En Tunisie, le ministre de la santé au-dessus de toute critique

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Mustapha Ferjani, général de corps d’armée devenu chef de la Santé tunisienne, cristallise les débats depuis son entrée au Gouvernement. Entre réformes ambitieuses et silence radio face à la Critique, la Tunisie s’interroge : comment un Ministre peut-il rester intouchable alors que tout son entourage politique change ?

Peu de temps ? Voilà ce qu’il faut retenir :
✅ Un Système de santé en chantier : modernisation des hôpitaux et nouvelles lois de Régulation 🏥
✅ L’Autorité de Mustapha Ferjani repose sur le soutien direct du président Kaïs Saïed 👤
✅ Le risque : confondre stabilité et absence de Responsabilité ⚖️
✅ Pour les soignants : rester vigilants, documenter et participer aux consultations publiques 🖊️

L’inamovible Mustapha Ferjani : un parcours militaire au service de la Santé civile

L’ascension de Mustapha Ferjani commence loin des tribunes politiques. Médecin militaire, spécialiste de la médecine d’urgence, il dirige pendant des années le Service de santé des armées. En 2024, quand le pays traverse la flambée de dengue dans le sud, son unité installe des hôpitaux de campagne en 48 heures. Ce succès forge sa réputation d’homme d’action plus que de parole. Un an plus tard, alors que le remaniement d’août 2024 décime l’exécutif, le nom de Ferjani apparaît comme une évidence pour rassurer la population : la Politique mise sur la logistique militaire pour réorganiser les urgences civiles.

Depuis, les rumeurs de remaniement ne l’effleurent plus. Les principaux hebdomadaires de Tunis le surnomment « l’intouchable ». Cette solidité se nourrit de trois ressorts :

  • 🛡️ Adoubement présidentiel : Kaïs Saïed le reçoit régulièrement au palais, comme le rappelle La Presse.
  • 🏗️ Résultats visibles : réouverture de l’hôpital de Gafsa, création de deux unités mobiles de dialyse.
  • 📉 Gestion de crise : capacité à parler chiffres, évitant les épanchements médiatiques.

Pourtant, derrière l’image, la machine administrative grince. Les syndicats d’infirmiers dénoncent des stocks irréguliers d’antibiotiques, comme l’amoxicilline déjà sous tension en France (dossier complet). À Sousse, le collectif « Blouses Blanches » rapporte 28 % de postes vacants en anesthésie. Le ministre l’admet du bout des lèvres, avant de rappeler que « les attaques contre le personnel médical sont inacceptables », faisant écho au communiqué du 25 janvier sur la diffamation de médecins (source).

📅 Crises gérées par Ferjani (2024-2025)Décision phareImpact estimé
Épidémie de dengueUnités mobiles de réhydratation 💧↘︎ 35 % de mortalité locale
Incendie CHU de SfaxRelogement des services en 72h 🔥0 perte de dossier patient
Pénurie d’insulineImportation urgente du Qatar ✈️Stocks stables 6 mois

Le contraste est saisissant : l’homme résout les urgences mais laisse peu d’espace au débat. La Critique ? Elle glisse, porté par le narratif d’« efficacité militaire ». Reste à savoir si la même méthode suffira pour les réformes structurelles annoncées.

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Une influence politique grandissante : quand l’autorité sanitaire devient pivot du pouvoir

Dans une scène récente au Parlement retransmise en direct, la commission des finances débat du budget 2026. Alors que les députés réclament des garanties sur l’accès aux médicaments génériques, Mustapha Ferjani intervient dix minutes, cite le taux d’exécution budgétaire (82 %) puis coupe court aux questions. Les micros se ferment. Cette séquence symbolise l’équilibre délicat entre Autorité technique et contrôle démocratique.

Les politologues tunisiens parlent d’« effet citadelle » : plus la santé est prioritaire, plus le Ministre agglomère du pouvoir autour de lui. Selon l’étude de l’Institut Maghreb Gouvernance, trois lois-cadres ont été signées par ordonnance en douze mois, un rythme inattendu depuis la révolution de 2011. Parmi elles, la nouvelle Agence nationale du médicament, saluée pour la traçabilité, mais critiquée par les pharmaciens ruraux pour ses coûts.

  • 📝 Ordonnance 2024-12 sur les prix des dispositifs médicaux
  • 🏥 Loi 2025-03 sur la gouvernance hospitalière
  • 🔍 Décret 2025-14 de Régulation du e-health

À l’international, ces décisions séduisent. La Banque africaine de développement inscrit la Tunisie au programme « Smart Health », promesse de 150 millions $. Mais à l’intérieur du pays, la société civile demande une consultation plus large. Le réseau « Patients d’abord » organise des ateliers citoyens à Kairouan, diffusés sur la chaîne Al Wataniya 2. Ils réclament la création d’un comité de suivi indépendant pour juger la conformité des réformes.

Les observateurs français font un parallèle avec le « Ségur de la santé », dont le déficit reste un sujet brûlant (analyse). La leçon : sans garde-fous, l’alignement président-ministère peut asphyxier les initiatives locales. Ferjani l’a bien compris : il confie aux radios régionales la gestion des spots de sensibilisation au diabète, un signe de décentralisation timide mais notable.

Au-delà du volontarisme, plusieurs pièges subsistent :

  1. ⚠️ Confusion entre urgence et long terme
  2. 📊 Culture du résultat chiffré au détriment du vécu patient
  3. 🗣️ Dialogue social compressé dans des comités ad hoc

La Tunisie avance, mais les équilibres institutionnels se tendent. Prochaine étape : la présentation du Budget 2027, où 11 % du PIB devraient être alloués à la Santé. Si le Parlement n’obtient pas plus de garanties, le blocage guette.

Stratégie 2026-2030 : vers un système de santé plus équitable ou simple vitrine ?

Le 14 juin, lors d’un colloque au CHU Razi, le Ministre dévoile la feuille de route « Horizon 2030 », reprise par Tunisie Numérique. Quatre axes émergent :

  • 👶 Prévention précoce : dépistage néonatal systématique
  • 🏥 Infrastructures vertes : hôpitaux à énergie solaire dans cinq gouvernorats
  • 💻 Transformation numérique : dossier médical unique dès 2027
  • 🚑 Répartition territoriale : ambulance héliportée pour le sud désertique

Cette vision rejoint les priorités mentionnées dans La Presse, mais la déclinaison concrète reste floue. Les économistes rappellent que les précédents plans – tels que « Santé 2020 » – se sont heurtés à la crise budgétaire. D’où la question : comment financer l’ambition sans creuser la dette ?

L’accord-cadre avec la Banque mondiale prévoit un prêt de 400 millions $, mais impose des indicateurs de performance : réduction de 15 % du délai d’attente en oncologie, hausse de 25 % des consultations de première ligne. L’enjeu sera de ne pas sacrifier la qualité à la quantité, travers déjà pointé dans l’affaire de la maternité de La Mars a, où la suractivité a provoqué trois erreurs de dosage anesthésique.

De l’autre côté, la Tunisie peut s’inspirer d’initiatives extérieures. À Marseille, le CHU Nord teste un algorithme prédictif pour optimiser les lits – un modèle décrypté sur Infirmier Marseille (voir l’exemple). Transposé à l’échelle tunisienne, l’IA aiderait à anticiper les pics de grippe ou de canicule.

🎯 Objectif stratégiqueIndicateur 2025Cible 2030
Taux de vaccination antigrippale38 %70 % 🚀
Mortalité maternelle31/100 000
Dossier médical numérique12 %100 % 💾

Reste la dimension humaine. Les associations d’infirmiers réclament un quota de 5 cleftes de répit par an pour le personnel, à l’image du système mis en place par Santé Publique France (comparaison). Sans amélioration des conditions de travail, les départs vers l’Allemagne – 1 400 en 2024 – se poursuivront.

Régulation et responsabilité : freins et garde-fous face au risque de pouvoir sans contrepoids

La concentration croissante des décisions pose la question de la Responsabilité. Les ordonnances accélèrent les réformes, mais contournent parfois le contrôle parlementaire. Pour limiter la dérive, la Commission nationale d’éthique médicale propose trois garde-fous :

  1. 🔎 Audit annuel indépendant des dépenses d’infrastructure
  2. 📢 Publication open data des délais d’attente par hôpital
  3. 👥 Création d’un médiateur des usagers à l’anglaise

Dans le même temps, les ONG soulignent l’importance de protéger les lanceurs d’alerte. L’affaire des gants non conformes importés d’Asie, révélée par un technicien de l’hôpital de Monastir, démontre la fragilité du système. Sans garantie d’anonymat, la peur muselle la Critique, privant la Régulation d’informations précieuses.

Les comparaisons internationales offrent des pistes. Aux États-Unis, la loi « Sunshine Act » oblige les industriels à déclarer les avantages octroyés aux médecins, limitant les conflits d’intérêts. Au Sénégal, l’Observatoire citoyen de la santé publie mensuellement les ruptures de stocks. Inspirée, l’association tunisienne « El-Barka » lance une plateforme participative financée par la Coopération suisse. Elle liste déjà 124 signalements de pénuries.

Pour les professionnels, quelques réflexes s’imposent :

  • 📲 Envoyer un rapport d’incident via l’application « SigHealth » dès qu’une rupture ou un effet indésirable est constaté
  • 🗂️ Archiver toute correspondance : e-mails, formulaires, relevés de stocks
  • 🤝 Participer aux conférences publiques du Conseil supérieur de la santé

Le corps infirmier possède ainsi un levier discret mais déterminant : documenter, encore et toujours, afin que la prise de décision reste alignée sur les besoins du terrain.

Gestes utiles pour soignants et usagers : comment naviguer dans la réforme au quotidien ?

Réformes ou non, les patients continuent d’affluer aux guichets des hôpitaux. Quelques habitudes peuvent rendre le parcours plus fluide :

  • 📅 Prendre rendez-vous en ligne : la plateforme « rdv-santé.tn » réduit l’attente de 40 minutes en moyenne.
  • 🩺 Tenir son carnet de suivi : tension, glycémie, allergie – un simple tableau manuscrit suffit.
  • 💊 Interroger le pharmacien avant de mélanger deux molécules, à l’image du couple amoxicilline/doliprane (explications ici).
  • 🚗 Utiliser les bus santé : quatre lignes gratuites couvrent les zones rurales de Béja.

Côté professionnels, l’association des jeunes médecins conseille de :

  1. 🔄 Mettre à jour la formation continue via le portail « DPC-TN »
  2. 📈 Déclarer ses actes pour nourrir le registre national
  3. 🧑‍🤝‍🧑 Coordonner avec les infirmiers libéraux, suivant le modèle décrit dans cet article.

Les proches aidants, eux, peuvent se tourner vers l’association « Nour » qui propose des ateliers mensuels. Pour s’inscrire, un simple SMS suffit ; une démarche pensée pour les seniors peu familiers du numérique.

Enfin, gardons en tête qu’un système solide s’appuie sur des relais locaux. Les pharmaciens de quartier, les infirmiers à domicile et les centres de santé de base restent la première ligne : leur retour d’expérience est indispensable pour adapter les réformes, comme l’a montré la consultation sur le plan 2026-2030 (détails).

FAQ : Le ministre peut-il être révoqué facilement ?

Oui, mais la procédure reste politique. Seul le Président détient le pouvoir de changer son équipe. Le Parlement peut toutefois déclencher une motion de censure si une majorité absolue se dégage, un scénario jugé improbable tant que les réformes avancent.

FAQ : Comment savoir si une ordonnance du ministère a été débattue ?

Les textes sont publiés au Journal officiel puis mis en ligne sur le portail « legislation.tn ». Le Conseil de la santé organise ensuite un webinaire explicatif, auquel tout citoyen peut s’inscrire gratuitement.

FAQ : Où signaler une pénurie de médicament ?

L’application « SigHealth » centralise les signalements. En cas d’urgence, le numéro vert 80 10 37 00 reste disponible 24h/24.

FAQ : Quelles associations accompagnent les aidants familiaux ?

« Nour » pour les pathologies chroniques, « Sidra » pour la pédiatrie et « Aziza » pour la santé mentale. Chacune dispose d’une permanence téléphonique hebdomadaire.

FAQ : La réforme impacte-t-elle les cliniques privées ?

Oui : la loi 2025-03 impose un quota de patients couverts par l’assurance publique. Les cliniques doivent également transmettre leurs indicateurs qualité tous les trimestres, sous peine de sanctions financières.

Source: www.jeuneafrique.com

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5 réflexions sur “En Tunisie, le ministre de la santé au-dessus de toute critique”

  1. Élodie Durand

    Les réformes en santé semblent prometteuses, mais restent-elles vraiment accessibles à tous ?

  2. Élodie Durand

    Les réformes en santé en Tunisie semblent prometteuses, mais leur concrétisation soulève de nombreuses questions.

  3. Clara Dubois

    C’est vraiment impressionnant de voir comment la santé publique évolue en Tunisie, surtout pour les enfants.

  4. Isaline Beaulieu

    C’est fascinant de voir comment la santé en Tunisie évolue, mais le dialogue doit être renforcé !

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