Consommation d’aliments ultra-transformĂ©s : un facteur clĂ© dans l’Ă©lĂ©vation du risque de prĂ©diabĂšte

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La progression silencieuse du prĂ©diabĂšte chez les jeunes et les adultes inquiĂšte de plus en plus les soignants. Dans le mĂȘme temps, les aliments ultra-transformĂ©s ont envahi les placards, les frigos et les distributeurs automatiques, au point de reprĂ©senter une part majeure de ce que beaucoup mangent au quotidien. Quand ces deux phĂ©nomĂšnes se croisent, le rĂ©sultat n’est pas anodin : le risque de dĂ©rĂšgler durablement la rĂ©gulation du sucre dans le sang grimpe, souvent sans symptĂŽmes au dĂ©but.

Une Ă©tude longitudinale rĂ©cente menĂ©e chez des jeunes adultes ayant des antĂ©cĂ©dents de surpoids ou d’obĂ©sitĂ© apporte une piĂšce de plus Ă  ce puzzle : chaque augmentation de la part d’aliments ultra-transformĂ©s dans l’alimentation est associĂ©e Ă  une hausse nette du risque de prĂ©diabĂšte, Ă  une rĂ©sistance Ă  l’insuline plus marquĂ©e et Ă  une tolĂ©rance au glucose fragilisĂ©e. Dit autrement : ce ne sont pas seulement les calories qui comptent, mais bien la qualitĂ© des aliments, leur degrĂ© de transformation et ce qu’ils font, jour aprĂšs jour, au mĂ©tabolisme.

Peu de temps ? VoilĂ  ce qu’il faut retenir : ⏱
✅ Les aliments ultra-transformĂ©s (sodas, snacks, plats prĂ©parĂ©s
) augmentent nettement le risque de prĂ©diabĂšte, surtout chez les personnes avec antĂ©cĂ©dents de surpoids.
✅ Une hausse de seulement 10 % de la part d’ultra-transformĂ©s dans l’assiette est liĂ©e Ă  +51 % de risque de prĂ©diabĂšte et +158 % de risque d’intolĂ©rance au glucose. 📈
✅ Remplacer progressivement ces produits par des aliments bruts ou peu transformĂ©s (cuisine maison, rĂ©gimes type mĂ©diterranĂ©en) amĂ©liore la rĂ©gulation du sucre et aide au contrĂŽle du poids. đŸ„Š
✅ L’objectif n’est pas la perfection, mais de rĂ©duire la frĂ©quence des produits ultra-transformĂ©s : commencer par les boissons sucrĂ©es, les biscuits et les snacks salĂ©s. âŒđŸ„€đŸȘ

Aliments ultra-transformés et prédiabÚte : comprendre le lien pour mieux agir

Pour bien protĂ©ger sa santĂ©, encore faut-il savoir de quoi on parle. Les aliments ultra-transformĂ©s ne sont pas seulement des plats « pratiques » ou des snacks « plaisir ». Ils regroupent toute une catĂ©gorie de produits issus de procĂ©dĂ©s industriels complexes : extraction, recombinaison d’ingrĂ©dients, ajout d’additifs, aromatisants, colorants, Ă©dulcorants
 Ce sont par exemple :

  • đŸ„€ Les boissons sucrĂ©es et sodas « light » ou non
  • 🍟 Les snacks salĂ©s, chips, biscuits apĂ©ritifs
  • 🍰 Les gĂąteaux industriels, barres chocolatĂ©es, viennoiseries emballĂ©es
  • 🍕 Les pizzas, plats prĂ©parĂ©s, soupes en brique trĂšs transformĂ©es
  • 🌭 Les nuggets, saucisses, charcuteries reconstituĂ©es

Ce qui inquiĂšte les chercheurs, ce n’est pas un produit pris isolĂ©ment, mais le volume total de ces aliments dans la journĂ©e. Dans certains pays, ils dĂ©passent dĂ©jĂ  la moitiĂ© de l’apport Ă©nergĂ©tique quotidien. Et plus cette proportion grimpe, plus la rĂ©gulation du glucose se dĂ©rĂšgle, mĂȘme quand le nombre de calories semble rester « raisonnable ».

L’étude longitudinale menĂ©e chez 85 jeunes adultes (17-22 ans) avec antĂ©cĂ©dent de surpoids montre qu’une hausse de 10 points de pourcentage de la consommation d’ultra-transformĂ©s sur quatre ans est associĂ©e Ă  :

  • 📊 +51 % de risque de dĂ©velopper un prĂ©diabĂšte
  • 📊 +158 % de risque d’intolĂ©rance au glucose
  • 🧬 Une augmentation de la rĂ©sistance Ă  l’insuline

Les tests utilisĂ©s (tolĂ©rance au glucose, hĂ©moglobine glyquĂ©e, indices d’insulinorĂ©sistance) sont les mĂȘmes que ceux employĂ©s au quotidien par les professionnels de santĂ©. Ils permettent de repĂ©rer assez tĂŽt que l’organisme peine Ă  gĂ©rer le sucre, souvent bien avant l’apparition d’un diabĂšte de type 2 dĂ©clarĂ©.

Cette fragilisation mĂ©tabolique ne s’explique pas seulement par la quantitĂ© d’énergie ingĂ©rĂ©e. Des travaux rĂ©cents ont montrĂ© que des rĂ©gimes trĂšs riches en aliments ultra-transformĂ©s pouvaient modifier l’appĂ©tit, la satiĂ©tĂ© et mĂȘme certains marqueurs inflammatoires, ce qui renforce le terrain favorable Ă  l’obĂ©sitĂ© et au diabĂšte.

Type d’aliment Impact potentiel sur le risque de prĂ©diabĂšte ⚠
Sodas, boissons sucrĂ©es Augmentation rapide de la glycĂ©mie, surcharge pancrĂ©atique, risque accru de rĂ©sistance Ă  l’insuline
Snacks sucrés/salés ultra-transformés Apports élevés en sucres rapides, sel et graisses, grignotage fréquent, prise de poids progressive
Plats préparés riches en additifs ExcÚs de calories « cachées », fibres insuffisantes, perturbation de la satiété
Charcuteries reconstituĂ©es, produits panĂ©s Graisses saturĂ©es et sel en excĂšs, effets nĂ©gatifs sur la santĂ© mĂ©tabolique et cardiovasculaire ❀

Ce lien Ă©troit entre alimentation industrielle et maladies mĂ©taboliques est au cƓur de nombreuses rĂ©flexions de santĂ© publique, comme le montrent les analyses sur les aliments ultra-transformĂ©s et leurs effets globaux sur la santĂ©, dĂ©taillĂ©es sur cette ressource dĂ©diĂ©e. La question n’est plus seulement « combien de calories », mais « d’oĂč viennent ces calories et comment sont-elles fabriquĂ©es ? ».

En toile de fond, un constat simple se dĂ©gage : plus l’alimentation s’éloigne des produits bruts ou peu transformĂ©s, plus la rĂ©gulation du sucre dans le sang devient fragile.

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Comment les aliments ultra-transformés dérÚglent la régulation du sucre

Pour comprendre pourquoi ces produits pĂšsent autant sur le risque de prĂ©diabĂšte, il faut regarder ce qui se passe Ă  l’intĂ©rieur de l’organisme. Le prĂ©diabĂšte combine souvent deux mĂ©canismes : une rĂ©sistance Ă  l’insuline et le dĂ©but d’un dysfonctionnement des cellules bĂȘta du pancrĂ©as, celles qui fabriquent l’insuline. Les aliments ultra-transformĂ©s interviennent sur plusieurs leviers Ă  la fois.

ExcÚs de sucres rapides et sur-sollicitation du pancréas

De nombreux produits ultra-transformés sont riches en sucres ajoutés ou en farines trÚs raffinées. Résultat :

  • ⚡ La glycĂ©mie grimpe rapidement aprĂšs le repas
  • 💉 Le pancrĂ©as doit libĂ©rer de grandes quantitĂ©s d’insuline
  • 🔁 À force de rĂ©pĂ©tition, les cellules deviennent moins sensibles Ă  cette hormone

Cette spirale mĂšne Ă  la rĂ©sistance Ă  l’insuline. Pour compenser, le pancrĂ©as s’épuise progressivement. C’est l’un des principaux chemins vers le prĂ©diabĂšte, puis le diabĂšte de type 2. Les Ă©tudes montrent que rĂ©duire les sucres ajoutĂ©s, mĂȘme sans changer drastiquement le reste de l’alimentation, amĂ©liore dĂ©jĂ  certains paramĂštres mĂ©taboliques chez les enfants et les adolescents.

Graisses de mauvaise qualité, inflammation et surcharge du foie

Les aliments ultra-transformés sont aussi souvent riches en graisses saturées ou trans. Elles participent à :

  • đŸ”„ Une augmentation de l’inflammation de bas grade dans l’organisme
  • đŸ©ș Une aggravation de la rĂ©sistance Ă  l’insuline au niveau du foie et des muscles
  • ⚖ Une accumulation de graisse abdominale, particuliĂšrement dĂ©lĂ©tĂšre pour le mĂ©tabolisme

C’est tout l’inverse de l’effet protecteur de certains aliments anti-cholestĂ©rol (poissons gras, fruits olĂ©agineux, fibres, etc.), dont les bĂ©nĂ©fices sont dĂ©taillĂ©s sur cette page consacrĂ©e Ă  la prĂ©vention cardiovasculaire. Quand les graisses de mauvaise qualitĂ© dominent, la glycĂ©mie et les lipides sanguins se dĂ©rĂšglent ensemble.

Manque de fibres, microbiote appauvri, satiété perturbée

Un autre trait typique des aliments ultra-transformés est leur pauvreté en fibres et en nutriments essentiels. Or les fibres :

  • 🧠 Ralentissent l’absorption du glucose et adoucissent le pic de glycĂ©mie
  • 🩠 Nourrissent le microbiote intestinal, acteur clĂ© de la santĂ© mĂ©tabolique
  • đŸ„— Augmentent la sensation de satiĂ©tĂ© et aident Ă  limiter le grignotage

Quand les repas sont composĂ©s majoritairement de produits pauvres en fibres, il devient plus facile de dĂ©passer ses besoins Ă©nergĂ©tiques sans s’en rendre compte. L’appĂ©tit est moins bien rĂ©gulĂ© et la prise de poids insidieuse, avec Ă  la clĂ© un IMC et un pourcentage de masse grasse qui augmentent.

MĂ©canisme mĂ©tabolique RĂŽle des aliments ultra-transformĂ©s đŸ§©
RĂ©sistance Ă  l’insuline ExcĂšs de sucres rapides et de graisses saturĂ©es, sur-sollicitation du pancrĂ©as
Dysfonctionnement des cellules bĂȘta Hyperstimulation chronique, fatigue progressive de la production d’insuline
Inflammation de bas grade Additifs, graisses de mauvaise qualité, déséquilibre du microbiote intestinal
Prise de poids et graisse abdominale DensitĂ© calorique Ă©levĂ©e, peu de fibres, rĂ©gulation de la satiĂ©tĂ© perturbĂ©e ⚖

Des travaux sur les mĂ©diateurs inflammatoires dans le sang confirment d’ailleurs que l’alimentation joue un rĂŽle pivot dans l’entretien ou la rĂ©duction de cette inflammation chronique, comme expliquĂ© dans cette analyse sur les facteurs qui modulent l’inflammation sanguine. Quand l’assiette se charge en produits ultra-transformĂ©s, l’inflammation a tendance Ă  s’installer, prĂ©parant le terrain aux pathologies mĂ©taboliques.

En rĂ©sumĂ©, l’impact de ces aliments ne se limite pas Ă  un seul organe. C’est tout le systĂšme mĂ©tabolique qui se retrouve sous pression, souvent dĂšs l’adolescence.

Jeunes adultes, surpoids et prédiabÚte : un terrain particuliÚrement fragile

Les rĂ©sultats de l’étude menĂ©e en Californie concentrent l’attention sur un groupe bien prĂ©cis : des jeunes adultes de 17 Ă  22 ans avec antĂ©cĂ©dent de surpoids ou d’obĂ©sitĂ© Ă  l’adolescence. C’est une pĂ©riode charniĂšre, oĂč beaucoup quittent le foyer, commencent des Ă©tudes, un travail, et modifient en profondeur leurs habitudes de vie.

L’histoire de Lina : quand les habitudes Ă©tudiantes entretiennent le risque

Imagine une Ă©tudiante comme Lina, 19 ans, avec un passĂ© de surpoids au collĂšge. En arrivant Ă  la fac, entre les cours, le job Ă©tudiant et les rĂ©visions, son quotidien s’organise ainsi :

  • đŸ„€ Sodas ou boissons Ă©nergisantes dans la journĂ©e pour « tenir »
  • 🍕 Pizzas ou burgers livrĂ©s le soir par manque de temps
  • đŸ« Biscuits et barres chocolatĂ©es pour grignoter en travaillant

Sur le papier, Lina « ne mange pas tant que ça ». Mais la part d’aliments ultra-transformĂ©s explose dans son alimentation : beaucoup de sucres rapides, de graisses de mauvaise qualitĂ© et trĂšs peu de fibres. Chez une personne qui a dĂ©jĂ  connu le surpoids, ce type de schĂ©ma suffit pour faire grimper rapidement la rĂ©sistance Ă  l’insuline et rapprocher la glycĂ©mie du seuil du prĂ©diabĂšte.

Ce que montre concrĂštement l’étude longitudinale

Dans l’étude, les 85 participants ont Ă©tĂ© suivis entre deux visites espacĂ©es de quatre ans. Leur alimentation a Ă©tĂ© Ă©valuĂ©e par des rappels alimentaires de 24 heures, et leur mĂ©tabolisme du glucose Ă©tudiĂ© via :

  • đŸ§Ș Un test de tolĂ©rance au glucose oral
  • đŸ©ž Le dosage de l’hĂ©moglobine glyquĂ©e (HbA1c)
  • 📉 Des indices de rĂ©sistance Ă  l’insuline

Les chercheurs observent que plus la part d’ultra-transformĂ©s augmente entre la visite initiale et le suivi, plus les marqueurs de dysrĂ©gulation glycĂ©mique se dĂ©gradent. MĂȘme si la taille de l’échantillon limite la puissance statistique, la tendance gĂ©nĂ©rale est claire : chez ces jeunes dĂ©jĂ  vulnĂ©rables, l’ultra-transformation agit comme un accĂ©lĂ©rateur de risque, bien avant le diagnostic formel de diabĂšte.

Évolution de la consommation d’ultra-transformĂ©s ConsĂ©quences observĂ©es chez les jeunes adultes 🧑‍🔬
+10 % de part d’ultra-transformĂ©s dans l’alimentation +51 % de risque de prĂ©diabĂšte, +158 % de risque d’intolĂ©rance au glucose
Augmentation globale sur 4 ans RĂ©sistance Ă  l’insuline en hausse, IMC et masse grasse tendanciellement plus Ă©levĂ©s
AntĂ©cĂ©dent de surpoids ou d’obĂ©sitĂ© Terrain mĂ©tabolique plus sensible aux effets des ultra-transformĂ©s ⚠

Ces rĂ©sultats rejoignent d’autres travaux qui relient la diffusion massive d’aliments industriels Ă  la hausse des maladies chroniques. Ils nourrissent aussi des rĂ©flexions plus larges sur les politiques de santĂ©, Ă  l’image des dĂ©bats rĂ©cents autour des plans santĂ© et de la rĂ©gulation de l’offre alimentaire ou encore de la gestion de la santĂ© publique par les dĂ©cideurs politiques.

En pratique, cette pĂ©riode de la vie est donc un moment stratĂ©gique pour intervenir : informer, simplifier les choix d’alimentation saine, rendre les options peu transformĂ©es plus accessibles dans les campus, lieux de formation et entreprises.

Passer des ultra-transformés au mieux-transformé : repÚres simples pour le quotidien

Face Ă  ces constats, beaucoup se demandent par oĂč commencer. L’objectif n’est pas de bannir Ă  vie tout produit transformĂ©, mais de rĂ©duire nettement la frĂ©quence des aliments ultra-transformĂ©s et de les remplacer par des alternatives plus simples, plus « lisibles », plus rassasiantes.

Lire les Ă©tiquettes sans se prendre la tĂȘte

Quelques réflexes suffisent pour déjà faire le tri :

  • 👀 Regarder la liste d’ingrĂ©dients : plus elle est longue, plus le produit est probablement ultra-transformĂ©.
  • ❓ RepĂ©rer les termes difficiles Ă  reconnaĂźtre comme des aliments (Ă©mulsifiants, arĂŽmes artificiels
).
  • 🍬 VĂ©rifier les sucres ajoutĂ©s : si sucre, sirop de glucose-fructose ou miel apparaissent en haut de la liste, prudence.

Pour mieux comprendre le rĂŽle des calories et Ă©viter de tomber dans les piĂšges marketing, la lecture de cette analyse sur les calories et ce qu’elles signifient vraiment permet de remettre les choses en perspective : un aliment n’est pas qu’un chiffre sur un emballage, c’est un ensemble de nutriments qui dialoguent avec l’organisme.

Quelques remplacements concrets, sans perdre le plaisir

Changer ne veut pas dire renoncer au goĂ»t. Au contraire, beaucoup redĂ©couvrent le plaisir d’une cuisine plus simple. Quelques idĂ©es :

  • đŸ„€ Remplacer les sodas par de l’eau pĂ©tillante citronnĂ©e, des tisanes froides peu sucrĂ©es
  • đŸȘ Troquer les biscuits industriels contre des fruits frais, olĂ©agineux nature ou un carrĂ© de chocolat noir
  • 🍟 Limiter les snacks de fast-food et privilĂ©gier un sandwich maison avec lĂ©gumes, protĂ©ines de qualitĂ© et pain complet
  • đŸČ Cuisiner en avance des plats simples (soupes, lentilles, lĂ©gumes rĂŽtis) Ă  rĂ©chauffer plutĂŽt que d’acheter des plats prĂ©parĂ©s
Habitude ultra-transformĂ©e Alternative plus protectrice pour le mĂ©tabolisme đŸ„Š
Soda au déjeuner Eau + rondelles de citron ou infusion sans sucre
Biscuits sucrés à 16h Pomme + poignée de noix ou amandes
Pizza industrielle le soir LĂ©gumes rĂŽtis + source de protĂ©ines (Ɠufs, poisson, lĂ©gumineuses)
Nuggets surgelĂ©s Blanc de viande maigre façon rĂ©gime mĂ©diterranĂ©en ou lĂ©gumineuses cuisinĂ©es đŸœïž

L’idĂ©e est d’installer progressivement une alimentation plus proche de ce que l’on trouve dans un rĂ©gime mĂ©diterranĂ©en bien menĂ© : lĂ©gumes, fruits, cĂ©rĂ©ales complĂštes, lĂ©gumineuses, huile d’olive, poissons, un peu de viande de qualitĂ©. Ce type de modĂšle alimentaire est reconnu pour rĂ©duire les risques cardiovasculaires et mĂ©taboliques, y compris ceux liĂ©s au prĂ©diabĂšte.

Chaque changement, mĂȘme modeste, a un effet cumulatif. Un bon point de dĂ©part peut ĂȘtre de choisir une catĂ©gorie d’ultra-transformĂ©s (par exemple les boissons sucrĂ©es) et de s’y attaquer pendant un mois. Les bĂ©nĂ©fices se font souvent sentir plus vite qu’on ne le pense : Ă©nergie plus stable, moins de fringales, parfois un dĂ©but de perte de poids.

PrédiabÚte, santé publique et responsabilité collective : dépasser la seule volonté individuelle

Le poids croissant des aliments ultra-transformĂ©s dans l’alimentation n’est pas seulement une affaire de choix personnels. Il rĂ©sulte aussi d’un environnement oĂč ces produits sont omniprĂ©sents : rayons de supermarchĂ©s, distributeurs automatiques, offres de restauration rapide, marketing intensif, prix souvent attractifs.

Un enjeu de santé publique majeur

Les recherches récentes qui pointent la responsabilité des ultra-transformés dans au moins douze grands problÚmes de santé (dont le diabÚte, certaines maladies inflammatoires intestinales et la mortalité prématurée) nourrissent des appels de plus en plus pressants à agir. Des collectifs de chercheurs, comme ceux mis en avant dans de grandes revues internationales, parlent désormais de « menace pour la santé publique ».

  • đŸ„ Augmentation du nombre de personnes en situation de prĂ©diabĂšte et de diabĂšte de type 2
  • 📉 CoĂ»t croissant pour les systĂšmes de santĂ©
  • đŸ§‘â€âš•ïž Charge accrue pour les soignants et les aidants, Ă  domicile comme en structures

Ces signaux rejoignent d’autres dĂ©bats autour de l’organisation de nos systĂšmes de soins, que ce soit dans des analyses sur l’investissement en santĂ© dans divers pays ou encore dans les discussions sur les interventions cardiovasculaires et leur impact sur l’espĂ©rance de vie. Dans tous les cas, une constante revient : prĂ©venir coĂ»te toujours moins cher, humainement et financiĂšrement, que rĂ©parer.

Des pistes concrÚtes pour alléger la pression sur les individus

Pour que chacun puisse rĂ©ellement rĂ©duire sa consommation d’ultra-transformĂ©s, il est utile que l’environnement s’adapte aussi :

  • đŸ« AmĂ©liorer l’offre dans les cantines, les restos U, les selfs d’entreprise
  • 🛒 Rendre plus visibles et plus abordables les aliments bruts en supermarchĂ©
  • 📱 Encadrer la publicitĂ© visant les plus jeunes pour les produits les plus Ă  risque
  • 📚 Soutenir l’éducation nutritionnelle dĂšs l’école et tout au long de la vie
Niveau d’action Levier pour limiter les ultra-transformĂ©s et le prĂ©diabĂšte 🌍
Individuel Choix alimentaires plus éclairés, cuisine maison simplifiée, activité physique réguliÚre
Collectif (écoles, entreprises) Offres de repas plus saines, distributeurs repensés, sensibilisation des équipes
Politique RĂ©gulation, fiscalitĂ©, information claire sur les produits, soutien aux filiĂšres de qualitĂ© ⚖

Mettre en place ces changements demande du temps et de la coordination, mais c’est une voie rĂ©aliste pour allĂ©ger la charge qui pĂšse aujourd’hui sur les Ă©paules des personnes Ă  risque de prĂ©diabĂšte. Au fond, l’enjeu est simple : crĂ©er un environnement oĂč le choix le plus sain est aussi le plus facile.

En attendant que ces transformations structurelles se dĂ©ploient, une action Ă  la portĂ©e de chacun consiste Ă  identifier un seul rĂ©flexe Ă  changer dĂšs maintenant : par exemple, remplacer la boisson sucrĂ©e quotidienne par de l’eau aromatisĂ©e maison. C’est ce type de geste rĂ©pĂ©tĂ©, jour aprĂšs jour, qui aide rĂ©ellement Ă  garder la main sur sa santĂ© mĂ©tabolique. đŸŒ±

Comment savoir si un aliment est ultra-transformé ?

Un aliment est souvent ultra-transformĂ© lorsqu’il contient une longue liste d’ingrĂ©dients, avec de nombreux termes peu familiers (Ă©mulsifiants, arĂŽmes artificiels, sirop de glucose-fructose, etc.) et peu d’ingrĂ©dients bruts clairement identifiables. Les produits prĂȘts Ă  consommer, trĂšs sucrĂ©s, trĂšs gras ou trĂšs salĂ©s, conditionnĂ©s en emballages attractifs et de longue conservation en font frĂ©quemment partie.

Le prédiabÚte donne-t-il des symptÎmes visibles ?

Le plus souvent, le prĂ©diabĂšte Ă©volue en silence. Beaucoup de personnes ne ressentent rien de particulier et dĂ©couvrent leur situation lors d’une prise de sang ou d’un test de tolĂ©rance au glucose. C’est pour cela que le dĂ©pistage est important en cas de surpoids, d’antĂ©cĂ©dents familiaux de diabĂšte ou de forte consommation d’aliments ultra-transformĂ©s.

Faut-il supprimer tous les aliments ultra-transformés pour se protéger ?

Il n’est pas nĂ©cessaire de viser le zĂ©ro absolu. L’objectif rĂ©aliste est de rĂ©duire nettement leur frĂ©quence et leur place dans l’alimentation, surtout s’il existe dĂ©jĂ  un surpoids ou des facteurs de risque de diabĂšte. Commencer par les boissons sucrĂ©es, les snacks et les plats prĂ©parĂ©s est souvent le plus efficace.

Combien de temps faut-il pour voir une amélioration aprÚs avoir changé son alimentation ?

Certains marqueurs, comme la glycĂ©mie Ă  jeun ou la sensation d’énergie au quotidien, peuvent s’amĂ©liorer en quelques semaines lorsque l’on diminue les sucres ajoutĂ©s et les ultra-transformĂ©s. La normalisation complĂšte, lorsqu’elle est possible, demande plus de temps et dĂ©pend de chaque personne, mais chaque mois compte pour rĂ©duire le risque d’évolution vers un diabĂšte de type 2.

L’activitĂ© physique peut-elle compenser une alimentation riche en ultra-transformĂ©s ?

L’activitĂ© physique aide clairement Ă  amĂ©liorer la sensibilitĂ© Ă  l’insuline et Ă  contrĂŽler le poids, mais elle ne suffit pas Ă  effacer les effets d’une alimentation trĂšs riche en aliments ultra-transformĂ©s. Le plus protecteur reste l’association : bouger rĂ©guliĂšrement et rĂ©duire progressivement la part de ces produits dans l’assiette.

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