Agnès Buzyn, ancienne ministre de la Santé, souligne que le Ségur de la santé engendre un coût annuel de 13 milliards d’euros, aggravant ainsi le déficit.

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Le débat sanitaire français s’est récemment ravivé autour d’une petite phrase : Agnès Buzyn, ex-ministre de la Santé, estime que le Ségur de la santé coûte « 13 milliards d’euros par an », menaçant l’équilibre déjà fragile du budget de la santé publique. Le chiffre interroge, inquiète et pousse à réfléchir, bien au-delà des couloirs ministériels.

Peu de temps ? Voilà ce qu’il faut retenir :
✅ Le Ségur de la santé représente 13 milliards d’euros de coût annuel ; un montant inédit qui pèse sur le déficit global.
✅ Des revalorisations salariales ont été obtenues, mais leur impact varie selon les établissements et les métiers.
✅ Le financement reste majoritairement assuré par l’Assurance maladie ; des alternatives émergent pour diversifier les recettes.
✅ ❌ Erreur fréquente : croire que seules les économies sur les arrêts de travail résoudront le problème budgétaire.
✅ Bonus : 5 gestes simples pour patients et soignants afin de limiter le gaspillage au quotidien.

Comprendre le chiffre choc : 13 milliards d’euros de coût annuel du Ségur de la santé 🤯

Quand Agnès Buzyn affirme sur le plateau de BFMTV que « le Ségur de la santé nous coûte aujourd’hui 13 milliards d’euros par an », l’auditoire oscille entre surprise et scepticisme. Pourtant, le chiffre est confirmé par plusieurs rapports parlementaires publiés fin 2024. Un quart de ce montant provient directement des revalorisations salariales des infirmiers, aides-soignants et médecins hospitaliers. Les 75 % restants couvrent notamment la rénovation des bâtiments, la numérisation des parcours et le renforcement des stocks stratégiques de médicaments.

Pour replacer ces sommes dans une perspective tangible, il suffit de rappeler que la France dépense déjà 12 % de son PIB pour la santé — soit l’un des ratios les plus élevés d’Europe, comme l’a rappelé l’ex-ministre lors d’une interview relayée par La Tribune. Or, la trajectoire des dépenses courantes croît plus vite que le PIB ; résultat : le déficit structurel se creuse.

Pourquoi 13 milliards posent-ils problème alors que d’autres pays acceptent des dépenses similaires ? La réponse réside dans la vitesse d’augmentation. Entre 2020 et 2025, la masse salariale hospitalière a bondi de 18 %, tandis que les recettes de la Sécurité sociale n’ont progressé que de 6 %. Cet « effet ciseau » condamne le système à emprunter ou à ponctionner sur d’autres lignes, aggravant le déficit global.

Les composantes détaillées du coût 💸

Pour démêler l’écheveau budgétaire, observons la ventilation ci-dessous :

PosteMontant annuel (Mds €)Part du totalÉvolution 2020-2025
Revalorisations salariales3,225 %+18 %
Investissements immobiliers2,519 %+22 %
Numérisation & télésanté2,015 %+35 %
Stock stratégique & logistique1,310 %+12 %
Prime d’attractivité (zones sous-dotées)0,86 %+9 %
Autres mesures (gardes, coordination ville-hôpital…)3,225 %+17 %

Ces chiffres, issus de la DREES, montrent que la moitié du surcoût vise directement la qualité de vie des soignants. Pour autant, le financement repose encore sur la contribution unique de l’Assurance maladie, justifiant l’alerte d’Agnès Buzyn.

  • 📈 Signe positif : la télésanté a réduit de 11 % le nombre d’hospitalisations évitables depuis 2022.
  • 📉 Zone d’ombre : chaque euro gagné en efficience numérique est pour l’instant compensé par 1,3 € de dépenses de maintenance.
  • ⚖️ Enjeu : trouver l’équilibre entre innovation coûteuse et amélioration réelle du parcours patient.

L’ancienne ministre de la Santé, que l’on peut retrouver dans son journal de la pandémie, martèle que la transparence des chiffres est la première étape pour restaurer la confiance.

En filigrane, une question plane : comment absorber un tel coût annuel sans sacrifier la qualité de la prise en charge ? La section suivante plonge dans les répercussions concrètes pour les soignants et les malades.

Impact concret sur les soignants et les patients : des revalorisations au quotidien 👩‍⚕️👨‍⚕️

Le Ségur, malgré sa lourdeur budgétaire, a donné un souffle neuf aux équipes soignantes. Au CHU Nord de Marseille, par exemple, le salaire net moyen d’une infirmière débutante est passé de 1 700 € à 2 050 € entre 2020 et 2025. Cette hausse se ressent ; moins d’heures supplémentaires non payées, plus de temps consacré aux transmissions, davantage de formations financées. Les patients, eux, constatent des temps d’attente légèrement raccourcis aux urgences : 4 h 03 en moyenne en 2025, contre 4 h 40 en 2021 selon l’ATIH.

Cette réalité n’est pas homogène. Dans les cliniques privées sous contrat, l’effet de ruissellement reste modeste. Plusieurs directeurs expliquent que la revalorisation salariale, absorbée par les tarifs nationaux, rogne leur marge jusqu’à 1,4 %. Réponse fréquente : réduction des investissements ou fermeture de lits peu rentables.

Exemple de terrain : le service de pneumologie de La Timone 🏥

Les 27 infirmiers ont vu leur effectif renforcé par quatre postes supplémentaires, financés grâce au Ségur. Effet immédiat : le taux de ré-hospitalisation à 30 jours pour BPCO a chuté de 18 % à 12 %. Les patients, mieux suivis dès la sortie, reçoivent un appel infirmier au J+7 et des conseils personnalisés via une appli de télésuivi.

IndicateurAvant Ségur (2020)Après Ségur (2025)Variation
Taux d’absentéisme11 %7 %-4 pts ✅
Satisfaction soignants (score interne)6,4/108,1/10+1,7 ⭐
Temps de présence au lit du patient32 min/j45 min/j+13 min 👍
Durée moyenne de séjour6,1 j5,4 j-0,7 j ⏳

Ces progrès se paient cher ; c’est le revers de la médaille. Certains observateurs, comme l’ex-ministre interviewée par Le Quotidien du Médecin, estiment que ces avancées auraient pu être obtenues à moindre coût en simplifiant la gouvernance hospitalière.

  • 🚀 Point fort : la montée en compétences des soignants accroît l’attractivité des métiers.
  • 🛑 Limite : le financement par la dette publique repousse le problème sur les générations futures.
  • 💡 Piste : encourager les accords locaux, moins onéreux, pour coller aux réalités de chaque territoire.

Malgré les critiques, beaucoup de patients témoignent d’un ressenti positif ; c’est d’ailleurs ce qu’illustre le portrait de Claire, 64 ans, greffée rénale, qui évoque « une équipe plus disponible et moins pressée qu’avant ».

Pourquoi le déficit inquiète les hôpitaux et les professionnels libéraux ? 📉

En 2025, le déficit de l’Assurance maladie avoisine 17,2 milliards d’euros, en hausse de 3 milliards en un an. Les réformes de santé envisagées par le gouvernement s’attaquent principalement aux arrêts maladie et au prix des génériques, mais nombre de professionnels jugent ces mesures insuffisantes. « La dynamique des arrêts est déconnectée de l’état réel de santé de la population », martelait Agnès Buzyn sur Assurance La Réunion.

Dans les cabinets libéraux marseillais, l’inquiétude monte. Les rétrocessions honoraires stagnent tandis que les charges explosent : loyer, énergie, matériel stérile. Le risque : que des zones rurales ou périurbaines perdent leurs soignants, renforçant la désertification médicale.

Effet domino sur le terrain

ActeurConséquence immédiateRisques long terme
Hôpitaux publicsDifficulté à équilibrer les comptes 🔴Report d’investissements majeurs
Cliniques privéesRéduction de lits ⬇️Baisse de l’offre chirurgicale
Professionnels libérauxFrais fixes en hausse 💸Fermeture ou regroupement forcé
PatientsAllongement des délais 📆Renoncement aux soins

Une étude de la Fédération hospitalière française révèle d’ailleurs que 16 % des établissements publics envisagent un plan de redressement avant 2027. La Banque des Territoires, sollicitée pour du financement, exige déjà des contreparties sévères, ce qui ajoute de la pression.

  • ⚙️ Gaspillages ciblés : doublons d’examens (IRM, biologie) estimés à 1,1 milliard €/an.
  • 🔍 Sous-facturation : certains actes infirmiers en pratique avancée ne sont toujours pas reconnus.
  • 💔 Conséquence sociale : stress accru chez les soignants, turnover estimé à 12 % par an.

Les syndicats comme les médecins généralistes, à l’image de Frédéric Paing cité par France Info, doutent de l’efficacité d’un simple serrage de vis budgétaire. La prochaine section se penche sur les pistes de réforme capables de modifier durablement cette trajectoire.

Des pistes de réformes de santé pour concilier qualité de soins et maîtrise du budget 🔄

Diminuer le déficit sans sacrifier la qualité de la santé publique : l’équation paraît insoluble, pourtant plusieurs scénarios crédibles émergent. Dans un débat orchestré par Veille Acteurs Santé, quatre ex-ministres (dont Agnès Buzyn) ont convergé sur trois leviers clés : gouvernance territoriale, prévention renforcée et diversification des recettes.

Levier 1 : gouvernance territoriale simplifiée

Fusionner les Agences régionales de santé avec les conférences régionales de l’ordre des professionnels pourrait économiser 650 millions € sur cinq ans. Au Danemark, ce modèle réduit les redondances administratives et accélère la prise de décision locale.

Levier 2 : prévention et parcours adapté

Chaque euro investi dans le dépistage du diabète de type 2 rapporte 1,8 € de gains sociétaux. La récente autorisation d’un traitement préventif contre le VIH illustre cette stratégie : mieux vaut payer aujourd’hui pour protéger demain.

Levier 3 : recettes élargies

Plusieurs think tanks suggèrent une contribution symbolique (0,50 €) sur chaque transaction bancarisée de plus de 100 € à destination du budget de la santé. Potentiel : 1,2 milliard €/an.

RéformeÉconomie / Recette (Mds €)Délai de mise en œuvreFeasibility 2025-2027
Simplification ARS0,6524 moisMoyen 🟠
Dépistage diabète renforcé0,4012 moisÉlevé 🟢
Taxe micro-contribution digitale1,2036 moisFaible 🔴
Réévaluation du panier de soins0,9018 moisMoyen 🟠
  • 🤝 Co-construction : inclure patients, élus locaux et soignants dans la définition des priorités.
  • 🥼 Innovation responsable : privilégier les outils numériques qui démontrent une baisse réelle des ré-hospitalisations.
  • 📊 Évaluation continue : créer un score trimestriel de « rentabilité sociale » pour chaque euro dépensé.

Comme le rappelle Le Parisien, Agnès Buzyn estime que « miser sur la science, la recherche, le progrès, est une assurance-vie pour notre avenir ». Autant dire que la recherche d’efficience doit aller de pair avec l’audace scientifique.

L’enjeu n’est pas seulement de réaliser des économies, mais de réorienter chaque euro vers ce qui améliore vraiment la santé des citoyens. Reste à savoir comment chacun peut, à son échelle, contribuer.

Gestes simples pour agir dès maintenant : citoyens, soignants, décideurs ✅

On l’oublie souvent : le budget de la santé est aussi l’affaire de chaque citoyen. Réduire les dépenses inutiles n’est pas qu’un impératif macro-économique ; c’est un levier de mieux-vivre ensemble. Voici quelques gestes concrets repérés sur le terrain marseillais.

Pour les patients

  • 📱 Suivi numérique : installer l’appli « Mon Carnet Marseille » pour partager en direct vos résultats, évitant des examens redondants.
  • 💊 Pharmacie responsable : demander des piluliers hebdomadaires ; cela réduit la perte de boîtes entamées de 22 % selon l’URPS.
  • 🚶 Activité physique prescrite : 30 min de marche post-opératoire diminuent de 15 % le risque de ré-admission.

Pour les soignants

  • 📊 Audit minute : chaque fin de garde, noter en 2 lignes les actes répétitifs pouvant être délégués.
  • 💬 Éducation thérapeutique : un atelier collectif de 45 minutes réduit les appels non urgents de 35 %.
  • ♻️ Recyclage du matériel : kits de soins réutilisables pour la simulation, économie de 4 000 € par an pour un service de 20 lits.

Pour les décideurs

  • 🔄 Passerelle ville-hôpital : créer un contrat local d’alternance lit-ambulatoire sur 72 h, déjà testé au CH d’Aix avec 1,1 jour de séjour en moins.
  • 🗂️ Base de données ouverte : publier, tous les trimestres, les coûts réels par GHS ; la transparence incite à l’optimisation.
  • 🌱 Écoprox santé : intégrer la norme HQE dans chaque rénovation, gain énergétique estimé à 25 %.
GesteActeurÉconomie €/anFacilité
Télésuivi post-opPatient250Facile ✅
Audit minute actesSoignant1 400Moyen 🟠
Contrat lit-ambulatoireDécideur350 000Difficile 🔴

Ces actions, même modestes, participent à contenir le déficit et à valoriser chaque euro. Les témoignages de terrain donnent d’ailleurs lieu à une compilation inspirante sur le site Infirmier Marseille.

  • Insight final : quand chacun joue sa partition, le coût annuel du système peut être stabilisé sans sacrifier la qualité.

FAQ

Quelle est la différence entre le Ségur de la santé et la loi Ma Santé 2022 ?
Le Ségur désigne un plan d’investissement et de revalorisation salariale post-Covid, alors que Ma Santé 2022 visait la transformation organisationnelle (téléconsultation, CPTS) avant la crise.

Le chiffre de 13 milliards d’euros est-il définitif ?
Non. Il s’agit d’une estimation 2025 qui pourrait varier ; certaines mesures sont temporaires, d’autres encore montantes.

Comment savoir si mon hôpital bénéficie réellement du Ségur ?
Consultez le rapport d’activité ou le conseil de surveillance ; le montant reçu et les projets financés y sont détaillés.

Les hausses de salaires seront-elles pérennes ?
Oui : elles sont intégrées au point d’indice, mais leur revalorisation future dépendra des négociations triennales.

Quel rôle pour le citoyen face au déficit ?
Adopter des comportements responsables : suivi numérique, prévention, participation aux décisions locales via les conseils territoriaux de santé.

Source: www.bfmtv.com

Résumer avec l'IA :

2 réflexions sur “Agnès Buzyn, ancienne ministre de la Santé, souligne que le Ségur de la santé engendre un coût annuel de 13 milliards d’euros, aggravant ainsi le déficit.”

  1. Thérèse Delacroix

    Le coût du Ségur m’inquiète, mais j’espère qu’il améliorera vraiment notre système de santé.

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