Les coups Ă la tĂȘte en boxe ne se ressemblent pas, mais ils laissent parfois la mĂȘme empreinte: des lĂ©sions cĂ©rĂ©brales qui ne se voient pas toujours, des symptĂŽmes qui sâinstallent sans bruit, et des dĂ©cisions Ă prendre au bon moment. Ce guide rassemble ce que disent les mĂ©decins du sport, avec des gestes concrets pour rĂ©duire le danger boxe sans renoncer Ă lâentraĂźnement.
Objectif: comprendre, repĂ©rer, agir. Et sâappuyer sur des pratiques simples de prĂ©vention blessures qui font rĂ©ellement la diffĂ©rence au quotidien.
Peu de temps ? VoilĂ ce quâil faut retenir :
â Points clĂ©s | Pourquoi câest important | Action rapide |
---|---|---|
đ§ Reposez le cerveau aprĂšs toute commotion cĂ©rĂ©brale | Le cerveau a besoin de temps pour se stabiliser | ArrĂȘt immĂ©diat du sparring 10 Ă 14 jours minimum â±ïž |
đ„ Limitez les sparrings durs | Moins dâimpacts rĂ©pĂ©tĂ©s, moins de lĂ©sions cĂ©rĂ©brales | 2 sĂ©ances techniques pour 1 sĂ©ance engagĂ©e âïž |
đ©ș Consultez tĂŽt | Un diagnostic prĂ©coce Ă©vite lâaggravation | Orientation vers un mĂ©decin du sport en 24-48 h đ |
đĄïž Ăquipez-vous mieux | Protection du maxillaire et de la tĂȘte | ProtĂšge-dents sur-mesure + casque ajustĂ© đŻ |
Boxe danger cerveau: ce que disent les mĂ©decins du sport aujourdâhui
Sur le ring, la tĂȘte encaisse des accĂ©lĂ©rations et des dĂ©cĂ©lĂ©rations fulgurantes. Le cerveau, suspendu dans le liquide cĂ©phalorachidien, cogne contre la boĂźte crĂąnienne et subit une onde de choc interne. Les mĂ©decins du sport dĂ©crivent ce mĂ©canisme comme la cause principale des traumatismes crĂąniens en boxe, mĂȘme sans perte de connaissance.
La littĂ©rature rĂ©cente confirme trois rĂ©alitĂ©s: des commotions cĂ©rĂ©brales parfois silencieuses, des lĂ©sions axonales diffuses visibles Ă lâIRM chez certains combattants, et un risque accru de troubles cognitifs chez les boxeurs trĂšs exposĂ©s. Le phĂ©nomĂšne ne se limite pas aux K.-O.: lâaccumulation de « petits » impacts compte autant que le gros coup spectaculaire.
Dans les salles marseillaises, un profil type revient souvent: lâathlĂšte rĂ©gulier, sĂ©rieux, qui enchaĂźne les rounds durs avec peu de repos. Ce pratiquant prĂ©sente davantage de cĂ©phalĂ©es tardives, de perte de mĂ©moire transitoire et dâirritabilitĂ©. Il ne se pense pas en danger, mais coche des signes prĂ©coces quâil faut prendre au sĂ©rieux.
Ce que les praticiens recommandent sans débat
Les recommandations convergent vers des mesures simples, applicables dĂšs maintenant par les entraĂźneurs et les pratiquants.
- đ Stop immĂ©diat aprĂšs un doute de commotion cĂ©rĂ©brale (pas de « on finit le round »).
- ⳠRepos strict 10 à 14 jours, puis reprise progressive validée médicalement.
- đ RĂ©duire la charge dâimpacts: plus de technique, moins de « guerre » au sac et en sparring.
- đŠ· ProtĂšge-dents sur-mesure et casque ajustĂ©: moins de vibrations, moins de chocs.
- đ§Ș Bilan neuro si symptĂŽmes persistants: mĂ©moire, attention, vitesse de traitement.
đ Risque | Signes Ă repĂ©rer | DĂ©cision mĂ©dicale |
---|---|---|
Traumatisme crĂąnien lĂ©ger | Maux de tĂȘte, nausĂ©es, sensibilitĂ© au bruit | Repos + surveillance 48 h đ |
Impact rĂ©pĂ©tĂ© sans K.-O. | Brouillard mental, lenteur, irritabilitĂ© | Ăvaluation neuropsychologique đ§© |
Red flags | Faiblesse dâun cĂŽtĂ©, parole pĂąteuse | Urgences: suspicion dâaccident vasculaire cĂ©rĂ©bral đ |
Insight clĂ©: le cerveau rĂ©cupĂšre mieux quand on lui laisse de lâespace et du temps, pas quand on « teste » sa soliditĂ©.

Comprendre la commotion cérébrale en boxe: symptÎmes, erreurs fréquentes, premiers gestes
La commotion cĂ©rĂ©brale est un traumatisme crĂąnien lĂ©ger qui perturbe temporairement le fonctionnement du cerveau. Elle peut survenir avec ou sans perte de connaissance. Le piĂšge, câest la banalisation: « juste sonnĂ© », « ça va passer ». Les mĂ©decins rappellent que chaque nouvelle commotion non rĂ©solue multiplie les risques de sĂ©quelles.
Chez un amateur comme Nassim, 28 ans, ce sont souvent les heures suivant lâimpact qui parlent: maux de tĂȘte persistants, sensation de flottement, difficultĂ© Ă suivre une conversation, sommeil agitĂ©. Le lendemain, il se sent « normal » et veut reprendre. Câest prĂ©cisĂ©ment lĂ que lâerreur se joue.
RepĂšres pratiques Ă mettre en place dans le club
- đš ReconnaĂźtre vite: cĂ©phalĂ©es, vertiges, perte de mĂ©moire brĂšve, troubles visuels.
- đïž Repos cĂ©rĂ©bral: pas dâĂ©cran, pas dâeffort intense, sommeil rĂ©gulier.
- đ Reprise graduĂ©e en 5 Ă©tapes: marche â cardio lĂ©ger â technique â contact lĂ©ger â sparring.
- đ€ BinĂŽme vigilance: un partenaire surveille lâĂ©volution 48 h aprĂšs lâimpact.
- đ§° Trousse du ring: protocole Ă©crit + numĂ©ros dâurgence + conseils post-commotion.
đ§ Ătape | Objectif | CritĂšre de passage |
---|---|---|
Repos complet 24-48 h | Stabiliser les symptĂŽmes | Douleurs 0-2/10 sans mĂ©dicament â |
Cardio doux | Tester la tolĂ©rance | Pas de rĂ©apparition des signes đŠ |
Technique sans contact | Relancer la coordination | Concentration maintenue 30-45 min đŻ |
Contact contrĂŽlĂ© | RĂ©introduire lâimpact | SymptĂŽmes absents 24 h aprĂšs đ |
Sparring | Retour plein | Validation par un mĂ©decin du sport đ©ș |
Pour amĂ©liorer la rĂ©cupĂ©ration, le sommeil reste un alliĂ© central. Quand lâendormissement est difficile, des approches douces peuvent aider. Ă lire: antihistaminiques et aide au sommeil naturel.
Point dâattention: anticiper vaut mieux que rĂ©agir. Un protocole affichĂ© dans la salle rĂ©duit les hĂ©sitations le jour J.
De la rĂ©pĂ©tition des chocs Ă lâencĂ©phalopathie traumatique chronique: Ă©tat des lieux
LâencĂ©phalopathie traumatique chronique (ETC) est une affection neurodĂ©gĂ©nĂ©rative associĂ©e aux impacts rĂ©pĂ©tĂ©s. Elle a Ă©tĂ© dĂ©crite chez des anciens boxeurs, mais aussi chez des joueurs de rugby et de football amĂ©ricain. Sa signature neuropathologique est confirmĂ©e Ă lâautopsie, ce qui complique le diagnostic chez les vivants.
Les signes rapportĂ©s au fil du temps incluent des troubles de lâhumeur, une perte de mĂ©moire progressive, des difficultĂ©s dâattention et, chez certains, des symptĂŽmes parkinsoniens. Cette trajectoire nâest pas inĂ©luctable pour tous les pratiquants, mais le risque augmente avec la durĂ©e dâexposition et la frĂ©quence des coups Ă la tĂȘte.
Ce que la science suggĂšre sans alarmisme
- đŹ Des protĂ©ines neuronales Ă©levĂ©es aprĂšs combats intenses tĂ©moignent dâun stress cĂ©rĂ©bral.
- đ§© LâIRM peut montrer des micro-anomalies chez certains profils trĂšs exposĂ©s.
- đ Le cumul des impacts, plus que quelques K.-O. isolĂ©s, pĂšse sur le risque Ă long terme.
- đ§ La plasticitĂ© du cerveau permet parfois une rĂ©cupĂ©ration fonctionnelle partielle aprĂšs lâarrĂȘt.
- âïž La prĂ©vention blessures reste dĂ©terminante pour limiter la pente du risque.
âł Facteur dâexposition | Impact potentiel | Mesure protectrice |
---|---|---|
AnnĂ©es de pratique + combats | Hausse du risque dâETC | Limiter les saisons trĂšs chargĂ©es đ |
Sparrings durs frĂ©quents | LĂ©sions cĂ©rĂ©brales cumulatives | Alternance technique/rĂ©cupĂ©ration đ |
RĂ©cupĂ©ration insuffisante | SymptĂŽmes prolongĂ©s | Repos neuro strict + suivi đ©ș |
RepĂšre final: parler tĂŽt de symptĂŽmes nâest pas un aveu de faiblesse, câest un investissement pour la suite de la carriĂšre.
La connaissance progresse, mais les réflexes de terrain font déjà la différence: une salle qui sait interrompre un sparring au bon moment protÚge ses pratiquants sur le long terme.
PrĂ©vention blessures en boxe: Ă©quipement, rituels dâentraĂźnement et hygiĂšne de vie
La prĂ©vention blessures en boxe nâest pas une liste de rĂšgles abstraites. Câest un enchaĂźnement de gestes concrets qui, mis bout Ă bout, diminuent nettement les impacts cumulĂ©s. Les entraĂźneurs marseillais insistent sur la technique de dĂ©fense, la gestion des charges, et lâhygiĂšne du matĂ©riel.
Un exemple simple: des gants mal entretenus se tassent, transmettent davantage de vibrations au crùne et augmentent les microtraumatismes. Un guide utile pour prolonger la durée de vie et la protection: comment laver ses gants de boxe.
Routine hebdomadaire qui protĂšge le cerveau
- đ 2 sĂ©ances techniques (dĂ©fense, dĂ©placements) pour 1 sĂ©ance de contact engagĂ©.
- đŠ· ProtĂšge-dents moulĂ© + casque bien serrĂ©, jugulaire stable.
- đ§Œ HygiĂšne du matĂ©riel: gants aĂ©rĂ©s, bandes lavĂ©es, casques dĂ©sinfectĂ©s.
- đŽ Sommeil rĂ©gulier 7-9 h; hydratation et collation post-sĂ©ance.
- đ§ Gestion du stress: respiration, cohĂ©rence cardiaque, limiter la surcharge mentale.
đ ïž Levier | BĂ©nĂ©fice attendu | Indice pratique |
---|---|---|
Casque + protĂšge-dents | Moins de vibrations crĂąniennes | Ajustage trimestriel đ§ |
Planification des charges | Diminution des commotions cĂ©rĂ©brales | Journal dâentraĂźnement đ |
Technique de dĂ©fense | RĂ©duction des impacts directs | 15 min/ sĂ©ance dĂ©diĂ©es đ |
Message clĂ©: la prĂ©vention nâest pas spectaculaire, mais elle fait gagner des annĂ©es de pratique.
Boxe pro vs amateur: risques neurologiques et suivi médical comparés
En professionnel, la frĂ©quence et lâintensitĂ© des chocs rendent le risque plus Ă©levĂ©. En amateur ou en boxe Ă©ducative, les rĂšgles, lâĂ©quipement et le suivi abaissent nettement lâexposition. Les mĂ©decins du sport insistent sur lâIRM de rĂ©fĂ©rence chez les athlĂštes Ă risque, la limitation des combats rapprochĂ©s et les pĂ©riodes de repos imposĂ©es aprĂšs K.-O.
Les stages techniques dans des structures encadrées restent une piste pour progresser sans multiplier les dégùts. Pour une démarche encadrée et progressive, ce guide peut inspirer: Boxe thaï en Thaïlande: étapes pour un camp réussi.
- đïž Pro: plus de rounds, plus dâimpact â plus de vigilance mĂ©dicale.
- đ Amateur: casque, juges attentifs, arrĂȘt rapide â risque global rĂ©duit.
- đ§Ș IRM, test neurocognitif, ECG â outil de suivi pĂ©riodique.
- đ FenĂȘtres de repos obligatoires aprĂšs K.-O. ou suspicion de traumatisme crĂąnien.
âïž CritĂšre | Boxe professionnelle | Boxe amateur |
---|---|---|
Risque de lĂ©sions cĂ©rĂ©brales | ĂlevĂ© âŹïž | Faible Ă modĂ©rĂ© âŹïž |
Fréquence des K.-O. | Plus fréquente | Plus rare |
Suivi médical | TrÚs strict | Régulier |
Ăquipement | Minimal | Plus complet |
Conclusion pratique: adapter lâambition au calendrier de rĂ©cupĂ©ration est la meilleure assurance anti-sĂ©quelle.

K.-O., perte de mémoire et émotions: accompagner sans banaliser
AprĂšs un K.-O. ou une commotion, lâentourage joue un rĂŽle dĂ©cisif. Les proches remarquent souvent en premier la perte de mĂ©moire immĂ©diate, la difficultĂ© Ă trouver ses mots, ou des changements dâhumeur. Certaines rĂ©actions agressives ou apathiques masquent une souffrance neurologique, pas un « mauvais caractĂšre ».
Identifier les Ă©motions permet de mieux prĂ©venir les passages en force, qui aggravent les symptĂŽmes. Pour dĂ©coder des comportements Ă risque, cette lecture peut aider: comportements colĂ©riques: signaux dâalerte. LâidĂ©e nâest pas de psychologiser Ă outrance, mais dâouvrir une porte Ă la vigilance partagĂ©e.
Accompagner un boxeur aprĂšs lâimpact
- đ Ăcouter sans minimiser: « on va temporiser, on réévalue demain ».
- đ± Envoyer un message 6 h puis 24 h aprĂšs: suivi simple et rassurant.
- đ§ Proposer des repĂšres: agenda, rappels, check-list pour compenser la mĂ©moire.
- đ€ Prioriser le sommeil; voir aussi les pistes naturelles Ă©voquĂ©es ici: sommeil et antihistaminiques.
- đ§ Si symptĂŽmes qui persistent > 10 jours, consultation spĂ©cialisĂ©e.
đ§© SymptĂŽme | Signification possible | Action |
---|---|---|
Perte de mĂ©moire immĂ©diate | AltĂ©ration transitoire des circuits hippocampiques | Repos + Ă©valuation cognitive đ |
IrritabilitĂ©, repli | Stress neuro et mental post-commotion | Soutien + hygiĂšne de vie đ§ |
CĂ©phalĂ©es rĂ©sistantes | Persistance du traumatisme crĂąnien | Consultation mĂ©decin du sport đ©ș |
RĂšgle dâor: aider Ă lever le pied aujourdâhui, câest protĂ©ger lâenvie de boxer demain.
Les vidĂ©os pĂ©dagogiques validĂ©es mĂ©dicalement sont des appuis prĂ©cieux pour les coachs: elles fixent des standards et facilitent lâadhĂ©sion du groupe.
Signaux rouges et parcours de soins: quand lâurgence sâimpose
Certains signes imposent un rĂ©flexe: appeler le 15 ou se rendre aux urgences. Câest le cas dâune faiblesse dâun cĂŽtĂ© du corps, dâune parole pĂąteuse, dâune asymĂ©trie du visage, ou dâun mal de tĂȘte « coup de tonnerre ». La rapiditĂ© de prise en charge conditionne le pronostic, notamment en cas dâaccident vasculaire cĂ©rĂ©bral ou dâhĂ©matome intracrĂąnien.
Dans les clubs, afficher une procĂ©dure simple Ă©vite lâhĂ©sitation. En parallĂšle, travailler en rĂ©seau avec les structures locales amĂ©liore la continuitĂ© des soins. Exemple inspirant: collaborations santĂ© et rĂ©seau territorial.
Ăchelle pratique des dĂ©cisions
- đ Urgences immĂ©diates: dĂ©ficit moteur, vomissements incoercibles, confusion majeure, convulsions.
- đ©ș Consultation rapide: cĂ©phalĂ©es qui persistent, photophobie, troubles du sommeil tenaces.
- đïž Suivi programmĂ©: reprise sportive, bilan neurocognitif, IRM de contrĂŽle si recommandĂ©.
- đŁïž Communication coach-famille-soignants: notes partagĂ©es sur lâĂ©volution.
đš Situation | HypothĂšse | Conduite Ă tenir |
---|---|---|
Somnolence croissante aprĂšs choc | HĂ©morragie possible | Urgences sans dĂ©lai â±ïž |
Faiblesse dâun bras/jambe | Accident vasculaire cĂ©rĂ©bral? | Appel 15 / 112 đ |
Retour trop rapide Ă lâeffort | Agravation dâune commotion cĂ©rĂ©brale | Repos + validation mĂ©dicale â |
Phrase-clĂ©: mieux vaut une fausse alerte quâun vrai retard de soins.
Rééducation cognitive et retour sur le ring: planifier au millimÚtre
Quand les symptĂŽmes persistent, la rééducation cognitive, la kinĂ©sithĂ©rapie vestibulaire et le travail oculomoteur accĂ©lĂšrent le retour Ă lâentraĂźnement. Lâobjectif: re-synchroniser regard, Ă©quilibre et traitement de lâinformation pour Ă©viter de « re-prendre » le mĂȘme coup par dĂ©faut de lecture.
La progression doit rester conditionnĂ©e par les signes cliniques, pas par la date dâun combat. Les mĂ©decins du sport sont clairs: on avise selon lâĂ©tat, pas lâagenda. Un retour prĂ©cipitĂ© multiplie les complications et prolonge lâĂ©loignement du ring.
Feuille de route type
- đ 2 Ă 4 semaines de rééducation ciblĂ©e selon symptĂŽmes.
- đ§ Exercices dâorientation spatiale et double-tĂąche.
- đŻ Drills techniques Ă faible charge, casques et consignes strictes.
- đ Ăvaluation neurocognitive de rĂ©fĂ©rence puis de contrĂŽle.
đ Semaine | Objectifs | CritĂšres de succĂšs |
---|---|---|
1 | Repos relatif + exercices visuels doux | SymptĂŽmes stabilisĂ©s âïž |
2 | Cardio modéré + équilibre | Pas de céphalée au-delà de 2/10 |
3 | Technique sans contact | Attention soutenue 45 min |
4 | Contact lĂ©ger surveillĂ© | Validation mĂ©dicale đ©ș |
Idée force: stabiliser le systÚme avant de le stresser, puis progresser par paliers.
Risques Ă long terme: maladie de Parkinson, dĂ©clin cognitif, et ce qui peut ĂȘtre Ă©vitĂ©
Les discussions autour de la maladie de Parkinson et des syndromes parkinsoniens chez dâanciens boxeurs alimentent le dĂ©bat: tout le monde ne sera pas touchĂ©, mais lâexposition augmente la probabilitĂ©. De mĂȘme, lâencĂ©phalopathie traumatique chronique reste une prĂ©occupation chez ceux qui ont cumulĂ© les saisons chargĂ©es.
La bonne nouvelle, câest que lâabaissement du nombre dâimpacts annuels, la qualitĂ© du sommeil et la surveillance rĂ©guliĂšre rĂ©duisent nettement la pente du risque. Les carriĂšres actuelles, mieux encadrĂ©es, semblent moins exposĂ©es que celles des dĂ©cennies passĂ©es.
Marqueurs de vigilance dans la durée
- đ§ Plainte cognitive nouvelle: « je cherche mes mots », « jâoublie des consignes ».
- đïž Tremblements fins, rigiditĂ© matinale: avis mĂ©dical sans tarder.
- đïž Bilan annuel neurocognitif chez les pratiquants intensifs.
- đ HygiĂšne de vie: sommeil, alimentation, gestion du stress.
đ Ăvolution | InterprĂ©tation possible | Action durable |
---|---|---|
DĂ©clin de lâattention | ConsĂ©quence dâimpacts cumulĂ©s | Adapter la charge + rééduquer đŻ |
Tremblements/raideur | PhĂ©notype parkinsonien | Orientation neuro rapide đ§ |
Humeur instable | Souffrance cĂ©rĂ©brale + stress | Suivi psychologique + sommeil đŽ |
Ce qui compte: moins dâimpacts, mieux rĂ©partis, et des bilans rĂ©guliers pour agir tĂŽt si besoin.
Plan dâaction immĂ©diat: check-list club et boxeur pour rĂ©duire le danger boxe
Un plan simple, partagĂ©, transforme la culture dâun club. Lâobjectif: fluidifier les dĂ©cisions, protĂ©ger les pratiquants, et maintenir le plaisir de boxer longtemps.
Deux volets: une check-list cĂŽtĂ© entraĂźneur et une check-list cĂŽtĂ© boxeur. Ces fiches doivent rester visibles et vivantes, ajustĂ©es Ă lâexpĂ©rience du gym.
Check-list rapide
- đ Afficher le protocole commotion + contacts dâurgence.
- đ§Ș Organiser un bilan de rĂ©fĂ©rence en dĂ©but de saison.
- đĄïž VĂ©rifier casques et protĂšge-dents chaque mois.
- đ Limiter les sparrings durs; journal dâimpacts.
- đ€ Instaurer un binĂŽme vigilance Ă lâentraĂźnement.
đ Action | Qui | Quand | Indicateur |
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Brief sĂ©curitĂ© 5 min | Coach | Avant chaque sĂ©ance | Rappels entendus đ |
ContrĂŽle matĂ©riel | RĂ©fĂ©rent | Mensuel | Check-list signĂ©e âïž |
Repos post-commotion | Boxeur | 10-14 jours | SymptĂŽmes Ă 0-2/10 â |
Nettoyage gants/casques | Tous | AprĂšs sĂ©ance | MatĂ©riel sec/saint đ§Œ |
Pour inspirer les clubs, un regard extĂ©rieur et des Ă©changes inter-salles aident: lâorganisation en rĂ©seau amĂ©liore fortement les rĂ©flexes de sĂ©curitĂ© au quotidien.
Ă faire dĂšs aujourdâhui: noter la derniĂšre date de choc Ă la tĂȘte, bloquer 10 jours sans contact si des symptĂŽmes existent, rĂ©server un crĂ©neau avec un mĂ©decin du sport. Et, pour progresser sans casser, privilĂ©gier les contenus techniques validĂ©s par des professionnels.
Ressources utiles de terrain:
- đ§Œ MatĂ©riel sain et protecteur: laver ses gants de boxe
- đ Structurer sa progression: camp de boxe thaĂŻ: Ă©tapes et sĂ©curitĂ©
- đ§ Mental et rĂ©cupĂ©ration: surcharge mentale: reconnaĂźtre les symptĂŽmes
- đ€ RĂ©seaux santĂ©: collaboration et maillage local
- đŽ Sommeil de rĂ©cupĂ©ration: pistes naturelles et prĂ©cautions
- đ§ Comportements sous tension: dĂ©crypter les signes de colĂšre
Quels sont les signes dâune commotion cĂ©rĂ©brale aprĂšs un sparring ?
Maux de tĂȘte, vertiges, confusion, sensibilitĂ© Ă la lumiĂšre/au bruit, troubles de la mĂ©moire, nausĂ©es. MĂȘme sans perte de connaissance, ces signes imposent dâarrĂȘter et dâinstaurer un repos strict 10 Ă 14 jours, avec validation par un mĂ©decin du sport avant la reprise.
Un casque protÚge-t-il totalement des lésions cérébrales ?
Non. Le casque limite les coupures et attĂ©nue certaines forces dâimpact, mais nâempĂȘche pas les accĂ©lĂ©rations du cerveau dans le crĂąne. Il rĂ©duit le risque mais ne lâannule pas. La vraie protection vient de la baisse du nombre dâimpacts et de la gestion des charges.
La boxe amateur expose-t-elle Ă lâencĂ©phalopathie traumatique chronique ?
Le risque est beaucoup plus faible quâen boxe professionnelle grĂące aux rĂšgles, Ă lâĂ©quipement et aux arrĂȘts prĂ©coces. Toutefois, lâaccumulation dâimpacts reste dĂ©terminante: mieux vaut privilĂ©gier la technique, espacer les combats et respecter les repos post-commotion.
Quels « red flags » doivent faire suspecter un accident vasculaire cérébral aprÚs un choc ?
Faiblesse ou engourdissement dâun cĂŽtĂ© du corps, visage asymĂ©trique, troubles de la parole, mal de tĂȘte brutal inhabituel. Dans ces cas, appeler immĂ©diatement les secours (15/112) et ne pas attendre.
Peut-on récupérer aprÚs plusieurs commotions cérébrales ?
Une rĂ©cupĂ©ration partielle est possible, notamment grĂące au repos, Ă la rééducation vestibulaire et cognitive, et Ă une hygiĂšne de vie rigoureuse. Cependant, chaque nouvelle commotion augmente le risque de sĂ©quelles; le meilleur traitement reste la prĂ©vention et lâespacement des impacts.