Panorama 2025 de la Santé : l’OCDE dévoile son rapport global sur l’état de la santé dans le monde

Le rapport « Panorama Santé 2025 » de l’OCDE offre une photographie précise et parfois dérangeante de la santé mondiale, avec des chiffres qui parlent autant aux patients qu’aux soignants.

Un regard mondial sur l’état de la santé : ce que révèle le Panorama Santé 2025 de l’OCDE

Le Panorama Santé 2025 de l’OCDE dresse un portrait global de la Santé Globale dans 38 pays. Ce rapport, souvent appelé « Health at a Glance », compile des dizaines d’indicateurs sur l’État de la Santé, l’organisation des systèmes de santé, les dépenses et les résultats pour les patients.

Concrètement, il répond à des questions simples mais essentielles : vivons-nous plus longtemps ? Vivons-nous mieux ? Qui a le plus de difficultés à se soigner ? Et surtout : l’argent investi dans la santé est-il utilisé de manière pertinente pour le Bien-être Mondial ?

Espérance de vie, maladies chroniques et inégalités : la face visible et la face cachée des chiffres

Selon le Rapport Santé OCDE, l’espérance de vie a retrouvé ou dépassé son niveau d’avant la pandémie dans 25 des 38 États membres. Sur le papier, cela traduit une certaine résilience des systèmes de soins. Mais derrière cette moyenne, les réalités sont contrastées.

Les données montrent par exemple que :

• 🌍 L’espérance de vie augmente à nouveau, mais plus lentement dans les pays où les infrastructures ont été très fragilisées.
• ❤️ Les maladies chroniques (diabète, insuffisance cardiaque, BPCO…) restent très présentes, surtout chez les personnes aux revenus les plus faibles.
• ⚖️ 44 % des personnes les plus modestes déclarent une maladie chronique de longue durée, contre seulement 28 % parmi les plus aisées.
• 👩 Les femmes vivent plus longtemps, mais passent davantage d’années après 60 ans en mauvaise santé, ce qui pose la question des soins de longue durée et de la qualité de vie.

Ces chiffres rappellent que la longévité ne suffit pas à résumer l’État de la Santé d’un pays. Une personne peut vivre plus longtemps, mais avec des douleurs, une mobilité réduite ou des difficultés à accéder aux soins de base. Les soignants le constatent au quotidien : plus de patients âgés, plus de polypathologies, plus de dépendance.

Dépenses de santé : un effort massif, mais parfois mal orienté

En 2024, les pays membres ont consacré en moyenne 9,3 % de leur PIB à la santé. Ce niveau reste supérieur à celui de 2023, mais demeure inférieur au pic observé au plus fort de la pandémie. On pourrait croire que cet effort suffit, mais le rapport souligne un point d’alerte majeur : la part dédiée à la Prévention Santé stagne autour de 3 % du budget de santé total.

Or, la prévention ne se limite pas aux campagnes d’affichage. Elle englobe :

• 🧪 Les dépistages organisés (cancers, diabète, dépistage VIH, etc.).
• 🚭 Les politiques de lutte contre le tabac, l’alcool et les addictions.
• 🥗 Les programmes d’éducation à la santé (nutrition, activité physique, santé mentale).
• 🌱 Les actions de Santé Publique liées à l’environnement (qualité de l’air, perturbateurs endocriniens…).

Quand cette prévention est sous-financée, le résultat est mécanique : plus de maladies évitables, plus d’hospitalisations, plus de coûts à long terme pour le Système de Santé. Le rapport de l’OCDE rejoint ainsi de nombreux travaux, comme ceux sur les comités scientifiques en santé et environnement, qui alertent sur l’impact des facteurs environnementaux sur la santé.

À travers ces données, le rapport de l’OCDE appelle à une réflexion profonde : comment mieux investir chaque euro pour renforcer réellement la Santé Globale plutôt que d’uniquement réparer les dégâts ?

Santé Globale et résilience des systèmes : ce que l’OCDE Santé nous apprend après la pandémie

Le Panorama Santé 2025 arrive dans un contexte particulier : le monde sort lentement des effets directs de la pandémie, mais en subit encore les conséquences indirectes (retards diagnostiques, épuisement des équipes, explosion des troubles anxieux…). L’OCDE Santé et l’OMS convergent : les systèmes ont tenu, mais parfois au prix d’une grande fatigue des soignants.

Un personnage fictif, Malik, infirmier en hôpital gériatrique, illustre bien cette réalité. Son service n’est plus saturé par le COVID, mais par les complications de maladies négligées : cancers diagnostiqués tard, diabètes déséquilibrés, dépressions non prises en charge. Ce que Malik vit au quotidien est exactement ce que les chiffres du Rapport Santé OCDE mettent en lumière.

Une résilience réelle, mais un prix humain élevé

Les données montrent que la fréquentation des soins a fortement augmenté ces dernières années. En 2023, les adultes ont eu en moyenne 6,5 consultations médicales en présentiel par an, tous pays confondus, et environ 13 % des contacts se sont faits via la téléconsultation.

• 📈 Cette hausse du recours aux soins signe un rattrapage des suivis reportés pendant la crise sanitaire.
• 🧑‍⚕️ Elle reflète aussi la montée des maladies chroniques et des troubles psychiques.
• 📞 La stabilisation à un niveau élevé des téléconsultations montre une vraie transformation des pratiques.

Pour les soignants, cela signifie des journées plus denses, une charge cognitive lourde, et la nécessité d’apprendre à travailler avec des outils numériques qui n’étaient pas toujours pensés pour le terrain. De nombreuses équipes, comme celles suivies par des structures innovantes telles que Healthco et Europa Group, cherchent à s’organiser autrement pour protéger la qualité de vie au travail.

Confiance des patients et expérience de soin

Malgré ces pressions, le rapport souligne un fait positif : 87 % des personnes atteintes de maladies chroniques se déclarent satisfaites des soins reçus, et 78 % disent faire confiance au dernier professionnel consulté. Ces chiffres témoignent d’un lien de confiance encore très fort entre patients et équipes médicales.

Au quotidien, cette confiance repose sur des gestes simples :

• 🤝 Prendre le temps d’expliquer un traitement, même en quelques minutes.
• 📋 Noter par écrit les consignes essentielles pour éviter les oublis.
• ☎️ Proposer un canal de contact clair en cas de doute (téléphone, messagerie sécurisée…).
• 👂 Reconnaître la fatigue, la peur ou la culpabilité du patient, surtout en cas de maladie chronique.

Cette relation est d’autant plus précieuse que les patients ont accès à une multitude d’informations parfois contradictoires. Des plateformes pédagogiques, comme les analyses sur la transparence en santé proposées dans certains pays dans une étude détaillée, contribuent à nourrir un débat plus sain, où données et vécu se répondent.

La vraie question, désormais, est de savoir si les systèmes de santé sauront transformer cette résilience en vigilance, notamment pour la prévention des crises et des maladies évitables.

Prévention Santé, modes de vie et Bien-être Mondial : les messages forts du rapport

Le Panorama 2025 de la Santé insiste sur un point récurrent : l’investissement dans la Prévention Santé reste très en deçà des besoins. Or, les principaux facteurs de risque sont bien connus : tabac, alimentation, sédentarité, alcool, pollution, stress chronique.

La prévalence de l’obésité touche ainsi 19 % des adultes dans les pays de l’OCDE, et environ 14,8 % des personnes déclarent fumer quotidiennement. Ces deux indicateurs condensent une grande partie de la charge de maladies cardiovasculaires, de cancers et de diabète.

Des chiffres qui se traduisent en vies réelles

Derrière ces pourcentages, il y a des histoires comme celle de Leïla, 52 ans, employée de bureau, hipertendue, diabétique, qui peine à bouger après sa journée de travail. Elle sait qu’elle devrait marcher davantage, mais vit dans un quartier peu aménagé pour l’activité physique. Le médecin lui conseille de réduire le sel et de perdre quelques kilos, mais sans accompagnement concret, ces conseils restent théoriques.

Le rapport de l’OCDE insiste sur ce point : sans politiques publiques robustes, les injonctions individuelles montrent vite leurs limites. Il faut des pistes cyclables, des parcs, une alimentation de qualité accessible, des campagnes de dépistage bien organisées, des actions communautaires. Des initiatives simples, comme encourager la consommation de boissons bénéfiques pour la santé cardiovasculaire — par exemple à travers des contenus pédagogiques proches du quotidien, comme cet article sur les bienfaits du thé pour le cœur — peuvent jouer un rôle dans la sensibilisation.

• 🍏 Travailler sur l’alimentation, ce n’est pas seulement parler de régime mais d’accès à des produits sains à prix raisonnables.
• 🚶‍♀️ Promouvoir l’activité physique, c’est aussi repenser l’urbanisme et le temps de transport.
• 🧘‍♂️ Soutenir la santé mentale, c’est créer des espaces de parole, des structures d’écoute, des parcours de soin lisibles.
• 🌍 Protéger l’environnement, c’est agir sur la qualité de l’air, de l’eau et des logements, donc sur la Santé Publique.

Innovation Médicale et prévention : des alliés, pas des opposés

L’Innovation Médicale ne se limite pas aux médicaments de pointe. Elle inclut aussi des approches complémentaires pouvant soutenir la prévention et le confort des patients. Par exemple, certaines formes de photothérapie sont aujourd’hui testées dans des protocoles sérieux pour la gestion de la douleur ou des troubles inflammatoires. Un aperçu de ces pistes émergentes est proposé dans des articles dédiés à la photobiomodulation comme soutien à la santé.

Pour l’OCDE, l’enjeu est de faire dialoguer ces innovations avec les approches plus classiques :

• 🧬 Les biothérapies et les nouveaux traitements ciblés.
• 📱 Les outils numériques de suivi (applications, objets connectés, télésuivi).
• 🏡 Les modèles de soin de proximité, y compris le rôle central des infirmiers à domicile.
• 👨‍👩‍👧 Les interventions communautaires, impliquant les familles, les aidants, les associations.

Cette complémentarité est clé pour améliorer le Bien-être Mondial : guérir mieux, mais aussi prévenir plus tôt, soulager plus vite, accompagner plus humainement.

En résumé, le rapport de l’OCDE invite à passer d’une logique de « réparation » à une logique d’anticipation, en plaçant réellement la Prévention Santé au centre des stratégies de Santé Publique.

La Belgique dans le Panorama Santé 2025 : forces, fragilités et leçons pour tous

La Belgique occupe une place particulière dans le Panorama Santé 2025. L’analyse de Pedro Façon met en lumière un pays performant sur certains indicateurs de soins, mais encore en retrait sur la prévention. Ce cas peut servir de miroir à d’autres systèmes de santé, y compris en France.

La Belgique consacre en moyenne 15 % de ses dépenses publiques à la santé. Ce niveau reste inférieur à celui de l’Allemagne ou du Royaume-Uni (19 %), et légèrement en dessous des Pays-Bas ou de la France (16 %). La croissance de ces dépenses est d’ailleurs jugée inférieure à la moyenne de l’OCDE.

Un système de soins efficace, mais très tourné vers l’hospitalier

Le rapport souligne que la Belgique obtient de bons résultats en matière de soins : le taux de treatable mortality (décès évitables par une prise en charge médicale adéquate) est relativement faible, ce qui témoigne d’une qualité réelle des traitements.

Cependant, plusieurs points attirent l’attention :

• 🏥 Une part importante des dépenses va aux soins en établissement (inpatient care), notamment maisons de repos et hôpitaux.
• 💊 Les dépenses pour les produits médicaux (médicaments, diagnostics, dispositifs) sont proportionnellement plus faibles.
• 🏗️ Les investissements en bâtiments et équipements sont très élevés, en partie à cause d’un paysage hospitalier fragmenté.

Ce schéma pose une question stratégique : faut-il continuer à investir massivement dans les murs et les lits, ou rééquilibrer vers la première ligne, la prévention et le domicile ? La réflexion rappelle les débats sur l’orientation des systèmes en France, où l’on commence à mieux comparer les modèles à travers des outils comme les classements des assurances santé et des couvertures complémentaires.

Prévention, mortalité évitable et rôle des aidants

Pedro Façon insiste sur le fait que la Belgique reste en retrait sur la mortalité évitable et les maladies évitables, c’est-à-dire celles qui pourraient être prévenues par des politiques de Prévention Santé plus ambitieuses et des modes de vie mieux accompagnés. Cette situation exerce un impact direct sur les coûts de l’assurance maladie, mais aussi sur la qualité de vie quotidienne.

• 📉 Résultats encore jugés « insuffisants » en matière de prévention.
• 👪 Place très importante des soins informels, c’est-à-dire des aidants au sein de la famille ou du voisinage.
• 💊 Premier rang en dépenses de R&D pharmaceutique, atout économique et scientifique majeur.

La Belgique se situe aussi en tête pour le recours aux aidants familiaux. Cet atout humain est précieux, mais nécessite un suivi attentif pour éviter l’épuisement des proches, en particulier pour les femmes, souvent plus impliquées dans ces soins. Ces enjeux rejoignent les analyses sur l’accompagnement des publics vulnérables, comme les parcours de soins pour les femmes victimes de violences, où l’articulation entre professionnels et proches est déterminante.

La situation belge, entre excellence hospitalière et prévention perfectible, résonne avec les enjeux d’autres pays, qu’il s’agisse du Maroc confronté à une crise de son système de soins détaillée dans une analyse approfondie, ou de pays en développement comme la Centrafrique, où des initiatives de partenariats, à l’image du renforcement de la santé en Centrafrique, cherchent à bâtir des bases solides plutôt que de simplement patcher les urgences.

Observer la Belgique dans le miroir du Rapport Santé OCDE, c’est finalement poser une question commune à tous : comment mieux équilibrer soin, prévention et accompagnement des proches pour construire un Système de Santé durable ?

À quoi sert concrètement le Panorama Santé 2025 de l’OCDE ?

Ce rapport fournit des indicateurs comparables entre pays sur la santé des populations, le fonctionnement des systèmes, les dépenses et les résultats. Il sert de base aux décideurs publics, aux professionnels et aux chercheurs pour repérer les forces, les faiblesses et les pistes d’amélioration, notamment en matière de prévention, d’accès aux soins et d’organisation des parcours.

Pourquoi la prévention est-elle autant mise en avant dans le rapport ?

Parce que beaucoup de maladies graves pourraient être évitées ou retardées si l’on agissait plus tôt sur les facteurs de risque : tabac, alimentation, sédentarité, alcool, pollution, stress. Or, la part du budget de santé consacrée à la prévention reste faible, autour de 3 % en moyenne dans l’OCDE, alors qu’elle pourrait réduire à la fois la souffrance des patients et les coûts pour les systèmes de santé.

Comment les patients ressentent-ils l’évolution des systèmes de santé ?

Malgré la pression sur les structures et les équipes, la majorité des personnes malades chroniques se disent satisfaites de leurs soins et déclarent faire confiance aux professionnels consultés. En revanche, beaucoup signalent des délais, une complexité d’accès ou un manque de lisibilité des parcours, ce qui explique l’importance croissante des dispositifs d’accompagnement et d’éducation à la santé.

Quel est le rôle du numérique dans la santé selon l’OCDE ?

Le numérique est désormais installé durablement dans les pratiques : téléconsultations, suivi à distance, dossiers partagés… Le rapport montre que ces outils peuvent améliorer l’accessibilité et la continuité des soins, à condition d’être bien intégrés au quotidien des équipes et de rester au service de la relation humaine plutôt que de la remplacer.

Que peuvent faire les citoyens à leur échelle face à ces constats ?

Même si les grandes décisions relèvent des pouvoirs publics, chacun peut agir : participer aux dépistages proposés, discuter avec ses soignants de la prévention, adopter progressivement des habitudes plus favorables (alimentation, activité physique, sommeil), et s’informer via des sources fiables et pédagogiques pour comprendre son système de santé et mieux y naviguer.

Source: www.lespecialiste.be