœur du dispositif. Les agents de santé communautaires mènent des actions de sensibilisation, accompagnent les patients dans leur parcours et relaient les messages de prévention. Les familles et les aidants sont également impliqués pour soutenir l’observance des traitements, adapter le quotidien (alimentation, activité physique) et encourager la participation aux consultations de suivi.

Ce type de partenariat peut-il être reproduit dans d’autres pays ?

Oui. Les principes mis en œuvre – formation, équipements, protocoles adaptés, implication communautaire – sont transposables dans d’autres contextes où les systèmes de santé sont fragiles et où les maladies non transmissibles progressent. Chaque pays doit toutefois adapter le modèle à ses réalités locales, comme l’a fait la République centrafricaine avec l’appui de Sanofi Global Health, de la Croix-Rouge et du Ministère de la Santé.

Source: www.croix-rouge.fr