Une seule région, une seule santé : Une approche quadripartite pour relever les défis sanitaires complexes dans le Pacifique occidental

Le Pacifique occidental fait face à des menaces sanitaires imbriquées : maladies zoonotiques, changements climatiques, résistances antimicrobiennes et fragilités des systèmes alimentaires. L’approche « Une seule santé » portée par la Collaboration Quadripartite Santé offre un cadre solide, concret et collaboratif pour agir dès maintenant, du village côtier aux ministères.

Dans cet esprit, cap sur des actions simples, coordonnées et mesurables, où la Solidarité Santé Régionale devient un réflexe et où chaque acteur — humains, animaux, écosystèmes — compte.

Une seule région, une seule santé : pourquoi l’approche quadripartite change la donne dans le Pacifique occidental

Depuis les grandes flambées de dengue jusqu’aux résurgences de H5N1, la région vit de plein fouet l’effet domino entre environnement, faune et populations. Les trois derniers décennies ont confirmé une tendance lourde : près de 75 % des maladies humaines émergentes proviennent des animaux, et ces menaces causent plus de 2,7 millions de décès par an à l’échelle mondiale. Derrière ce chiffre, des vies, des familles, des économies fragilisées.

L’accélération du changement climatique déplace les zones de présence des moustiques, déstabilise les cycles saisonniers et favorise les transmissions. Les îles du Pacifique ont rapporté le nombre de cas de dengue le plus élevé en une décennie, avec des aléas météorologiques désormais imprévisibles. Les activités à fort impact environnemental — déforestation, élevage intensif, commerce de la faune — créent des brèches où les virus circulent plus vite.

Face à cette réalité, l’approche « Une seule santé » est une évidence opérationnelle : croiser les expertises, partager les données sérieuses, réagir de manière coordonnée. La Collaboration Quadripartite Santé — FAO, PNUE, OMS, OMSA — illustre ce collectif. Leur plan d’action conjoint clarifie les rôles et propose des outils clés pour les pays, de la gouvernance aux protocoles de laboratoires. Les repères utiles ne manquent pas : le lancement du plan d’action conjoint du PNUE, la coordination portée par la FAO, les avancées politiques au G20 relayées par l’OMS (réunion quadripartite de haut niveau), ou encore l’appel à agir pour un monde plus sûr.

Au niveau régional, l’OMS Pacifique Occidental maintient la dynamique, avec des briefings dédiés et des ateliers nationaux. L’Agence de Santé du Pacifique et les réseaux de laboratoires, parfois appuyés par l’Institut Pasteur, structurent la surveillance et l’alerte. Cette articulation, du local au régional, fait la différence quand chaque jour compte.

En toile de fond, la documentation grand public et experte s’enrichit : l’« Atlas Une seule santé » du CIRAD propose des grilles de lecture concrètes, utiles pour les décideurs et les équipes de terrain. À compléter par l’approche détaillée présentée par une ARS française pour mieux comprendre la synergie essentielle entre santé humaine, animale et environnementale, et par le schéma régional qui inspire des méthodes transposables au Pacifique. Un cap commun se dessine : Monde Unique Santé, Santé Intégrée Pacifique, et coopération permanente.

• 🌊 Réalité insulaire : vulnérabilité accrue aux aléas climatiques et aux importations de pathogènes.
• 🧪 Surveillance partagée : biologistes, vétérinaires, cliniciens et environnementalistes connectés.
• 🛰️ Données en temps utile : cartographie des risques, signalements rapides, réponses coordonnées.
• 🤝 Partenariats utiles : FAO, PNUE, OMS, OMSA, réseaux Institut Pasteur, ONG locales.
• 📚 Ressources à consulter : atlas « Une seule santé », appel unifié OMSA, succès MENA.

Première conviction à retenir : penser et agir ensemble n’est pas un slogan, c’est la voie la plus rapide pour sauver des vies dans le Pacifique occidental.

Gouvernance et coordination : rendre opérationnelle la Collaboration Quadripartite Santé au niveau national

La coopération internationale a du sens quand elle améliore un geste de terrain, un diagnostic, une décision en cellule de crise. Ici, l’Initiative Sanitaire Régionale s’incarne dans des structures nationales qui font la liaison entre ministères, laboratoires, hôpitaux, vétérinaires et services environnementaux. Trois pays du Pacifique occidental illustrent la bascule de la théorie à la pratique.

Exemple Cambodge : une coordination inter-ministérielle qui accélère la réponse

Au Cambodge, le soutien de la Quadripartite a aidé à formaliser une stratégie One Health et un comité de coordination (IMCC). Résultat : détection plus rapide, décisions partagées et containment des foyers H5N1 plus efficace. Quand l’animalerie, l’hôpital et l’environnement parlent d’une seule voix, la fenêtre d’action s’élargit et les quarantaines ciblées évitent des mesures plus lourdes.

Exemple Papouasie–Nouvelle-Guinée : former une force d’intervention polyvalente

La Papouasie–Nouvelle-Guinée a mobilisé son One Health Planning Committee pour traiter la sécurité sanitaire des aliments, la résistance aux antimicrobiens et les zoonoses. Un jalon clé : intégrer des modules One Health dans le programme de formation en épidémiologie de terrain. Cela crée un vivier d’agents « multi-compétents », activables en cas d’événement sanitaire. À terme, l’objectif est d’implanter un curriculum One Health dans les universités, en écho aux orientations de l’ONU-FAO et de l’appel quadripartite de 2023.

Exemple Indonésie : agilité inter-départements face aux éclosions

En Indonésie, la coordination a permis de mieux encadrer des flambées de leptospirose à Java et de rage à Bali. L’enjeu n’est pas seulement microbiologique : il est aussi comportemental (éducation, vaccination animale, gestion des errants), infrastructurel (accès à l’eau, assainissement), et communicationnel (transparence, messages clairs). Là encore, la synergie FAO–PNUE–OMS–OMSA sert d’appui techniquement crédible.

En 2025, plus de 140 représentants du Pacifique occidental se sont réunis pour faire avancer ces priorités One Health, sur impulsion de l’OMS et des partenaires quadripartites. Ce tempo régional, calé sur les échanges de haut niveau, crée un effet d’entraînement appréciable pour tous.

• 🧭 Clarté des rôles : qui alerte, qui enquête, qui décide ? Documenter avant la crise.
• 🔁 Exercices réguliers : simulations intersectorielles, de la ferme au port.
• 📡 Interopérabilité : formats de données compatibles, seuils d’alerte partagés.
• 🏫 Formation continue : modules One Health intégrés dans les cursus.
• 🔍 Audit et retour d’expérience : ajuster vite, sans culpabiliser.

Pour approfondir la méthode et les angles concrets, des ressources utiles existent côté terrain, comme ce dossier clair sur l’approche One Health ou l’initiative OMSA de mise en œuvre accélérée. De l’Institut Pasteur aux laboratoires nationaux, un fil rouge : des résultats mesurables et partagés.

Cette gouvernance n’a qu’un but : passer du bon sens à des gestes qui sauvent, partout dans le Pacifique occidental.

Pour suivre les partages d’expérience et retours du terrain en continu, un œil sur les conversations en ligne aide à capter les signaux faibles.

Santé Intégrée Pacifique : relier systèmes alimentaires, antimicrobiens et environnement pour une résilience durable

La sécurité sanitaire des aliments, l’antibiorésistance et la gestion des déchets vétérinaires ne sont pas des chapitres séparés : ce sont des vases communicants. Une ferme qui gère bien l’antibiothérapie animale protège aussi l’hôpital de demain. Une coopérative qui sécurise l’eau en amont réduit la leptospirose en aval. Cette logique imbriquée, c’est la promesse d’une Santé Plus Pacifique.

Dans l’esprit du plan d’action conjoint et des call-to-actions quadripartites (OMS 2023, Alliance quadripartite), plusieurs piliers concrets sont recommandés pour le Pacifique occidental. Le nouvel atlas « Une seule santé » illustre comment traduire ces principes sur le terrain, tandis que les retours d’expérience d’autres régions (par exemple l’initiative MENA saluée par l’OMSA) confirment l’intérêt d’un cadre commun.

Trois leviers à renforcer en priorité

Premièrement, sécuriser la chaîne alimentaire : inspection ciblée, chaîne du froid, contrôles vétérinaires, sanitaires et environnementaux combinés. Deuxièmement, réduire l’antibiorésistance en encadrant les prescriptions, en surveillant les rejets et en promouvant les alternatives (hygiène, vaccination animale). Troisièmement, protéger les écosystèmes pour limiter les interfaces à risque (zones de déforestation, marchés d’animaux vivants).

• 🥦 Production : bonnes pratiques d’élevage, biosécurité, traçabilité.
• 🚚 Transport : contrôle des températures, procédures de rappel rapides.
• 🧫 Laboratoires : plans d’échantillonnage intégrés homme–animal–environnement.
• 🏥 Hôpitaux : antibioguides actualisés, comités d’antibiothérapie.
• 🌱 Environnement : surveillance des eaux usées, gestion des déchets biomédicaux.

Dans plusieurs pays, la One Health Pacifique s’appuie sur des modules communs de formation, comme en Papouasie–Nouvelle-Guinée, pour créer des équipes capables de passer d’un échantillon d’eau à une enquête de terrain. Les documents structurants des autorités sanitaires — tel l’exemple français de l’ARS BFC — peuvent inspirer les îles : cap sur des protocoles simples, des indicateurs suivis, des plans de formation réalistes.

En complément, la sensibilisation du grand public ancre les réflexes sains. Des ressources pédagogiques accessibles, y compris via des plateformes locales, renforcent la prévention. Pour une lecture transverse qui relie la santé, le climat et les mobilités humaines, ce décryptage sur changement climatique, santé et migration offre des angles concrets.

Le cap stratégique est clair : faire converger les politiques de l’aliment, de l’environnement et de la clinique, en gardant la simplicité opérationnelle comme boussole.

À chaque étape, la règle d’or tient en quelques mots : protéger l’écosystème, c’est protéger la communauté.

Du centre de soins à la communauté : outils pratiques et gestes concrets pour « Une seule santé » dans les îles

La réussite d’« Une seule santé » se joue dans les mains des soignants, des agents vétérinaires, des autorités locales et des familles. Les kits d’urgence, l’identification des signaux précoces, la communication des risques et la prise en compte du bien-être sont les fondations d’une prévention solide. Le rôle d’une plateforme de proximité est déterminant pour diffuser des contenus clairs, utiles, sans alarmisme.

Trame d’action immédiate pour les équipes de terrain

• 🧰 Préparer le kit : EPI, prélèvements, fiches de signalement, check-lists biosécurité.
• 🦟 Guetter les signaux : fièvres inexpliquées, mortalités animales, hausse piqûres de moustiques.
• 📞 Activer la chaîne : qui alerter, comment tracer, à quel seuil intensifier.
• 📣 Parler vrai : messages simples (eau, moustiquaires, élimination des gîtes, vaccination animale).
• 🤗 Prendre soin : soutien psychosocial, attention au vulnérables (enfants, personnes âgées, isolés).

Au-delà des urgences, penser santé globale change la donne : hygiène bucco-dentaire, activité physique, rythme de sommeil, consommation d’alcool maîtrisée. Ces habitudes renforcent l’immunité et limitent les complications. Des ressources pratiques existent pour accompagner ces gestes, comme des repères sur la santé bucco-dentaire, un coach santé connecté pour suivre l’activité, ou un sondage sur l’alcool pour se situer sans culpabiliser.

Dans des contextes instables, la continuité des soins devient un défi. Les enseignements tirés d’autres terrains — fermetures de centres de santé, prise en charge des blessés — rappellent l’importance de la logistique, des stocks et des partenariats. Des ateliers de soins palliatifs montrent qu’on peut agir avec humanité, même dans des contextes contraints.

L’Agence de Santé du Pacifique joue ici un rôle d’animateur : mise en réseau, harmonisation des messages, capitalisation des retours d’expérience. En miroir, des institutions de référence — dont Institut Pasteur — appuient la surveillance, l’investigation et la formation des laboratoires. Ces ponts, du global au local, incarnent la Solidarité Santé Régionale que tout le monde appelle de ses vœux.

• 🛰️ Signalement numérique : formulaires mobiles hors ligne, remontée rapide des cas.
• 🏝️ Adaptation insulaire : solutions modulaires, formation par pairs, drill trimestriel.
• 🧭 Guides simplifiés : fiches « une page » pour moustiques, morsures, eau et assainissement.
• 🎓 Montée en compétences : épidémiologie de terrain, communication de crise, biosécurité.
• 💬 Culture du feedback : briefer, débriefer, documenter les écarts sans blâme.

Et pour celles et ceux qui veulent retrouver cap et motivation, même après une période difficile, cette lecture inspirante sur un nouveau départ santé rappelle qu’on avance pas à pas, avec méthode et bienveillance.

Une équipe outillée, c’est une communauté plus forte : la prévention devient un réflexe partagé.

Solidarité Santé Régionale dans le Pacifique occidental : financement, données, plaidoyer et résultats mesurables

La vision « Une seule région, une seule santé » prend forme quand les pays s’alignent sur un langage commun, des indicateurs simples et des rendez-vous réguliers pour apprendre les uns des autres. Le 12 août 2025, l’OMS et les membres de la Quadripartite ont réuni plus de 140 représentants de la région pour accélérer les actions prioritaires et faciliter l’entraide. Ce format « apprenant » crée un cycle vertueux : on partage les réussites, on assume les zones d’ombre, on protège mieux.

Pour réussir, la boîte à outils doit rester pragmatique. Quatre axes d’investissement font la différence : gouvernance (qui fait quoi, quand), compétences (formation, supervision), infrastructures (labos, chaîne du froid, transport), données (interopérables, fiables, partagées). Les appels à l’action et feuilles de route de la Quadripartite, enrichis par des expériences d’autres régions, balisent un chemin clair vers des systèmes résilients.

Comme l’ont montré les agences quadripartites lors d’étapes marquantes — du MENA au G20 —, le plaidoyer alimente la gouvernance et la science. En s’appuyant sur la coordination FAO et les annonces du PNUE, les pays du Pacifique occidental peuvent massifier l’effort de Santé Intégrée Pacifique sans perdre l’ADN local. C’est l’esprit d’une Initiative Sanitaire Régionale bien ancrée.

• 📊 Mesurer ce qui compte : délais de détection, temps de réponse, couverture vaccinale animale.
• 💶 Financer à la source : lignes budgétaires One Health, achats mutualisés.
• 🧩 Outiller les périphéries : micro-labos, chaîne du froid solaire, transport par bateau/DRone adapté.
• 📢 Parler d’une seule voix : messages coordonnés, porte-parolat partagé.
• 🔄 Apprendre en continu : briefs mensuels, retours d’expérience, pairs-tuteurs.

Dernier conseil qui tient : penser long terme, agir court terme. Une feuille de route simple aujourd’hui, c’est une résilience durable demain.

Relier Marseille au Pacifique : quand l’information utile accélère l’action « One Health »

Informer vite, bien et humainement fait gagner un temps précieux aux équipes comme au grand public. Les passerelles entre territoires — de Marseille au Pacifique occidental — ont un rôle : vulgariser sans simplifier à outrance, traduire des recommandations en gestes pragmatiques, éclairer les zones grises avec des repères éprouvés.

Au quotidien, cela passe par des formats courts, des check-lists, des articles ancrés dans la réalité de terrain. Les sujets liés aux urgences, à la logistique ou à la santé globale servent de liant. Par exemple : comprendre comment tenir un système à flot en contexte de crise (fermetures temporaires), sécuriser la prise en charge de blessés en contexte tendu (qualité des soins et coordination), ou ancrer des habitudes qui comptent pour tous (hygiène bucco-dentaire, activité, sommeil, consommation raisonnée d’alcool).

Le lien avec « Une seule santé » devient alors très concret : un article sur l’approche intégrée One Health remet les notions à plat ; un focus sur un outil de suivi quotidien aide les équipes et les familles à rester dans le vert ; un éclairage sur climat et santé resitue les déplacements de vecteurs et les enjeux d’accès aux soins.

• 🧭 Cap sur l’utile : pas de jargon inutile, des repères actionnables.
• 🤝 Esprit partenarial : informations alignées avec FAO, PNUE, OMS, OMSA.
• 🌐 Monde Unique Santé : relier les expériences des territoires pour accélérer l’apprentissage.
• 🧑‍⚕️ Voix du terrain : gestes infirmiers, retours de vétérinaires, observations d’écologues.
• 📎 Ressources vérifiées : OMS, FAO, PNUE, OMSA.

Ces passerelles médiationnelles, alliées à des rencontres régulières encourageant l’Initiative Sanitaire Régionale, nourrissent la culture commune. À la clé : une réponse plus rapide, des communautés mieux préparées et une One Health Pacifique qui tient sa promesse.

Questions fréquentes

Qu’est-ce que la Collaboration Quadripartite Santé et en quoi est-elle utile au Pacifique occidental ?

Elle réunit la FAO, le PNUE, l’OMS et l’OMSA pour orchestrer l’approche « Une seule santé ». Concrètement, elle fournit des cadres de gouvernance, des outils, des formations et du plaidoyer. Dans le Pacifique occidental, elle facilite la coordination entre secteurs et la montée en puissance des plans nationaux.

Comment un soignant peut-il appliquer « Une seule santé » au quotidien ?

Avec des gestes simples et structurés : signaler tôt, protéger avec des EPI, dialoguer avec les vétérinaires et services environnementaux, suivre un guide d’antibiothérapie, informer les familles avec des messages clairs sur l’eau, les moustiques et les animaux.

Pourquoi parler autant de climat quand on parle de santé ?

Parce que les aléas climatiques modifient les écosystèmes, déplacent les vecteurs (moustiques) et augmentent le risque de transmission. Réduire les expositions et adapter les systèmes (eau, assainissement, surveillance) limite la charge des maladies.

Quels outils concrets existent pour démarrer ou renforcer un plan One Health ?

Des plans types, des ateliers de mise en relation des secteurs, des modules de formation en épidémiologie de terrain, des check-lists de biosécurité et des protocoles d’échantillonnage intégrés homme–animal–environnement proposés par la Quadripartite et ses partenaires.

Où trouver des ressources fiables et à jour sur « Une seule santé » ?

Sur les pages de l’OMS, de la FAO, du PNUE et de l’OMSA, sur des synthèses comme l’atlas « Une seule santé », et via des plateformes de proximité orientées terrain qui traduisent ces contenus en actions simples.

Source: www.who.int