Surveiller lâoxygĂšne dans le sang, ce nâest pas rĂ©servĂ© aux hĂŽpitaux. Entre SpO2, essoufflement et signes dâalerte, savoir quand consulter un professionnel peut rĂ©ellement Ă©viter une complication. Voici des repĂšres concrets, utiles au quotidien.
Peu de temps ? VoilĂ ce quâil faut retenir : |
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â SpO2 normale entre 95 % et 100 % đ«; en dessous de 90 %, consultez sans tarder đ |
â OxymĂštre fiable = doigts chauds, immobile, pas de vernis; rĂ©pĂ©tez les mesures Ă heure fixe đ |
â SymptĂŽmes dâalerte : dyspnĂ©e, douleur thoracique, dĂ©tresse respiratoire, confusion, cyanose đ” |
â Mesure prĂ©cise Ă lâhĂŽpital : gaz du sang (PaO2 75â100 mmHg) đ§Ș |
â Gestes utiles : respiration Ă lĂšvres pincĂ©es, position penchĂ©e en avant, aĂ©ration du logement đŹïž |
Taux dâoxygĂšne dans le sang: quand consulter un professionnel, repĂšres simples et fiables
Le taux dâoxygĂšne dans le sang reflĂšte la capacitĂ© de lâorganisme Ă alimenter les organes en oxygĂšne. Deux indicateurs cohabitent en pratique: la SpO2 affichĂ©e par lâoxymĂštre de pouls et la PaO2 issue dâune analyse de gaz du sang artĂ©riel. Lâun est rapide et non invasif, lâautre sert de rĂ©fĂ©rence mĂ©dicale en cas de doute.
Une saturation sanguine entre 95 % et 100 % est gĂ©nĂ©ralement rassurante au repos. Des chiffres compris entre 90 % et 94 % appellent Ă la vigilance, surtout si une fatigue, un mal de tĂȘte ou un essoufflement inhabituel se mĂ©connaissent. Une SpO2 < 90 % Ă©quivaut Ă une alerte nĂ©cessitant lâavis dâun mĂ©decin rapidement, mĂȘme en lâabsence dâautres signes.
SpO2, PaO2 et pouls: à quoi servent ces données ?
La SpO2 indique la part dâhĂ©moglobine qui porte lâoxygĂšne. La PaO2, mesurĂ©e en mmHg (valeur attendue 75â100), renseigne sur lâoxygĂšne dissous dans le sang. Sur lâoxymĂštre, le pouls et un indicateur de perfusion aident aussi Ă juger de la qualitĂ© de la lecture.
- đ§Ș SpO2 = lecture rapide pour le suivi Ă domicile
- đ PaO2 = prĂ©cision diagnostique en milieu mĂ©dical
- â€ïž Pouls stable = mesure plus fiable sur lâoxymĂštre
Des contextes modifient la lecture sans urgence: altitude, mains froides, mouvement, vernis. Ă Marseille comme ailleurs, une balade en colline lâhiver peut faire momentanĂ©ment chuter la perfusion des doigts et fausser la mesure. Dans le doute, rĂ©pĂ©ter au calme, mains chaudes, et comparer Ă vos valeurs habituelles.
- đ§ Mains froides = fausse SpO2 possible
- đ Vernis foncĂ© = lumiĂšre perturbĂ©e
- đ Agitation = capteur instable
Quand la question surgit: faut-il consulter? La rĂšgle utile reste la mĂȘme: valeur basse persistante, chute brutale ou symptĂŽmes respiratoires = avis mĂ©dical. Ce cadre simple guide la suite.
- đ§ Insight final: la SpO2 est un repĂšre, pas un diagnostic. Le contexte et le ressenti priment.

Signes dâalerte: reconnaĂźtre quand la SpO2 impose une consultation
Quand lâoxygĂšne manque, le corps rĂ©agit vite. Les premiers signes sont parfois subtils: essoufflement au moindre effort, fatigue inhabituelle, lĂ©gĂšre confusion. Ils prĂ©cĂšdent parfois une chute plus sĂ©vĂšre de la SpO2. Au moindre doute, surtout si la SpO2 tend vers 90â92 % au repos, lâavis dâun mĂ©decin sâimpose.
SymptÎmes à prendre au sérieux
Un panel de manifestations mĂ©rite une attention immĂ©diate. La dyspnĂ©e (respiration pĂ©nible), une douleur thoracique, des lĂšvres bleutĂ©es (cyanose) ou une somnolence excessive peuvent annoncer une dĂ©tresse respiratoire. Chez la personne ĂągĂ©e, un Ă©tat de confusion soudain peut ĂȘtre le seul signal dâalerte.
- đš SpO2 < 90 % au repos = urgence mĂ©dicale
- đźâđš DyspnĂ©e, tirage, incapacitĂ© Ă parler en phrases complĂštes
- đ” Cyanose des lĂšvres/ongles, confusion, agitation
- â€ïž Tachycardie, douleur thoracique
- đ Chutes nocturnes de SpO2, ronflements importants
Exemple pratique: une personne de 72 ans Ă Marseille, sous traitement pour BPCO, note une SpO2 Ă 88 % avec oxymĂštre et un essoufflement au repos. MĂȘme si lâappareil est domestique, ce chiffre appelle Ă contacter le SAMU/Centre 15. Une baisse sous 90 % ne se discute pas, surtout avec symptĂŽmes.
Ă lâinverse, une SpO2 Ă 92â93 % chez un alpiniste Ă 2 500 mĂštres sans gĂȘne respiratoire peut ĂȘtre un phĂ©nomĂšne dâadaptation. Lâhistoire clinique oriente toujours la dĂ©cision.
- đ Ă retenir: une chute de 4 % par rapport Ă la valeur habituelle, mĂȘme au-dessus de 90 %, justifie une Ă©valuation rapide.
Pour approfondir la lecture des symptĂŽmes associĂ©s, un Ă©clairage utile sur lâessoufflement et la fatigue peut aider Ă distinguer le banal du prĂ©occupant. Des Ă©pisodes infectieux, parfois atypiques, peuvent aussi perturber la respiration; une infection localisĂ©e peut dĂ©clencher fiĂšvre et dĂ©sĂ©quilibre respiratoire chez les plus fragiles.
- đ§ Insight final: lâalerte vient dâun trio: valeur, vitesse de chute, symptĂŽmes.
Mesurer correctement sa SpO2 Ă domicile avec un oxymĂštre: mode dâemploi terrain
Un oxymĂštre bien utilisĂ© Ă©vite les mauvaises interprĂ©tations. Le protocole compte autant que le chiffre affichĂ©. Lâobjectif: rĂ©duire les facteurs qui faussent la lumiĂšre traversant le doigt.
Ătapes pour une mesure fiable
- đȘ Sâasseoir 5 minutes au calme, bras posĂ© Ă hauteur du cĆur.
- đïž RĂ©chauffer les mains, retirer bague et vernis.
- đ Placer lâoxymĂštre sur lâindex ou le majeur, rester immobile 30â60 secondes.
- đ Noter SpO2, pouls et un Ă©ventuel indice de perfusion.
- đïž RĂ©pĂ©ter 2â3 fois/jour aux mĂȘmes heures pour suivre une tendance.
PrĂ©cautions: en prĂ©sence de Raynaud, de peau trĂšs pigmentĂ©e ou dâĂ©clairage intense, la mesure peut fluctuer. Le rĂ©sultat ne remplace jamais un examen clinique. Si la tendance se dĂ©grade, contacter un mĂ©decin pour avis.
- đ§ Mains froides â frictionner doucement, utiliser une couverture
- đ LumiĂšre directe â se mettre Ă lâombre
- đ Mouvement â appuyer le coude, respirer calmement
En cas de doute persistant ou de symptÎmes discordants avec une SpO2 normale, la référence reste la gazométrie artérielle. Ce test explore aussi le pH et le CO2, utiles pour déceler une insuffisance respiratoire ou un trouble métabolique.
Pour visualiser les gestes, une vidĂ©o de dĂ©monstration aide souvent Ă lever les doutes. Le matĂ©riel grand public en 2025 est fiable pour le suivi, Ă condition dâappliquer ces rĂšgles simples.
Enfin, consigner ses mesures dans un carnet, avec symptĂŽmes et efforts rĂ©alisĂ©s, permet au soignant dâajuster les recommandations. Une bonne dĂ©cision se prend Ă partir dâune tendance, pas dâun chiffre isolĂ©.
- đ§ Insight final: standardiser le rituel de mesure = des donnĂ©es comparables et utiles.
Hypoxie, anoxie, hypoxémie silencieuse: comprendre les nuances qui changent tout
Le vocabulaire peut prĂȘter Ă confusion. Lâhypoxie dĂ©crit un manque dâoxygĂšne dans les tissus, lâhypoxĂ©mie un manque dans le sang, et lâanoxie une absence quasi totale dâoxygĂšne au niveau tissulaire. Le premier besoin est dâidentifier le niveau oĂč se situe le problĂšme pour agir vite et bien.
Des situations concrĂštes
- đŠ Infection respiratoire: hypoxĂ©mie liĂ©e Ă une atteinte des Ă©changes pulmonaires
- â€ïž Insuffisance cardiaque: hypoxie tissulaire malgrĂ© une SpO2 parfois normale
- â°ïž Altitude: hypoxĂ©mie dâadaptation transitoire, souvent bien tolĂ©rĂ©e
- đ« BPCO/asthme: variabilitĂ© de SpO2, risque de dyspnĂ©e aiguĂ«
Depuis la pandĂ©mie, la fameuse âhypoxĂ©mie silencieuseâ est mieux connue: SpO2 Ă 88â92 % sans sensation dâessoufflement majeure. Une anomalie qui exige une Ă©valuation car lâaggravation peut ĂȘtre rapide. Pour un Ă©clairage complĂ©mentaire sur les suites possibles dâune infection, un tĂ©moignage rĂ©cent autour du COVID long illustre la diversitĂ© des trajectoires et lâimportance du suivi.
Dans les cas extrĂȘmes, lâanoxie conduit au risque de lĂ©sion cĂ©rĂ©brale en quelques minutes. DâoĂč la rĂšgle dâor: en cas de dĂ©tresse respiratoire, prioritĂ© au 15/112 et aux gestes dâoxygĂ©nation.
- đ Indices pour suspecter une hypoxie tissulaire: pĂąleur, frilositĂ©, confusion, baisse de la diurĂšse
- đ§Ș Examens utiles: gaz du sang, imagerie thoracique, bilan cardiaque
- đ Prise en charge possible: oxygĂ©nothĂ©rapie, ventilation non invasive, traitement de la cause
Dans la citĂ© phocĂ©enne, les variations de relief, la pollution urbaine ponctuelle et lâhumiditĂ© peuvent majorer la gĂȘne respiratoire chez les plus fragiles. Ajuster lâeffort, aĂ©rer, choisir les heures de sortie hors pics de pollution: des petits dĂ©tails qui comptent.
- đ§ Insight final: nommer le mĂ©canisme (hypoxĂ©mie vs hypoxie) oriente le bon traitement, pas seulement lâoxygĂšne.

Gestes utiles en attendant le médecin: mieux respirer, vite et sans matériel
Avant lâarrivĂ©e des secours, quelques gestes simples amĂ©liorent la ventilation et rĂ©duisent la sensation de manque dâair. Lâobjectif est dâaugmenter lâefficacitĂ© respiratoire, sans forcer.
Techniques éprouvées
- đźâđš Respiration Ă lĂšvres pincĂ©es: inspirer par le nez 2 secondes, expirer par la bouche 4â6 secondes, lĂšvres lĂ©gĂšrement serrĂ©es
- đȘ Position en tripod: assis, penchĂ© en avant, avant-bras sur les cuisses pour relĂącher les muscles respiratoires
- đïž Semi-assise: dormir ou se reposer le buste surĂ©levĂ© en cas de gĂȘne nocturne
- đŹïž AĂ©ration: ouvrir une fenĂȘtre, Ă©viter les lieux confinĂ©s
Hydrater la bouche, humidifier lâair si besoin, desserrer les vĂȘtements serrĂ©s. Ăviter lâeffort inutile: concentrer lâĂ©nergie sur la respiration. En parallĂšle, prĂ©parer la liste des traitements, des allergies et des antĂ©cĂ©dents pour les soignants.
- đ Appeler le 15/112 si SpO2 < 90 % ou dĂ©tresse respiratoire
- đ§ En cas de panique: cycles courts de respiration abdominale
- 𧣠Mains froides: réchauffer pour limiter une lecture oxymÚtre faussement basse
Pour des douleurs dorsales qui majorent lâessoufflement, des postures adaptĂ©es et des auto-soins peuvent aider. Des pistes pratiques figurent ici: gestion dâune douleur dans le dos. Bouger mieux, respirer mieux: deux leviers indissociables.
Envie de voir les techniques en action? La respiration à lÚvres pincées et la position penchée sont souvent mieux assimilées avec un visuel clair.
Rappel essentiel: ces gestes stabilisent, ils ne remplacent pas la consultation. Si la gĂȘne sâintensifie, ne pas attendre.
- đ§ Insight final: calmer le souffle, libĂ©rer le thorax, appeler tĂŽtâle trio qui rassure et protĂšge.
Ce que fera le professionnel: examens, seuils clés et options de traitement
Au cabinet ou aux urgences, la prise en charge suit un fil: Ă©valuer la gravitĂ©, objectiver lâoxygĂ©nation, traiter la cause. Au-delĂ de la SpO2, lâĂ©quipe mesure la PaO2, le CO2, le pH, parfois le BE (base excess) pour distinguer une atteinte respiratoire dâun trouble mĂ©tabolique.
Parcours type
- đ©ș Examen clinique: frĂ©quence respiratoire, tirage, auscultation
- đ§Ș Gaz du sang: PaO2 75â100 mmHg normal, SaO2 mesurĂ©e, pH, CO2
- đŒïž Imagerie: radio/CT thoracique selon contexte
- đ Traitements: oxygĂšne, bronchodilatateurs, antibiotiques, diurĂ©tiques, anticoagulants selon cause
- đ« Assistance: ventilation non invasive (VNI), CPAP, oxygĂ©nothĂ©rapie Ă domicile si indiquĂ©
Les options dâoxygĂ©nothĂ©rapie se dĂ©clinent: Ă long terme pour une BPCO sĂ©vĂšre, ambulatoire avec bouteilles ou concentrateurs portables pour garder une bonne mobilitĂ©, et parfois ciblĂ©e Ă la nuit.
đ§ Situation | đ Seuils/indices | đ ïž Action mĂ©dicale | đŻ Objectif |
---|---|---|---|
HypoxĂ©mie lĂ©gĂšre | SpO2 90â94 % đ | Surveillance, Ă©ducation, bilan | Stabiliser, corriger causes |
HypoxĂ©mie modĂ©rĂ©e | SpO2 85â89 % â ïž | O2 nasal, examens complĂ©mentaires | Remonter SpO2 â„ 92 % |
HypoxĂ©mie sĂ©vĂšre | SpO2 < 85 % đ | O2 haut dĂ©bit, VNI, rĂ©animation si besoin | PrĂ©venir anoxie |
Acidose respiratoire | pH < 7,35, CO2 â đźâđš | VNI/CPAP, traiter cause | Corriger ventilation |
Selon le contexte, la rĂ©habilitation respiratoire, la kinĂ©sithĂ©rapie, la diĂ©tĂ©tique et lâactivitĂ© physique adaptĂ©e renforcent lâefficacitĂ© du traitement. Ă Marseille, des parcours coordonnĂ©s existent pour faciliter ce suivi.
- đ§ Insight final: le traitement nâest pas quâun litre/min dâoxygĂšne; câest un plan global ajustĂ© Ă votre rĂ©alitĂ©.
Prévenir les baisses de SpO2: habitudes simples qui font une vraie différence
La prĂ©vention repose sur des gestes concrets, faciles Ă instaurer. Les routines respiratoires, lâhygiĂšne de vie et la surveillance raisonnĂ©e forment un triptyque gagnant.
Le quotidien qui protĂšge
- đ¶ Bouger chaque jour: 20â30 minutes de marche, quelques escaliers, Ă©tirements
- đźâđš 10 minutes de respiration abdominale, 2â3 fois/jour
- đ§ Hydratation: 1,5â2 L dâeau rĂ©partis sur la journĂ©e
- đ„ Alimentation riche en fer et antioxydants: lĂ©gumineuses, poissons, lĂ©gumes verts
- đ Tabac: sâĂ©loigner activement de la fumĂ©e, mĂȘme passive
- đŹïž AĂ©rer le logement matin et soir
LâactivitĂ© physique adaptĂ©e est un pilier. Pour celles et ceux qui aiment les disciplines complĂštes, lâinitiation au Penchak Silat peut renforcer posture, souffle et Ă©quilibre. Ă qui se demande si fatigue et souffle court sont normaux avec lâĂąge, ce point dâĂ©tape est utile: essoufflement et fatigue.
Le sommeil compte: chambre Ă 18â20 °C, tĂȘte lĂ©gĂšrement surĂ©levĂ©e si besoin. Une hygiĂšne bucco-dentaire soignĂ©e limite les surinfections; par exemple, un bain de bouche au bicarbonate sâintĂšgre parfois Ă une routine validĂ©e par un soignant.
- đ§° BoĂźte Ă outils: oxymĂštre fiable, carnet de suivi, plan dâaction avec le soignant
- đ” Ăviter les mesures compulsives; privilĂ©gier des crĂ©neaux fixes
- â±ïž RĂ©agir au changement de tendance, pas Ă une valeur isolĂ©e
La prevention, câest aussi la culture de lâanticipation: vaccins Ă jour, dĂ©pistage de lâanĂ©mie en cas de fatigue, lieux aĂ©rĂ©s pour les sorties, heures creuses en ville. Les Marseillais le savent: un Mistral fort peut clarifier lâair, mais refroidir les mains. Adapter les mesures en consĂ©quence.
- đ§ Insight final: la constance dâhabitudes simples amĂ©liore la SpO2 au fil des semaines.
Cas particuliers: seniors, BPCO, sportifs, altitude et nuits difficiles
Parce que chacun respire avec sa propre histoire, quelques repĂšres aident Ă personnaliser les seuils et la vigilance. Chez lâadulte sain, une SpO2 de 95â100 % reste la norme. Chez le senior, 94â99 % peut rester acceptable si lâĂ©tat gĂ©nĂ©ral est stable et sans symptĂŽmes. Les pathologies chroniques imposent leur propre âzone de confortâ dĂ©finie avec lâĂ©quipe soignante.
Situations fréquentes
- đ” Seniors: surveiller lors dâinfections, aprĂšs une hospitalisation, et si un essoufflement nouveau survient
- đ« BPCO: valeurs de SpO2 parfois plus basses; ne pas hypercorriger lâoxygĂšne sans avis
- đïž Altitude: accommoder lâeffort, hydrater, monter progressivement
- đ Sportifs: baisse transitoire Ă lâeffort, intĂ©rĂȘt de la rĂ©cupĂ©ration active
- đ Nuit: suspicion dâapnĂ©es si chutes nocturnes de SpO2 et somnolence diurne
Chez les personnes vivant une maladie chronique, la dyspnĂ©e est un signal dâalarme plus important que le chiffre brut. Un plan dâaction Ă©crit, Ă©laborĂ© avec le mĂ©decin, indique quand augmenter un traitement, quand mesurer, quand consulter.
Ă lâĂ©chelle des systĂšmes de santĂ©, les besoins en oxygĂšne ont montrĂ© leur importance. Pour une perspective internationale, cet article illustre les dĂ©fis de lâaccĂšs aux soins en contexte de crise: soins et tensions sur lâoxygĂšne. Hors de nos frontiĂšres encore, les enjeux dâinvestissements en santĂ© rappellent que la logistique de lâoxygĂšne est un pilier de la prise en charge respiratoire.
- đ§ Insight final: des repĂšres personnalisĂ©s, Ă©crits, rendent les dĂ©cisions plus rapides et sereines.
Différencier détresse respiratoire et anxiété: agir juste au bon moment
La sensation de souffle court peut venir dâune Ă©motion forte comme dâun manque dâoxygĂšne rĂ©el. Savoir faire la diffĂ©rence Ă©vite le double piĂšge: minimiser une urgence, surmĂ©dicaliser un stress. Les signes objectifs font la part des choses.
Indices qui orientent
- đ DĂ©tresse respiratoire: SpO2 basse, tirage intercostal, incapacitĂ© Ă prononcer une phrase
- 𫚠Anxiété aiguë: SpO2 normale, respiration rapide et superficielle, fourmillements
- đ©ââïž Conduite: en cas de doute, contact mĂ©dical; mieux vaut un appel de trop quâun retard
La respiration Ă lĂšvres pincĂ©es et la cohĂ©rence cardiaque aident autant en crise dâangoisse quâen gĂȘne respiratoire modĂ©rĂ©e. En revanche, si la SpO2 est basse ou chute rapidement, prioritĂ© aux secours. Un tĂ©moin bienveillant peut guider la personne vers une position confortable, ouvrir la fenĂȘtre, rassurer sans minimiser.
- đȘ Ătapes: mesurer, calmer, repositionner, appeler si SpO2 < 90 %
- đ Noter lâheure et lâĂ©volution pour les soignants
- đ§Ż Ăcarter les facteurs aggravants: fumĂ©e, chaleur, effort
Dans la vraie vie, la frontiĂšre est parfois floue. Câest pourquoi lâoxymĂštre devient un alliĂ©: un chiffre, replacĂ© dans lâhistoire, oriente. Les Ă©quipes de terrain le savent bien: le bon geste, au bon moment, fait la diffĂ©rence.
- đ§ Insight final: objectiver avec la SpO2, apaiser avec la respiration, sĂ©curiser avec lâappel.
Plan dâaction personnel: de la mesure Ă la dĂ©cision, sans se perdre
Un plan clair simplifie les dĂ©cisions au quotidien. Il se rĂ©sume Ă des seuils, des symptĂŽmes et des actions graduĂ©es. LâidĂ©e nâest pas de tout mĂ©dicaliser, mais de gagner en autonomie et en sĂ©rĂ©nitĂ©.
Construire sa feuille de route
- đ Mesures: 2â3 fois/jour Ă heure fixe, au repos
- đ Carnet: SpO2, pouls, symptĂŽmes, contexte (effort, fiĂšvre)
- đ Seuils dâappel: dĂ©finis avec le mĂ©decin (ex.: SpO2 < 92 % + dyspnĂ©e = consultation sous 24 h; < 90 % = urgence)
- 𧰠Gestes outils: respiration, position, aération, réchauffement des mains
- đ Urgence: dĂ©tresse respiratoire, cyanose, confusion = 15/112
Pour une lecture synthétique, garder sous la main un mémo personnel. Les conseils liés aux douleurs et à la mobilité complÚtent utilement la prévention respiratoire; par exemple, adapter ses mouvements pour éviter les douleurs dorsales qui bloquent le thorax: conseils dos.
- đ§ Insight final: un plan Ă©crit = moins dâhĂ©sitations, plus dâefficacitĂ©.
Dernier conseil Ă garder en tĂȘte đĄ: si la SpO2 descend sous 90 % ou si une dyspnĂ©e sâinstalle, mieux vaut appeler tĂŽt que tard. Un simple appel peut accĂ©lĂ©rer la bonne prise en charge.
Questions frĂ©quentes sur lâoxygĂšne dans le sang et la consultation mĂ©dicale
Quelle SpO2 est considérée normale et quand faut-il consulter ?
Au repos, une SpO2 entre 95 % et 100 % est normale. Entre 90â94 %, surveiller et consulter si cela persiste ou sâaccompagne de symptĂŽmes. En dessous de 90 %, contacter un mĂ©decin sans tarder, surtout en cas dâessoufflement ou de dĂ©tresse respiratoire.
LâoxymĂštre peut-il se tromper ?
Oui: mains froides, mouvements, vernis, faible perfusion ou lumiĂšre intense faussent la lecture. RĂ©chauffer les doigts, rester immobile 30â60 s, rĂ©pĂ©ter la mesure. En cas de doute, les gaz du sang apportent une confirmation.
SpO2 normale mais souffle court: est-ce grave ?
Cela peut arriver. Une SpO2 normale nâexclut pas une hypoxie tissulaire ou un problĂšme cardiaque. Si la dyspnĂ©e est marquĂ©e, surtout Ă lâeffort, consulter. Un bilan cardio-respiratoire orientera la cause.
Quelles solutions pour amĂ©liorer rapidement lâoxygĂ©nation ?
Respiration à lÚvres pincées, position penchée, aération, hydratation. Si SpO2 basse ou symptÎmes sévÚres: oxygénothérapie et traitements ciblés sous contrÎle médical. Les habitudes quotidiennes (activité, sommeil, alimentation riche en fer) aident sur le long terme.
Les infections peuvent-elles faire baisser la SpO2 ?
Oui, les atteintes respiratoires (grippe, bronchite, pneumonie) diminuent souvent la SpO2. Certaines situations post-infectieuses prolongĂ©es existent, comme le COVID long. Toute chute persistante doit ĂȘtre Ă©valuĂ©e.