Travailler avec une sacro-iliite nâest pas une question thĂ©orique : câest une rĂ©alitĂ© quotidienne pour de nombreuses personnes. Entre douleurs, fatigue et adaptation nĂ©cessaire, des solutions concrĂštes existent pour prĂ©server sa santĂ© au travail sans se renier.
Peu de temps ? VoilĂ ce quâil faut retenir : |
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â Oui, on peut travailler avec une sacro-iliite, si les tĂąches sont adaptĂ©es et lâergonomie soignĂ©e. đ |
â La clĂ© : un amĂ©nagement du poste de travail + des pauses actives + un suivi en kinĂ©sithĂ©rapie. đ§°đ§ |
â Ne pas sâacharner les jours de crise : arrĂȘt maladie court, puis reprise dâactivitĂ© progressive. âžïžâĄïžâ¶ïž |
â MĂ©tiers physiques ou sĂ©dentaires : des solutions existent (aides Ă la manutention, bureau assis-debout, coussin SI). đïžđ» |
â En cas de spondylarthrite ou de maladie chronique, coordonner soins et emploi avec le mĂ©decin du travail. đ€ |
Peut-on travailler avec une sacro-iliite : comprendre la douleur pour décider sereinement
La sacro-iliite, parfois appelĂ©e sacro-iliacite, correspond Ă une inflammation des articulations sacro-iliaques, lĂ oĂč le sacrum sâarticule avec les ilia. Elle se manifeste par des douleurs lombaires irradiant vers les fesses, parfois lâaine ou lâarriĂšre de la cuisse. Les symptĂŽmes fluctuent : journĂ©es « supportables », puis poussĂ©es invalidantes.
Les causes sont variées : microtraumatismes (mouvements répétés, port de charges), déséquilibres musculaires, grossesse ou variations hormonales, infections plus rarement, ou maladies inflammatoires comme la spondylarthrite. Le diagnostic repose sur un examen clinique, des tests provoqués, complétés si besoin par IRM ou scanner.
Est-ce compatible avec lâemploiâ? Dans la pratique, beaucoup poursuivent leur activitĂ©, grĂące Ă des amĂ©nagements ciblĂ©s et une organisation plus douce. Plusieurs Ă©tudes rĂ©centes en santĂ© au travail convergent : une majoritĂ© de personnes restent en poste lorsque lâinformation circule et que lâergonomie est prise au sĂ©rieux.
RepĂ©rer les situations Ă risque avant quâelles ne sâinstallent
PlutĂŽt que dâattendre une crise, il est utile dâidentifier les gestes qui dĂ©clenchent les douleurs et ceux qui soulagent. Lâobjectif : intervenir tĂŽt pour Ă©viter lâengrenage douleurâinactivitĂ©âraideur.
- đ Signaux dâalerte : douleur en se levant dâune chaise, raideur matinale prolongĂ©e, gĂȘne Ă la conduite.
- đ§ DĂ©clencheurs frĂ©quents : station debout immobile, torsions rapides, faux pas dans un escalier.
- 𧩠Facteurs aggravants : stress, manque de sommeil, sédentarité, matériel inadapté.
- đż Facteurs apaisants : chaleur douce, marche tranquille, autos-Ă©tirements prescrits, respiration.
Une Ă©valuation initiale avec un professionnel (mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste, rhumatologue, kinĂ©sithĂ©rapeute) permet dâĂ©tablir une stratĂ©gie rĂ©aliste. Travailler avec une sacro-iliite est possible si lâon encadre lâeffort et que le poste « travaille » pour la personne, non lâinverse.

Aménagement du poste de travail avec sacro-iliite : ergonomie et astuces concrÚtes
Le cĆur du sujet se joue ici : amĂ©nagement du poste de travail. Une ergonomie soignĂ©e rĂ©duit la sollicitation des sacro-iliaques, prĂ©vient lâirradiation vers la hanche et limite les faux mouvements. Le but nâest pas de figer la posture, mais de faciliter lâalternance assis/debout et les micro-pauses.
Avant de changer tout le mobilier, on peut obtenir de grands effets avec de petits ajustements, testés une semaine chacun. Les personnes qui améliorent le confort ont un point commun : elles expérimentent, puis ajustent.
Checklist express pour soulager les sacro-iliaques au bureau
- đȘ Chaise rĂ©glable, avec soutien lombaire, assise lĂ©gĂšrement inclinĂ©e vers lâavant pour « ouvrir » les hanches.
- đ§ Coussin dâassise SI ou coussin en coin pour diminuer la pression sur la jonction sacro-iliaque.
- đ„ïž Ăcran Ă hauteur des yeux, clavier proche, souris compacte pour Ă©viter les torsions du tronc.
- đŠ¶ Repose-pieds pour dĂ©charger le bas du dos quand on sâassoit longtemps.
- âŹïž Bureau assis-debout, mĂȘme artisanal (rehausseur), pour alterner 20â30 min assis / 10â15 min debout.
- đŠ Objets lourds Ă portĂ©e, rien Ă soulever en rotation ; prĂ©fĂ©rer glisser/faire rouler.
- â±ïž Timer sur smartphone : pause active 2â3 minutes toutes les heures.
Une visite ergonomique (interne ou via la mĂ©decine du travail) peut formaliser ces rĂ©glages. Dans les petites structures, un simple Ă©change avec la direction suffit parfois Ă dĂ©bloquer un budget raisonnable pour une chaise et un rehausseur dâĂ©cran.
Vidéo utile pour visualiser les bons réglages
Regarder des dĂ©monstrations courtes accĂ©lĂšre lâapprentissage. Voici une recherche YouTube pour montrer les gestes justes et les erreurs Ă Ă©viter.
Ces ajustements ne dispensent pas de bouger. Lâergonomie pose le cadre ; le mouvement fait la diffĂ©rence. La prochaine section dĂ©taille ce mouvement « thĂ©rapeutique » du quotidien.
Gérer la douleur au travail : kinésithérapie, micro-mouvements et auto-soins efficaces
Quand la douleur sâinvite, la tentation est de sâimmobiliser. Or, pour la sacro-iliite, lâimmobilitĂ© prolongĂ©e entretient la raideur. La solution passe par une kinĂ©sithĂ©rapie ciblĂ©e et des micro-mouvements rĂ©pĂ©tĂ©s dans la journĂ©e. Lâobjectif est de « nourrir » lâarticulation par un mouvement doux, loin de la douleur vive.
Un kinĂ©sithĂ©rapeute peut construire une routine courte et rĂ©aliste (10â12 minutes) Ă faire 2â3 fois par jour au travail. Il sâagit dâun investissement : moins dâinflammations, moins dâabsences, davantage dâautonomie.
Micro-rituels à insérer chaque heure
- đ¶ Marche lente 2 minutes dans le couloir, buste droit, foulĂ©es courtes.
- đ Auto-mobilisations bassin neutre, bascules antĂ©ro-postĂ©rieures sans forcer.
- đ§ Respiration diaphragmatique 5 cycles : dĂ©verrouille le caisson abdominal et dĂ©tend les paravertĂ©braux.
- đ„ Chaleur douce 10 minutes (bouillotte sĂšche) en pause, si autorisĂ© â jamais sur peau fragile.
- đ§ Froid si poussĂ©e inflammatoire aiguĂ«, 5â7 minutes, en alternance avec du repos actif.
En complĂ©ment, les traitements proposĂ©s par le mĂ©decin (AINS, infiltration cortisonĂ©e si nĂ©cessaire) ont leur place dans une stratĂ©gie globale. Les jours « rouges », accepter un arrĂȘt maladie court Ă©vite dâallonger la convalescence. Les jours « verts », capitaliser sur la mobilitĂ© douce.
Un mot sur lâauto-massage et la rĂ©cupĂ©ration
Un rouleau souple ou une balle de massage peut dĂ©tendre les fessiers et le piriforme, souvent co-contractĂ©s. Jamais sur lâos, toujours sur le muscle, Ă intensitĂ© faible. Le soir, une routine de 15 minutes (douche tiĂšde, respiration, Ă©tirements doux) amĂ©liore le sommeil, facteur clĂ© de la perception douloureuse.
- đ Sommeil rĂ©gulier = meilleure rĂ©cupĂ©ration, moins de pics douloureux.
- đ„ Alimentation anti-inflammatoire simple : fruits/lĂ©gumes, omĂ©ga-3, peu dâultra-transformĂ©s.
- đ§ Hydratation suffisante pour limiter les contractures.
Partager ses ajustements avec lâĂ©quipe aide Ă normaliser ces pratiques. Un manager sait sâadapter sâil comprend que ces 2 minutes de mouvement Ă©vitent des journĂ©es perdues.
Sacro-iliite et métiers physiques : porter, marcher, conduire sans se faire mal
Les postes actifs (soins, logistique, vente, bĂątiment) ne sont pas « interdits ». Ils demandent une ingĂ©niositĂ© pragmatique et des outils adaptĂ©s. Lâimportant est dâĂ©viter rotation + charge + vitesse, trio explosif pour lâarticulation sacro-iliaque. En Ă©quipe, on peut mutualiser les aides techniques et organiser les sĂ©quences pour contourner les pics de charge.
Dans la pratique, la plupart des obstacles cÚdent avec des solutions simples : chariot plutÎt que portage, transfert de charges à deux, répartition des tùches « lourdes » sur des créneaux courts. La conduite prolongée nécessite des pauses fréquentes et un réglage de siÚge millimétré.
Stratégies concrÚtes par situation
- đŠ Manutention : privilĂ©gier tirer/pousser Ă hauteur de hanches, garder la charge proche du corps, zĂ©ro torsion.
- đ Conduite : assise plus haute, coussin lombaire, pause 5 minutes toutes les 60â90 minutes.
- đ§č Entretien : manches tĂ©lescopiques, alterner mains, petites amplitudes en zigzag plutĂŽt que grands arcs.
- đ„ Soins : lever/installer Ă deux, draps de glisse, lit Ă hauteur, dire stop si la douleur sâallume.
- 𧱠Chantier : genouillÚres pour tùches au sol, répartition intelligente des coupes/portages.
Un coordinateur sĂ©curitĂ© ou la mĂ©decine du travail peut proposer un plan dâamĂ©nagement rapide, souvent Ă coĂ»t nul. Dans la rĂ©gion de Marseille, plusieurs entreprises ont mis en place des « ateliers gestes et postures » mensuels, avec baisse visible des arrĂȘts pour lombalgies.
Deux ressources visuelles pour sâapproprier les bons gestes
Une vidéo claire vaut parfois un long discours. Cette recherche affiche des démonstrations de manutention « dos sain » adaptées aux douleurs sacro-iliaques.
Sur le terrain, les petits ajustements rĂ©pĂ©tĂ©s font la grande diffĂ©rence. Illustrons dĂ©sormais les dĂ©fis Ă lâĂ©cran, cĂŽtĂ© mĂ©tiers sĂ©dentaires.

Sacro-iliite et mĂ©tiers sĂ©dentaires : prĂ©venir les douleurs lombaires derriĂšre lâĂ©cran
Quand on reste assis longtemps, la pression augmente sur les structures du bassin et du bas du dos. La prioritĂ© nâest pas la posture « parfaite », mais la posture suivante : changer souvent, bouger plus. Quelques rĂ©glages et habitudes suffisent pour diminuer lâirritation sacro-iliaque et protĂ©ger les hanches.
Pour Ă©viter lâengourdissement, viser une cadence simple : 30 minutes de travail assis concentrĂ©, 2â3 minutes de mobilisation. Une sangle lombaire peut dĂ©panner ponctuellement, mais ne doit pas devenir une bĂ©quille permanente.
Routine « bureau apaisé »
- đ» Ăcran bien en face, haut de lâĂ©cran Ă hauteur des yeux, clavier prĂšs du bord du bureau.
- đȘ Assise dynamique : alterner chaise classique et ballon (15 minutes), ou utiliser un siĂšge lĂ©gĂšrement mobile.
- đŠ” Hanches ouvertes : Ă©viter genoux trop haut ; si besoin, rehausser lâassise ou utiliser un repose-pieds.
- đ§ Debout programmĂ© : tĂ©lĂ©phoner debout, petites rĂ©unions debout, micro-marches.
- đ§ Ătirements doux des fessiers et flĂ©chisseurs de hanche, sans forcer ni rebondir.
Pour les rĂ©unions longues, proposer un format hybride (camĂ©ra + micro-pauses explicites). Les Ă©quipes gagnent en attention, et la santĂ© au travail y gagne aussi. On peut ajouter des rappels bienveillants dans lâagenda : « bouger 2 minutes ».
Si la douleur persiste malgrĂ© tout, un avis kinĂ© permet dâidentifier un facteur cachĂ© : rigiditĂ© de cheville, hanche peu mobile, respiration trĂšs haute. Corriger lâamont soulage lâaval. Passons maintenant au cadre lĂ©gal et aux appuis concrets pour sĂ©curiser la trajectoire professionnelle.
ArrĂȘt maladie, reprise dâactivitĂ© et droits : le cadre solide pour travailler avec une sacro-iliite
ProtĂ©ger sa santĂ© et son emploi passe par la connaissance de ses droits. Un arrĂȘt maladie bien posĂ© est un outil de soin ; une reprise dâactivitĂ© progressive, un outil de prĂ©vention. Le mĂ©decin du travail est lâalliĂ© central, tenu au secret mĂ©dical et force de proposition dâamĂ©nagement.
La loi française offre plusieurs leviers pour adapter le travail Ă la santĂ©, sans stigmatiser. Les dĂ©marches sont plus simples lorsquâelles sont anticipĂ©es et partagĂ©es avec bienveillance.
ItinĂ©raire en 6 Ă©tapes quand la douleur sâinstalle
- đ Consultation mĂ©dicale : Ă©valuation, traitement, justification si besoin dâarrĂȘt court.
- đš Informer sobrement son manager des limitations (sans dĂ©tails mĂ©dicaux).
- đ„ Prendre rendez-vous avec la mĂ©decine du travail (prĂ©-reprise possible pendant lâarrĂȘt).
- đ ïž Tester des amĂ©nagements simples (horaires, pauses, matĂ©riel) sur 2â3 semaines.
- đ§ Ăvaluer ce qui marche et formaliser par Ă©crit si nĂ©cessaire.
- đ Ajuster lors de la reprise : temps partiel thĂ©rapeutique, tĂ©lĂ©travail partiel, changement de tĂąches.
En cas dâatteinte durable, la reconnaissance de la qualitĂ© de travailleur handicapĂ© (RQTH) peut sĂ©curiser les adaptations et lâaccĂšs aux aides matĂ©rielles. Des ressources actualisĂ©es sont disponibles sur ameli.fr et travail-emploi.gouv.fr.
Adaptations-clés selon le type de poste
đ§âđ Type dâactivitĂ© | đ§ Adaptations prioritaires | đ€ Interlocuteurs utiles |
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Physique (logistique, soins, BTP) | Chariots/rolls, travail en binĂŽme, formations gestes/postures, rotation des tĂąches, pauses planifiĂ©es â±ïž | MĂ©decin du travail, HSE, formateur manutention |
SĂ©dentaire (bureau, accueil) đ» | Bureau assis-debout, coussin SI, timer de marche, visio avec pauses, alternance tĂąches | RH, ergonomes, manager |
Conduite (livraison, commerciaux) đ | RĂ©glage siĂšge fin, coussin lombaire, arrĂȘts courts rĂ©guliers, planification anti-embouteillages | MĂ©decin du travail, planificateur tournĂ©es |
Soins Ă domicile đ„ | Aides techniques (draps de glisse), visites en binĂŽme pour transferts, itinĂ©raires optimisĂ©s | Cadre de santĂ©, Ă©quipe, prestataires matĂ©riel |
Le message Ă retenir : des droits existent et des solutions concrĂštes sont accessibles. Quand la dĂ©marche est posĂ©e, la confiance revient et la douleur pĂšse moins sur lâavenir professionnel.
Sacro-iliite, spondylarthrite et maladie chronique : articuler soins et vie professionnelle
La sacro-iliite peut sâinscrire dans un contexte de maladie chronique, notamment la spondylarthrite. Dans ce cas, un suivi rĂ©gulier avec le rhumatologue ajuste les traitements (AINS, biothĂ©rapies, rééducation). Le projet professionnel reste possible, Ă condition dâharmoniser le rythme des soins et les contraintes du poste.
LâexpĂ©rience de terrain montre quâune organisation prĂ©visible (journĂ©es « techniques », journĂ©es « douces »), couplĂ©e Ă des rendez-vous mĂ©dicaux regrouppĂ©s, diminue lâabsentĂ©isme non planifiĂ© et la charge mentale. La coordination entre soignant, kinĂ© et mĂ©decin du travail est un accĂ©lĂ©rateur.
Plan de soin qui respecte le travail
- đïž Regrouper les consultations le mĂȘme jour, si possible.
- đ§ Rééducation rĂ©guliĂšre plutĂŽt que sporadique : 1â2 sĂ©ances/semaines en phase dâentretien.
- đ§Ș Traitement pris aux heures qui minimisent la somnolence/nausĂ©e au travail.
- đ„ HygiĂšne de vie simple et tenable (marche, alimentation, sommeil), sans objectifs irrĂ©alistes.
Les douleurs ne sont pas une fatalitĂ© qui empĂȘcherait toute Ă©volution de carriĂšre. Un entretien professionnel bien prĂ©parĂ© peut intĂ©grer ces rĂ©alitĂ©s et dĂ©boucher sur une formation ou un ajustement de poste. Ă Marseille et alentours, des structures locales relaient des offres de formation et des ateliers « santĂ© au travail » utiles pour garder le cap.
Rester acteur de ses choix, câest transformer la contrainte en levier de maĂźtrise. Dans la section suivante, place au retour dâexpĂ©rience de terrain et aux gestes qui font la diffĂ©rence au quotidien.
Peut-on travailler avec une sacro-iliite : retours dâexpĂ©rience et gestes qui marchent vraiment
Sur le terrain, certains ajustements reviennent comme des Ă©vidences. Ils ne sont pas spectaculaires, mais ils sont constamment efficaces. Lâobjectif est de se construire une « boĂźte Ă outils » personnelle, Ă ressortir selon la journĂ©e.
Exemple 1 â InfirmiĂšre Ă domicile sur Marseille : rĂ©organisation des tournĂ©es en Ă©vitant les escaliers Ă rĂ©pĂ©tition, transferts Ă deux pour les lits bas, et pauses programmĂ©es de 3 minutes toutes les 90 minutes. RĂ©sultat : moins de poussĂ©es, plus de sĂ©rĂ©nitĂ©.
Exemple 2 â Agent logistique : passage du portage aux rolls et aux plans inclinĂ©s ; suppression des rotations rapides ; chaussures avec bon amorti. BĂ©nĂ©fice : fin des rĂ©veils nocturnes douloureux.
Exemple 3 â DĂ©veloppeuse : bureau assis-debout, coussin dâassise pour ouvrir les hanches, Ă©tirements du psoas deux fois par jour, rĂ©union hebdomadaire en marchant 15 minutes. Bilan : concentration retrouvĂ©e, douleurs rĂ©duites.
Top 7 des gestes « petite cause, grands effets »
- â±ïž Timer dâactivitĂ© = la meilleure assurance anti-raideur.
- đ§đ„ Thermo-contrĂŽle selon la phase (froid en poussĂ©e, chaleur en raideur).
- đ¶ Marche post-repas 5 minutes pour Ă©viter de se « figer ».
- đ§ Respirer bas pour relĂącher le caisson abdominal et dĂ©charger le sacro-iliaque.
- 𧎠Auto-massage des fessiers (doucement) en fin de journée.
- đŠ Ăviter les torsions : pivoter avec les pieds, pas avec le bassin chargĂ©.
- đ€ Parler tĂŽt avec son manager : on adapte avant la casse.
Ces pratiques nâont rien de magique. Elles reposent sur le bon sens, lâobservation et la constance. Un dernier rappel, utile Ă garder en tĂȘte : on gĂšre mieux la douleur quand le travail devient un alliĂ©, pas un adversaire. Demain, commencez par une seule action simple et tenable, puis construisez.
Nutrition, auto-soins et environnement : complĂ©ter le trio ergonomieâmouvementâsoins
Si lâalimentation ne « guĂ©rit » pas lâinflammation, elle peut la rendre moins bruyante. Une assiette riche en vĂ©gĂ©taux, avec des omĂ©ga-3 (poissons gras, colza, noix), et pauvre en ultra-transformĂ©s soutient le terrain. Lâhydratation et un cafĂ© mieux synchronisĂ© (avant 15h) aident le sommeil, alliĂ© anti-douleur.
Le stress amplifie la perception douloureuse. De courtes pratiques de respiration ou de pleine conscience rĂ©duisent la rĂ©activitĂ© du systĂšme nerveux. Elles sâintĂšgrent facilement entre deux tĂąches, sans « ritualiser » Ă lâexcĂšs.
Trois leviers discrets mais puissants
- đ„ Assiette colorĂ©e : intĂ©grer 2 portions de lĂ©gumes/repas, 2â3 poissons gras/semaine.
- đ§ 2 x 5 minutes de respiration guidĂ©e/jour (appli ou minuteur).
- đ LumiĂšre du matin + un peu de soleil (selon saison) pour synchroniser le sommeil.
Un environnement calme, des chaussures amortissantes, un sac allĂ©gĂ© et un trajet adaptĂ© (moins dâescaliers, plus de marche Ă plat) complĂštent lâarsenal. Et si un jour « rouge » survient, le plan est prĂȘt : amĂ©nager, allĂ©ger, se reposer, puis reprendre.
Pour visualiser ces routines de mouvement doux et dâauto-soins, cette recherche vidĂ©o est utile.
En santĂ© au travail, lâempilement de petites dĂ©cisions cohĂ©rentes produit des rĂ©sultats durables. Cet Ă©tat dâesprit fait toute la diffĂ©rence.
Ressources locales et appuis professionnels pour avancer sans sâisoler
Se sentir accompagnĂ© change le rapport au symptĂŽme. En Provence, les rĂ©seaux de prĂ©vention et les services de la mĂ©decine du travail proposent des actions concrĂštes : ateliers gestes/postures, bilans ergonomiques, prĂȘt de matĂ©riel dâessai. Les professionnels de proximitĂ© (kinĂ©sithĂ©rapeutes, ostĂ©opathes, ergothĂ©rapeutes, diĂ©tĂ©ticiens) forment un Ă©cosystĂšme utile.
Au-delĂ des dispositifs nationaux, des initiatives locales valorisent lâexpĂ©rience personnelle et les retours de terrain. Partager ce qui marche dans sa structure accĂ©lĂšre lâadoption des bonnes idĂ©es.
Qui contacter, et pour quoi faire
- đ„ MĂ©decin traitant / rhumatologue : diagnostic, traitements, arrĂȘts, certificats dâamĂ©nagement.
- đ§ââïž MĂ©decin du travail : prĂ©-reprise, prĂ©conisations, Ă©changes avec lâemployeur.
- đ§âđ§ Ergonome / HSE : rĂ©glages poste, prĂ©vention TMS, plan dâaction.
- đ§ KinĂ©sithĂ©rapie : programme personnalisĂ©, progression mesurable.
- 𧰠Fournisseurs : essai de siÚges, coussins, bureaux réglables.
Ne pas rester seul, câest sâoffrir une vraie marge de manĆuvre. Lâobjectif final nâest pas « zĂ©ro douleur » tous les jours, mais plus dâautonomie et de stabilitĂ© semaine aprĂšs semaine.
Questions fréquentes sur la sacro-iliite et le travail
Combien de temps dâarrĂȘt maladie prĂ©voir lors dâune poussĂ©e douloureuseâ?
Selon lâintensitĂ©, quelques jours suffisent souvent, avec reprise progressive. LâidĂ©e est dâĂ©viter lâimmobilitĂ© prolongĂ©e qui entretient la raideur. Le mĂ©decin ajuste selon le mĂ©tier, la rĂ©ponse aux AINS et lâexistence dâune spondylarthrite.
Quels exercices sont Ă Ă©viter en cas de sacro-iliiteâ?
Ăviter les torsions rapides sous charge, les flexions profondes rĂ©pĂ©tĂ©es, les sauts Ă impact et la course en descente en phase douloureuse. PrivilĂ©gier la marche, le vĂ©lo doux, la natation sur le dos, et des auto-mobilisations guidĂ©es en kinĂ©sithĂ©rapie.
La ceinture lombaire est-elle recommandĂ©eâ?
Elle peut aider ponctuellement sur une pĂ©riode courte (crise, port de charges exceptionnel), mais ne doit pas remplacer le renforcement et le mouvement. Ă utiliser avec lâavis dâun professionnel, et Ă faible dĂ©pendance.
Faut-il demander la RQTH pour une sacro-iliiteâ?
Si le retentissement est durable, la RQTH facilite les amĂ©nagements et lâaccĂšs aux aides. Ce nâest pas obligatoire, mais utile quand les adaptations informelles ne suffisent plus. Le mĂ©decin du travail et les services RH guident la dĂ©marche.
Puis-je faire du tĂ©lĂ©travailâ?
Oui, souvent en partie. Il convient de conserver une ergonomie correcte Ă domicile, dâalterner assis/debout et de maintenir les micro-pauses. Le tĂ©lĂ©travail ne remplace pas le mouvement, il lâorganise.