Peut on travailler avec une sacro-iliite: mon expĂ©rience et retour d’expertise

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Travailler avec une sacro-iliite n’est pas une question thĂ©orique : c’est une rĂ©alitĂ© quotidienne pour de nombreuses personnes. Entre douleurs, fatigue et adaptation nĂ©cessaire, des solutions concrĂštes existent pour prĂ©server sa santĂ© au travail sans se renier.

Peu de temps ? Voilà ce qu’il faut retenir :
✅ Oui, on peut travailler avec une sacro-iliite, si les tĂąches sont adaptĂ©es et l’ergonomie soignĂ©e. 🙂
✅ La clĂ© : un amĂ©nagement du poste de travail + des pauses actives + un suivi en kinĂ©sithĂ©rapie. 🧰🧘
✅ Ne pas s’acharner les jours de crise : arrĂȘt maladie court, puis reprise d’activitĂ© progressive. âžïžâžĄïžâ–¶ïž
✅ MĂ©tiers physiques ou sĂ©dentaires : des solutions existent (aides Ă  la manutention, bureau assis-debout, coussin SI). đŸ‹ïžđŸ’»
✅ En cas de spondylarthrite ou de maladie chronique, coordonner soins et emploi avec le mĂ©decin du travail. đŸ€

Sommaire

Peut-on travailler avec une sacro-iliite : comprendre la douleur pour décider sereinement

La sacro-iliite, parfois appelĂ©e sacro-iliacite, correspond Ă  une inflammation des articulations sacro-iliaques, lĂ  oĂč le sacrum s’articule avec les ilia. Elle se manifeste par des douleurs lombaires irradiant vers les fesses, parfois l’aine ou l’arriĂšre de la cuisse. Les symptĂŽmes fluctuent : journĂ©es « supportables », puis poussĂ©es invalidantes.

Les causes sont variées : microtraumatismes (mouvements répétés, port de charges), déséquilibres musculaires, grossesse ou variations hormonales, infections plus rarement, ou maladies inflammatoires comme la spondylarthrite. Le diagnostic repose sur un examen clinique, des tests provoqués, complétés si besoin par IRM ou scanner.

Est-ce compatible avec l’emploi ? Dans la pratique, beaucoup poursuivent leur activitĂ©, grĂące Ă  des amĂ©nagements ciblĂ©s et une organisation plus douce. Plusieurs Ă©tudes rĂ©centes en santĂ© au travail convergent : une majoritĂ© de personnes restent en poste lorsque l’information circule et que l’ergonomie est prise au sĂ©rieux.

RepĂ©rer les situations Ă  risque avant qu’elles ne s’installent

PlutĂŽt que d’attendre une crise, il est utile d’identifier les gestes qui dĂ©clenchent les douleurs et ceux qui soulagent. L’objectif : intervenir tĂŽt pour Ă©viter l’engrenage douleur–inactivité–raideur.

  • 🔎 Signaux d’alerte : douleur en se levant d’une chaise, raideur matinale prolongĂ©e, gĂȘne Ă  la conduite.
  • 🧭 DĂ©clencheurs frĂ©quents : station debout immobile, torsions rapides, faux pas dans un escalier.
  • đŸ§© Facteurs aggravants : stress, manque de sommeil, sĂ©dentaritĂ©, matĂ©riel inadaptĂ©.
  • 🌿 Facteurs apaisants : chaleur douce, marche tranquille, autos-Ă©tirements prescrits, respiration.

Une Ă©valuation initiale avec un professionnel (mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste, rhumatologue, kinĂ©sithĂ©rapeute) permet d’établir une stratĂ©gie rĂ©aliste. Travailler avec une sacro-iliite est possible si l’on encadre l’effort et que le poste « travaille » pour la personne, non l’inverse.

dĂ©couvrez si travailler avec une sacro-iliite est possible Ă  travers mon expĂ©rience personnelle et des conseils d'expert pour adapter votre quotidien et prĂ©server votre bien-ĂȘtre au travail.

Aménagement du poste de travail avec sacro-iliite : ergonomie et astuces concrÚtes

Le cƓur du sujet se joue ici : amĂ©nagement du poste de travail. Une ergonomie soignĂ©e rĂ©duit la sollicitation des sacro-iliaques, prĂ©vient l’irradiation vers la hanche et limite les faux mouvements. Le but n’est pas de figer la posture, mais de faciliter l’alternance assis/debout et les micro-pauses.

Avant de changer tout le mobilier, on peut obtenir de grands effets avec de petits ajustements, testés une semaine chacun. Les personnes qui améliorent le confort ont un point commun : elles expérimentent, puis ajustent.

Checklist express pour soulager les sacro-iliaques au bureau

  • đŸȘ‘ Chaise rĂ©glable, avec soutien lombaire, assise lĂ©gĂšrement inclinĂ©e vers l’avant pour « ouvrir » les hanches.
  • 🧎 Coussin d’assise SI ou coussin en coin pour diminuer la pression sur la jonction sacro-iliaque.
  • đŸ–„ïž Écran Ă  hauteur des yeux, clavier proche, souris compacte pour Ă©viter les torsions du tronc.
  • đŸŠ¶ Repose-pieds pour dĂ©charger le bas du dos quand on s’assoit longtemps.
  • âŹ†ïž Bureau assis-debout, mĂȘme artisanal (rehausseur), pour alterner 20–30 min assis / 10–15 min debout.
  • 📩 Objets lourds Ă  portĂ©e, rien Ă  soulever en rotation ; prĂ©fĂ©rer glisser/faire rouler.
  • ⏱ Timer sur smartphone : pause active 2–3 minutes toutes les heures.

Une visite ergonomique (interne ou via la mĂ©decine du travail) peut formaliser ces rĂ©glages. Dans les petites structures, un simple Ă©change avec la direction suffit parfois Ă  dĂ©bloquer un budget raisonnable pour une chaise et un rehausseur d’écran.

Vidéo utile pour visualiser les bons réglages

Regarder des dĂ©monstrations courtes accĂ©lĂšre l’apprentissage. Voici une recherche YouTube pour montrer les gestes justes et les erreurs Ă  Ă©viter.

Ces ajustements ne dispensent pas de bouger. L’ergonomie pose le cadre ; le mouvement fait la diffĂ©rence. La prochaine section dĂ©taille ce mouvement « thĂ©rapeutique » du quotidien.

Gérer la douleur au travail : kinésithérapie, micro-mouvements et auto-soins efficaces

Quand la douleur s’invite, la tentation est de s’immobiliser. Or, pour la sacro-iliite, l’immobilitĂ© prolongĂ©e entretient la raideur. La solution passe par une kinĂ©sithĂ©rapie ciblĂ©e et des micro-mouvements rĂ©pĂ©tĂ©s dans la journĂ©e. L’objectif est de « nourrir » l’articulation par un mouvement doux, loin de la douleur vive.

Un kinĂ©sithĂ©rapeute peut construire une routine courte et rĂ©aliste (10–12 minutes) Ă  faire 2–3 fois par jour au travail. Il s’agit d’un investissement : moins d’inflammations, moins d’absences, davantage d’autonomie.

Micro-rituels à insérer chaque heure

  • đŸš¶ Marche lente 2 minutes dans le couloir, buste droit, foulĂ©es courtes.
  • 🌀 Auto-mobilisations bassin neutre, bascules antĂ©ro-postĂ©rieures sans forcer.
  • 🧘 Respiration diaphragmatique 5 cycles : dĂ©verrouille le caisson abdominal et dĂ©tend les paravertĂ©braux.
  • đŸ”„ Chaleur douce 10 minutes (bouillotte sĂšche) en pause, si autorisĂ© – jamais sur peau fragile.
  • 🧊 Froid si poussĂ©e inflammatoire aiguĂ«, 5–7 minutes, en alternance avec du repos actif.

En complĂ©ment, les traitements proposĂ©s par le mĂ©decin (AINS, infiltration cortisonĂ©e si nĂ©cessaire) ont leur place dans une stratĂ©gie globale. Les jours « rouges », accepter un arrĂȘt maladie court Ă©vite d’allonger la convalescence. Les jours « verts », capitaliser sur la mobilitĂ© douce.

Un mot sur l’auto-massage et la rĂ©cupĂ©ration

Un rouleau souple ou une balle de massage peut dĂ©tendre les fessiers et le piriforme, souvent co-contractĂ©s. Jamais sur l’os, toujours sur le muscle, Ă  intensitĂ© faible. Le soir, une routine de 15 minutes (douche tiĂšde, respiration, Ă©tirements doux) amĂ©liore le sommeil, facteur clĂ© de la perception douloureuse.

  • 🌙 Sommeil rĂ©gulier = meilleure rĂ©cupĂ©ration, moins de pics douloureux.
  • đŸ„— Alimentation anti-inflammatoire simple : fruits/lĂ©gumes, omĂ©ga-3, peu d’ultra-transformĂ©s.
  • 💧 Hydratation suffisante pour limiter les contractures.

Partager ses ajustements avec l’équipe aide Ă  normaliser ces pratiques. Un manager sait s’adapter s’il comprend que ces 2 minutes de mouvement Ă©vitent des journĂ©es perdues.

Sacro-iliite et métiers physiques : porter, marcher, conduire sans se faire mal

Les postes actifs (soins, logistique, vente, bĂątiment) ne sont pas « interdits ». Ils demandent une ingĂ©niositĂ© pragmatique et des outils adaptĂ©s. L’important est d’éviter rotation + charge + vitesse, trio explosif pour l’articulation sacro-iliaque. En Ă©quipe, on peut mutualiser les aides techniques et organiser les sĂ©quences pour contourner les pics de charge.

Dans la pratique, la plupart des obstacles cÚdent avec des solutions simples : chariot plutÎt que portage, transfert de charges à deux, répartition des tùches « lourdes » sur des créneaux courts. La conduite prolongée nécessite des pauses fréquentes et un réglage de siÚge millimétré.

Stratégies concrÚtes par situation

  • 📩 Manutention : privilĂ©gier tirer/pousser Ă  hauteur de hanches, garder la charge proche du corps, zĂ©ro torsion.
  • 🚚 Conduite : assise plus haute, coussin lombaire, pause 5 minutes toutes les 60–90 minutes.
  • đŸ§č Entretien : manches tĂ©lescopiques, alterner mains, petites amplitudes en zigzag plutĂŽt que grands arcs.
  • đŸ„ Soins : lever/installer Ă  deux, draps de glisse, lit Ă  hauteur, dire stop si la douleur s’allume.
  • đŸ§± Chantier : genouillĂšres pour tĂąches au sol, rĂ©partition intelligente des coupes/portages.

Un coordinateur sĂ©curitĂ© ou la mĂ©decine du travail peut proposer un plan d’amĂ©nagement rapide, souvent Ă  coĂ»t nul. Dans la rĂ©gion de Marseille, plusieurs entreprises ont mis en place des « ateliers gestes et postures » mensuels, avec baisse visible des arrĂȘts pour lombalgies.

Deux ressources visuelles pour s’approprier les bons gestes

Une vidéo claire vaut parfois un long discours. Cette recherche affiche des démonstrations de manutention « dos sain » adaptées aux douleurs sacro-iliaques.

Sur le terrain, les petits ajustements rĂ©pĂ©tĂ©s font la grande diffĂ©rence. Illustrons dĂ©sormais les dĂ©fis Ă  l’écran, cĂŽtĂ© mĂ©tiers sĂ©dentaires.

dĂ©couvrez dans cet article si travailler avec une sacro-iliite est possible, grĂące Ă  un tĂ©moignage personnel et Ă  des conseils d’expert pour adapter votre vie professionnelle Ă  cette pathologie.

Sacro-iliite et mĂ©tiers sĂ©dentaires : prĂ©venir les douleurs lombaires derriĂšre l’écran

Quand on reste assis longtemps, la pression augmente sur les structures du bassin et du bas du dos. La prioritĂ© n’est pas la posture « parfaite », mais la posture suivante : changer souvent, bouger plus. Quelques rĂ©glages et habitudes suffisent pour diminuer l’irritation sacro-iliaque et protĂ©ger les hanches.

Pour Ă©viter l’engourdissement, viser une cadence simple : 30 minutes de travail assis concentrĂ©, 2–3 minutes de mobilisation. Une sangle lombaire peut dĂ©panner ponctuellement, mais ne doit pas devenir une bĂ©quille permanente.

Routine « bureau apaisé »

  • đŸ’» Écran bien en face, haut de l’écran Ă  hauteur des yeux, clavier prĂšs du bord du bureau.
  • đŸȘ‘ Assise dynamique : alterner chaise classique et ballon (15 minutes), ou utiliser un siĂšge lĂ©gĂšrement mobile.
  • đŸŠ” Hanches ouvertes : Ă©viter genoux trop haut ; si besoin, rehausser l’assise ou utiliser un repose-pieds.
  • 🧍 Debout programmĂ© : tĂ©lĂ©phoner debout, petites rĂ©unions debout, micro-marches.
  • 🧘 Étirements doux des fessiers et flĂ©chisseurs de hanche, sans forcer ni rebondir.

Pour les rĂ©unions longues, proposer un format hybride (camĂ©ra + micro-pauses explicites). Les Ă©quipes gagnent en attention, et la santĂ© au travail y gagne aussi. On peut ajouter des rappels bienveillants dans l’agenda : « bouger 2 minutes ».

Si la douleur persiste malgrĂ© tout, un avis kinĂ© permet d’identifier un facteur cachĂ© : rigiditĂ© de cheville, hanche peu mobile, respiration trĂšs haute. Corriger l’amont soulage l’aval. Passons maintenant au cadre lĂ©gal et aux appuis concrets pour sĂ©curiser la trajectoire professionnelle.

ArrĂȘt maladie, reprise d’activitĂ© et droits : le cadre solide pour travailler avec une sacro-iliite

ProtĂ©ger sa santĂ© et son emploi passe par la connaissance de ses droits. Un arrĂȘt maladie bien posĂ© est un outil de soin ; une reprise d’activitĂ© progressive, un outil de prĂ©vention. Le mĂ©decin du travail est l’alliĂ© central, tenu au secret mĂ©dical et force de proposition d’amĂ©nagement.

La loi française offre plusieurs leviers pour adapter le travail Ă  la santĂ©, sans stigmatiser. Les dĂ©marches sont plus simples lorsqu’elles sont anticipĂ©es et partagĂ©es avec bienveillance.

ItinĂ©raire en 6 Ă©tapes quand la douleur s’installe

  1. 📋 Consultation mĂ©dicale : Ă©valuation, traitement, justification si besoin d’arrĂȘt court.
  2. 📹 Informer sobrement son manager des limitations (sans dĂ©tails mĂ©dicaux).
  3. đŸ„ Prendre rendez-vous avec la mĂ©decine du travail (prĂ©-reprise possible pendant l’arrĂȘt).
  4. đŸ› ïž Tester des amĂ©nagements simples (horaires, pauses, matĂ©riel) sur 2–3 semaines.
  5. 🧭 Évaluer ce qui marche et formaliser par Ă©crit si nĂ©cessaire.
  6. 🔁 Ajuster lors de la reprise : temps partiel thĂ©rapeutique, tĂ©lĂ©travail partiel, changement de tĂąches.

En cas d’atteinte durable, la reconnaissance de la qualitĂ© de travailleur handicapĂ© (RQTH) peut sĂ©curiser les adaptations et l’accĂšs aux aides matĂ©rielles. Des ressources actualisĂ©es sont disponibles sur ameli.fr et travail-emploi.gouv.fr.

Adaptations-clés selon le type de poste

🧑‍🏭 Type d’activitĂ©đŸ”§ Adaptations prioritairesđŸ€ Interlocuteurs utiles
Physique (logistique, soins, BTP)Chariots/rolls, travail en binĂŽme, formations gestes/postures, rotation des tĂąches, pauses planifiĂ©es ⏱MĂ©decin du travail, HSE, formateur manutention
SĂ©dentaire (bureau, accueil) đŸ’»Bureau assis-debout, coussin SI, timer de marche, visio avec pauses, alternance tĂąchesRH, ergonomes, manager
Conduite (livraison, commerciaux) 🚚RĂ©glage siĂšge fin, coussin lombaire, arrĂȘts courts rĂ©guliers, planification anti-embouteillagesMĂ©decin du travail, planificateur tournĂ©es
Soins Ă  domicile đŸ„Aides techniques (draps de glisse), visites en binĂŽme pour transferts, itinĂ©raires optimisĂ©sCadre de santĂ©, Ă©quipe, prestataires matĂ©riel

Le message Ă  retenir : des droits existent et des solutions concrĂštes sont accessibles. Quand la dĂ©marche est posĂ©e, la confiance revient et la douleur pĂšse moins sur l’avenir professionnel.

Sacro-iliite, spondylarthrite et maladie chronique : articuler soins et vie professionnelle

La sacro-iliite peut s’inscrire dans un contexte de maladie chronique, notamment la spondylarthrite. Dans ce cas, un suivi rĂ©gulier avec le rhumatologue ajuste les traitements (AINS, biothĂ©rapies, rééducation). Le projet professionnel reste possible, Ă  condition d’harmoniser le rythme des soins et les contraintes du poste.

L’expĂ©rience de terrain montre qu’une organisation prĂ©visible (journĂ©es « techniques », journĂ©es « douces »), couplĂ©e Ă  des rendez-vous mĂ©dicaux regrouppĂ©s, diminue l’absentĂ©isme non planifiĂ© et la charge mentale. La coordination entre soignant, kinĂ© et mĂ©decin du travail est un accĂ©lĂ©rateur.

Plan de soin qui respecte le travail

  • đŸ—“ïž Regrouper les consultations le mĂȘme jour, si possible.
  • 🧘 Rééducation rĂ©guliĂšre plutĂŽt que sporadique : 1–2 sĂ©ances/semaines en phase d’entretien.
  • đŸ§Ș Traitement pris aux heures qui minimisent la somnolence/nausĂ©e au travail.
  • đŸ„— HygiĂšne de vie simple et tenable (marche, alimentation, sommeil), sans objectifs irrĂ©alistes.

Les douleurs ne sont pas une fatalitĂ© qui empĂȘcherait toute Ă©volution de carriĂšre. Un entretien professionnel bien prĂ©parĂ© peut intĂ©grer ces rĂ©alitĂ©s et dĂ©boucher sur une formation ou un ajustement de poste. À Marseille et alentours, des structures locales relaient des offres de formation et des ateliers « santĂ© au travail » utiles pour garder le cap.

Rester acteur de ses choix, c’est transformer la contrainte en levier de maĂźtrise. Dans la section suivante, place au retour d’expĂ©rience de terrain et aux gestes qui font la diffĂ©rence au quotidien.

Peut-on travailler avec une sacro-iliite : retours d’expĂ©rience et gestes qui marchent vraiment

Sur le terrain, certains ajustements reviennent comme des Ă©vidences. Ils ne sont pas spectaculaires, mais ils sont constamment efficaces. L’objectif est de se construire une « boĂźte Ă  outils » personnelle, Ă  ressortir selon la journĂ©e.

Exemple 1 — InfirmiĂšre Ă  domicile sur Marseille : rĂ©organisation des tournĂ©es en Ă©vitant les escaliers Ă  rĂ©pĂ©tition, transferts Ă  deux pour les lits bas, et pauses programmĂ©es de 3 minutes toutes les 90 minutes. RĂ©sultat : moins de poussĂ©es, plus de sĂ©rĂ©nitĂ©.

Exemple 2 — Agent logistique : passage du portage aux rolls et aux plans inclinĂ©s ; suppression des rotations rapides ; chaussures avec bon amorti. BĂ©nĂ©fice : fin des rĂ©veils nocturnes douloureux.

Exemple 3 — DĂ©veloppeuse : bureau assis-debout, coussin d’assise pour ouvrir les hanches, Ă©tirements du psoas deux fois par jour, rĂ©union hebdomadaire en marchant 15 minutes. Bilan : concentration retrouvĂ©e, douleurs rĂ©duites.

Top 7 des gestes « petite cause, grands effets »

  • ⏱ Timer d’activitĂ© = la meilleure assurance anti-raideur.
  • đŸ§ŠđŸ”„ Thermo-contrĂŽle selon la phase (froid en poussĂ©e, chaleur en raideur).
  • đŸš¶ Marche post-repas 5 minutes pour Ă©viter de se « figer ».
  • 🧘 Respirer bas pour relĂącher le caisson abdominal et dĂ©charger le sacro-iliaque.
  • 🧮 Auto-massage des fessiers (doucement) en fin de journĂ©e.
  • 📩 Éviter les torsions : pivoter avec les pieds, pas avec le bassin chargĂ©.
  • đŸ€ Parler tĂŽt avec son manager : on adapte avant la casse.

Ces pratiques n’ont rien de magique. Elles reposent sur le bon sens, l’observation et la constance. Un dernier rappel, utile Ă  garder en tĂȘte : on gĂšre mieux la douleur quand le travail devient un alliĂ©, pas un adversaire. Demain, commencez par une seule action simple et tenable, puis construisez.

Nutrition, auto-soins et environnement : complĂ©ter le trio ergonomie–mouvement–soins

Si l’alimentation ne « guĂ©rit » pas l’inflammation, elle peut la rendre moins bruyante. Une assiette riche en vĂ©gĂ©taux, avec des omĂ©ga-3 (poissons gras, colza, noix), et pauvre en ultra-transformĂ©s soutient le terrain. L’hydratation et un cafĂ© mieux synchronisĂ© (avant 15h) aident le sommeil, alliĂ© anti-douleur.

Le stress amplifie la perception douloureuse. De courtes pratiques de respiration ou de pleine conscience rĂ©duisent la rĂ©activitĂ© du systĂšme nerveux. Elles s’intĂšgrent facilement entre deux tĂąches, sans « ritualiser » Ă  l’excĂšs.

Trois leviers discrets mais puissants

  • đŸ„— Assiette colorĂ©e : intĂ©grer 2 portions de lĂ©gumes/repas, 2–3 poissons gras/semaine.
  • 🧘 2 x 5 minutes de respiration guidĂ©e/jour (appli ou minuteur).
  • 🌞 LumiĂšre du matin + un peu de soleil (selon saison) pour synchroniser le sommeil.

Un environnement calme, des chaussures amortissantes, un sac allĂ©gĂ© et un trajet adaptĂ© (moins d’escaliers, plus de marche Ă  plat) complĂštent l’arsenal. Et si un jour « rouge » survient, le plan est prĂȘt : amĂ©nager, allĂ©ger, se reposer, puis reprendre.

Pour visualiser ces routines de mouvement doux et d’auto-soins, cette recherche vidĂ©o est utile.

En santĂ© au travail, l’empilement de petites dĂ©cisions cohĂ©rentes produit des rĂ©sultats durables. Cet Ă©tat d’esprit fait toute la diffĂ©rence.

Ressources locales et appuis professionnels pour avancer sans s’isoler

Se sentir accompagnĂ© change le rapport au symptĂŽme. En Provence, les rĂ©seaux de prĂ©vention et les services de la mĂ©decine du travail proposent des actions concrĂštes : ateliers gestes/postures, bilans ergonomiques, prĂȘt de matĂ©riel d’essai. Les professionnels de proximitĂ© (kinĂ©sithĂ©rapeutes, ostĂ©opathes, ergothĂ©rapeutes, diĂ©tĂ©ticiens) forment un Ă©cosystĂšme utile.

Au-delĂ  des dispositifs nationaux, des initiatives locales valorisent l’expĂ©rience personnelle et les retours de terrain. Partager ce qui marche dans sa structure accĂ©lĂšre l’adoption des bonnes idĂ©es.

Qui contacter, et pour quoi faire

  • đŸ„ MĂ©decin traitant / rhumatologue : diagnostic, traitements, arrĂȘts, certificats d’amĂ©nagement.
  • đŸ§‘â€âš•ïž MĂ©decin du travail : prĂ©-reprise, prĂ©conisations, Ă©changes avec l’employeur.
  • 🧑‍🔧 Ergonome / HSE : rĂ©glages poste, prĂ©vention TMS, plan d’action.
  • 🧘 KinĂ©sithĂ©rapie : programme personnalisĂ©, progression mesurable.
  • 🧰 Fournisseurs : essai de siĂšges, coussins, bureaux rĂ©glables.

Ne pas rester seul, c’est s’offrir une vraie marge de manƓuvre. L’objectif final n’est pas « zĂ©ro douleur » tous les jours, mais plus d’autonomie et de stabilitĂ© semaine aprĂšs semaine.

Questions fréquentes sur la sacro-iliite et le travail

Combien de temps d’arrĂȘt maladie prĂ©voir lors d’une poussĂ©e douloureuse ?

Selon l’intensitĂ©, quelques jours suffisent souvent, avec reprise progressive. L’idĂ©e est d’éviter l’immobilitĂ© prolongĂ©e qui entretient la raideur. Le mĂ©decin ajuste selon le mĂ©tier, la rĂ©ponse aux AINS et l’existence d’une spondylarthrite.

Quels exercices sont Ă  Ă©viter en cas de sacro-iliite ?

Éviter les torsions rapides sous charge, les flexions profondes rĂ©pĂ©tĂ©es, les sauts Ă  impact et la course en descente en phase douloureuse. PrivilĂ©gier la marche, le vĂ©lo doux, la natation sur le dos, et des auto-mobilisations guidĂ©es en kinĂ©sithĂ©rapie.

La ceinture lombaire est-elle recommandĂ©e ?

Elle peut aider ponctuellement sur une pĂ©riode courte (crise, port de charges exceptionnel), mais ne doit pas remplacer le renforcement et le mouvement. À utiliser avec l’avis d’un professionnel, et Ă  faible dĂ©pendance.

Faut-il demander la RQTH pour une sacro-iliite ?

Si le retentissement est durable, la RQTH facilite les amĂ©nagements et l’accĂšs aux aides. Ce n’est pas obligatoire, mais utile quand les adaptations informelles ne suffisent plus. Le mĂ©decin du travail et les services RH guident la dĂ©marche.

Puis-je faire du tĂ©lĂ©travail ?

Oui, souvent en partie. Il convient de conserver une ergonomie correcte Ă  domicile, d’alterner assis/debout et de maintenir les micro-pauses. Le tĂ©lĂ©travail ne remplace pas le mouvement, il l’organise.

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