À l’IFPS Paulette Guinchard : 300 professionnels de santé relèvent le défi du marathon à Besançon

Un marathon d’idées, de gestes et d’innovations a réuni 300 professionnels de santé à l’IFPS Paulette Guinchard, sur le site des Hauts-du-Chazal à Besançon. Pendant 48 heures, équipes mixtes, étudiants, patients et aidants ont relevé 17 défis pour améliorer la prise en charge et le quotidien au soin.

À l’IFPS Paulette Guinchard, 300 soignants unissent leurs forces au Marathon de Besançon

Dans les nouveaux espaces de l’IFPS Paulette Guinchard, le ton est donné : 17 défis à résoudre, 48 heures pour convaincre, des prototypes à montrer et une volonté commune de faire mieux pour les patients. L’événement, souvent appelé Marathon de Besançon, fédère des profils médicaux, paramédicaux et techniques autour d’un objectif clair : passer de l’idée au geste concret.

Le cadre impressionne : la Direction régionale a rappelé les ambitions de ce pôle lors de son inauguration, relayée par l’IFPS est inauguré et par un retour sur l’inauguration riche en images et en témoignages. Le bâtiment, pensé pour la pédagogie active et la simulation, illustre un chantier d’envergure qui place Besançon sur la carte des territoires santé qui comptent.

Un campus pensé pour les soignants, un marathon centré patients

Le site, décrit comme un site de formation top niveau, accueille 1 000 étudiants et des équipes de recherche et de simulation. Pour ce marathon, l’IFPS Paulette Guinchard a surtout offert un lieu de convergence où les métiers se parlent, testent et itèrent rapidement. Dans cette 9e édition, une nouvelle impulsion s’est donnée, portée par une direction de projet énergique et des coachs aguerris.

Le format s’est consolidé au fil des années. Comme le rappelle la directrice de l’IFPS, les métiers de la santé attirent encore, à condition de montrer la finalité utile et l’esprit d’équipe. Ici, l’utilité prend corps : chaque équipe démarre d’un besoin réel remonté par un patient, un aidant ou un soignant. Ensuite, on découpe le problème, on prototype, on vérifie avec des utilisateurs, on pivote si nécessaire.

• 🧭 Cap sur l’impact : tout projet doit améliorer soin, confort, sécurité ou parcours.
• 🧪 Tester vite : maquettes, capteurs low-cost, scripts d’usage dès le jour 1.
• 🤝 Co-construire : patients, aidants, soignants au cœur des décisions.
• 📊 Mesurer : définir un indicateur simple (douleur, délai, autonomie) dès le départ.
• ⚙️ Itérer : apprendre des erreurs pour revenir avec une version meilleure.

Le tout s’inscrit dans une dynamique locale : Grand Besançon Métropole et la Ville de Besançon soutiennent l’écosystème, aux côtés du CHRU de Besançon et des écoles d’ingénieurs. Les délégations de la HEIG-VD (Suisse) et de la Fondazione ITS de Turin témoignent d’une ouverture européenne. Une 9e édition confirmée par le 9e édition du Hacking Health.

Cette première immersion pose un décor clair : des acteurs, un lieu, des méthodes, des résultats visibles. La suite logique ? Comprendre comment ces défis deviennent des solutions utiles, testées et adoptées.

Des défis concrets pour mieux soigner : 17 problématiques, 48 heures, un prototype

Les défis naissent de la vraie vie : une patiente quasi immobilisée veut lire malgré une double limitation; une équipe plaies-cicatrisation cherche à mieux suivre des pansements; des patients sous perfusion souhaitent plus d’autonomie. Ces sujets traduisent un même fil : rendre le soin plus humain et plus simple.

Exemples parlants : de la lecture accessible à l’autonomie sous perfusion

Un collectif a planché sur un module qui convertit un livre papier en audio pour une personne handicapée motrice et visuelle. Problème concret : scanner sans effort, reconnaître le texte, nettoyer les bruits, générer une voix claire et maîtriser la confidentialité. La solution de base ? Un smartphone, une caméra compacte, un OCR libre et un traitement audio. Un autre groupe a traité la prise en charge des plaies en structure : standardiser la photo, géolocaliser la plaie sur un schéma, tracer les pansements et partager l’évolution aux soignants autorisés. Enfin, une équipe a repensé le pied à perfusion pour favoriser la marche en unité : plus stable, plus compact, avec un guidon ergonomique et un système anti-accrochage.

Les méthodes sont simples et efficaces : un facilitateur organise, des coachs challengent, un expert réglementaire éclaire, et les patients tranchent sur l’usage réel. Les besoins des femmes et des victimes trouvent aussi une place, avec des idées liées aux parcours sensibles, au repérage précoce et à la confidentialité, comme l’illustre cet éclairage sur les soins aux victimes et la santé des femmes.

• 🧩 Découper le défi en micro-problèmes (technique, ergonomie, confidentialité).
• 🔒 Sécuriser les données (anonymisation, accès restreint, consentement).
• 🗣️ Tester la narration utilisateur (patient, soignant, aidant) dès la V1.
• 📷 Standardiser les images de suivi pour comparer dans le temps.
• 🚶 Prototyper l’ergonomie et la mobilité côté patient pour garder l’autonomie.

Ce tempo permet de livrer des démonstrateurs en fin de week-end. Le jury valorise la simplicité, l’impact et la capacité à s’intégrer au soin. Les équipes s’inspirent aussi de dispositifs déjà déployés ailleurs, comme le mentionne le dossier de presse régional.

Pour aller plus loin et visualiser l’esprit du format, ces vidéos de hackathons santé sont utiles à explorer.

À mesure que ces solutions prennent forme, c’est tout un territoire qui s’active pour leur donner une trajectoire durable. Le rôle des institutions locales apparaît alors central.

Une dynamique territoriale portée par le CHRU de Besançon et Grand Besançon Métropole

Si le marathon produit des idées, l’écosystème bisontin leur offre des racines. Le CHRU de Besançon mobilise ses équipes cliniques et ses laboratoires pour confronter les prototypes aux conditions réelles du soin. Grand Besançon Métropole et la Ville de Besançon coordonnent le soutien économique et l’accès aux lieux d’expérimentation, tandis que l’Université Marie & Louis Pasteur et les écoles d’ingénieurs mettent des compétences à disposition.

Le centre de gravité demeure l’IFPS Paulette Guinchard, un pôle d’excellence décrit comme tel par plusieurs sources, dont ce pôle d’excellence. L’ancrage à Temis Santé facilite les passerelles avec les industriels, les laboratoires et la recherche en microtechniques, ADN du territoire. Côté gouvernance, la cohérence du projet et la vocation inclusive ont été largement saluées lors de l’inauguration.

Du concept au terrain : une filière d’innovation lisible

Les organisations partenaires apportent chacune un maillon : accompagnement réglementaire, financement de démarrage, accès à la simulation, tests cliniques, puis déploiement. Le communiqué du CHU détaille l’ambition de structurer cette transition. La trajectoire s’inscrit aussi dans un contexte où la formation attire, comme le montre cet entretien sur l’attractivité des métiers. Résultat : des projets prototypés qui ne s’arrêtent pas au week-end, mais poursuivent leur route jusqu’à l’usage.

• 🏥 Clinique : accès aux unités pilotes et retours d’équipes.
• 🔬 Tech : prototypage rapide, simulation haute-fidélité.
• 📚 Formations : intégration dans les cursus et ateliers.
• 💶 Financement : premiers tickets pour itérations clés.
• 📈 Évaluation : mesures d’impact et plan de diffusion.

Cette continuité est renforcée par des outils et des lieux. Le Tube à Essais, structure née en 2024 avec une vingtaine de partenaires, accompagne les porteurs de projets qui démontrent leur pertinence durant le marathon. La Région et la municipalité s’en font relais, comme en témoignent ces articles sur l’inauguration régionale et sur le site top niveau.

Un maillage fort, des circuits courts et une vision commune : c’est ce qui permet à Besançon d’oser des solutions utiles, parfois très simples, mais décisives dans la vie des patients. Le sport-santé et les partenaires de terrain y apportent, eux aussi, une énergie singulière.

Sport, prévention et partenaires engagés : du dossard au soin

Le Marathon de Besançon ne s’arrête pas à la technologie : Harmonie Mutuelle, AG2R La Mondiale, Pharmacie Lafayette, Décathlon Besançon et l’Association Franc-Comtoise du Sport Santé rappellent qu’un système de santé solide passe par la prévention, l’activité physique adaptée et l’accès aux bons équipements. Leur présence soutient l’éducation à la santé, la littératie médicale et le repérage des risques.

Quand l’activité physique rencontre l’innovation du soin

Les stands et animations sport-santé jouent un rôle utile : tester un tensiomètre de bras, apprendre l’auto-évaluation de la dyspnée, comprendre l’intérêt d’un capteur d’activité ou d’un simple podomètre bien réglé. Des cas d’usage naissent : un pod connecté pour ajuster la marche en rééducation, un sac de perf’ plus ergonomique pour les sorties, un kit de plaies pour apprendre les bons réflexes à domicile. La chaîne va du conseil pharmacie à la pratique quotidienne, en lien avec les associations locales.

• 🏃 Bouger plus pour prévenir diabète, HTA et fragilité.
• 🧴 Éduquer à l’autosoin (pansements, hydratation, protection de peau).
• 💊 Optimiser l’observance (piluliers, rappels, suivi partagé).
• 🧘 Adapter l’activité (APA, matériel simple et sécurisé).
• 🗺️ S’orienter vers les bonnes ressources locales.

Ces approches font écho à d’autres initiatives décrites par Infirmier Marseille, comme la création de pôles de proximité et l’appui aux territoires. Des exemples inspirants à retrouver avec ce pôle santé et bien-être ou ce centre de santé en zone rurale. La prévention, c’est aussi l’éthique : respecter la dignité et faire grandir la confiance, une discussion à prolonger via cette réflexion éthique sur la dignité.

Pour sentir cette dynamique sport-santé et voir comment elle se mêle à la culture hackathon, une sélection vidéo aide à se projeter.

Au-delà des démonstrations, il reste la question clé : comment transformer ces belles idées en solutions déployées, respectueuses des règles et simples à adopter ?

Et après 48 heures : accompagner, tester et déployer les solutions utiles en santé

À l’issue du marathon, les équipes partent avec un prototype, des retours utilisateurs et un plan d’actions. La suite exige méthode et vigilance. Le cadre réglementaire, les droits des professionnels et la sécurité des données sont incontournables. C’est là que l’écosystème bisontin et les ressources pédagogiques font la différence, en orientant les porteurs de projet vers les bons appuis.

De l’idée au soin : check-list terrain

Les porteurs définissent un protocole de test en conditions réelles, identifient des indicateurs d’impact et valident les exigences réglementaires. La confiance numérique est un sujet de fond : identité, traçabilité, consentement. Sur ces sujets, les ressources d’éducation sont utiles pour mieux comprendre l’évolution de l’Espace santé et l’identité numérique, ou encore pour se prémunir des risques décrits dans cette alerte sur les fraudes en santé.

• 📝 Valider le besoin avec 5–10 utilisateurs cibles.
• 🧪 Piloter un test en unité (durée courte, critères clairs).
• 🔐 Sécuriser la donnée (minimisation, chiffrement, RGPD).
• 👩‍⚕️ Former les équipes (micro-tutos, fiches gestes).
• 🔁 Améliorer avec une V2 et un plan de déploiement.

L’accompagnement par le Tube à Essais et les instances locales consolide la trajectoire, tandis que l’environnement institutionnel évolue. Les débats sur la réforme de l’assurance santé ou sur les droits des professionnels donnent un cap pour stabiliser des solutions et faciliter leur adoption. Les territoires, avec leurs centres de santé, deviennent des sites pilotes pertinents.

Pour garder l’esprit du marathon, chaque étape doit rester simple, traçable et partagée. L’important : tenir le fil de l’utilité au quotidien, auprès de celles et ceux qui soignent et de celles et ceux qui vivent avec la maladie.

Un pôle d’excellence qui rayonne : patrimoine, formation et impact patient

Le nom IFPS Paulette Guinchard rend hommage à une figure engagée pour la dignité, l’autonomie et le lien ville-hôpital. Cet esprit infuse dans la pédagogie, dans la façon de coopérer et dans les défis choisis. La Région a souligné cette filiation lors de la présentation officielle et des documents de cadrage.

Former aujourd’hui les soignants qui inventent demain

L’institut a été célébré dans la presse et par les institutions, en rappelant sa vocation à former et à innover. On peut retrouver ces repères dans cette synthèse sur l’inauguration et dans ce partage de l’événement. Au quotidien, l’ambition consiste à ancrer l’éthique à tous les étages : pratique, numérique, environnement. À ce titre, ce regard sur les comités scientifiques en santé-environnement rappelle l’importance de la prévention et du milieu de vie.

Les coopérations dépassent les frontières. Les étudiants de Turin et de Suisse, accueillis sur place, amènent des méthodes, d’autres référentiels et des retours de terrain étrangers. Une fertilisation croisée qui aide à sortir de l’entre-soi et à imaginer des solutions franchissant les murs de l’hôpital, jusqu’à domicile et en EHPAD.

• 🌿 Éthique au quotidien (respect, consentement, transparence).
• 🌍 Ouverture internationale pour apprendre vite et juste.
• 🎓 Pédagogies actives et simulation haute-fidélité.
• 🧠 Recherche-action avec indicateurs simples.
• 🧩 Liens ville-hôpital concrets et outillés.

Au fond, le marathon n’est qu’un révélateur : il montre comment un territoire pense la santé comme un bien commun, tissé de gestes concrets, de préventions sobres et d’innovations utiles. Cela conforte la place de Besançon parmi les lieux qui font bouger la médecine de demain. L’orientation stratégique, visible dans des articles comme ce focus sur la 9e édition ou ce rappel d’un nouveau pôle d’excellence, illustre une cohérence rare.

Dernier point d’attention : une innovation n’a de valeur que si elle est adoptée, maintenue et transmise. La bonne nouvelle ? Tout est réuni ici pour que cela arrive, à un rythme soutenable, sans promesses magiques mais avec des preuves utiles.

Qui organise le Marathon de Besançon à l’IFPS Paulette Guinchard ?

Le marathon est co-organisé par des acteurs locaux : Grand Besançon Métropole, le CHRU de Besançon, l’Université Marie & Louis Pasteur et des partenaires industriels réunis autour du Tube à Essais. Cette gouvernance permet de relier formation, clinique et innovation.

Combien de défis sont traités et dans quels délais ?

L’édition a rassemblé environ 300 participants pour 17 défis traités en 48 heures. Chaque équipe vise un prototype simple, testable et utile pour le patient ou le soignant.

Quelles thématiques ont été travaillées ?

Accessibilité à la lecture pour une patiente en situation de handicap, optimisation de la prise en charge des plaies, autonomisation des patients sous perfusion, parcours sensibles en santé des femmes, et confiance numérique.

Comment ces projets continuent après le week-end ?

Les meilleures idées sont accompagnées par l’écosystème local (IFPS, CHRU, TEMIS, Tube à Essais). Un pilote en unité de soin mesure l’impact, suivi d’une V2 et d’un plan de diffusion dans les structures partenaires.

Où trouver des ressources complémentaires et des repères réglementaires ?

Des articles pédagogiques sur Infirmier Marseille abordent l’Espace santé et l’identité numérique, la lutte contre les fraudes, les droits des professionnels et la prévention. Des sources régionales et locales (inauguration, pôle d’excellence, ancrage à TEMIS) détaillent les dispositifs à Besançon.

Source: hebdo25.net