Adoption de la loi Duplomb : un coup dur pour l’environnement et notre bien-être

Le vote très serré du 8 juillet a fait basculer le pays : en dépit des alertes des soignants, des écologues et des citoyens, la loi Duplomb est désormais gravée dans le marbre. Elle autorise de nouveau des molécules toxiques, facilite les mégabassines et ouvre grand la porte à l’élevage industriel. Son adoption rappelle une évidence : toucher à l’environnement, c’est toucher directement à la santé et au quotidien de chacun.

Santé publique : les répercussions médicales ignorées par la loi Duplomb

Depuis l’expertise collective de l’Inserm en 2021, la corrélation entre pesticides et cancers ne fait plus débat dans la communauté scientifique. Pourtant, la loi Duplomb réautorise l’acétamipride sur près de 500 000 ha, au mépris de ces données. De nombreux praticiens l’ont rappelé à l’Assemblée, à l’image du Dr Louis-Adrien Delarue : une femme enceinte exposée in utero transmet ces molécules à son fœtus, augmentant le risque de leucémies pédiatriques.

Le site infirmiermarseille.fr relaie régulièrement les indicateurs de santé régionaux ; on y observe déjà une prévalence croissante des cancers hormonodépendants dans les Bouches-du-Rhône. La loi risque d’aggraver cette tendance.

Les maladies les plus concernées

• 🎗️ Cancers : sein, prostate, lymphomes non hodgkiniens
• 🫀 Pathologies cardiovasculaires : hypertension liée aux perturbateurs endocriniens
• 🧠 Troubles neurodéveloppementaux : retards cognitifs et TDAH chez l’enfant

Pour rappeler la gravité des chiffres, un reportage de L’Humanité souligne que 90 % des Français ont déjà des traces de pesticides dans les urines. La loi Duplomb amplifie cette imprégnation.

Dans les cabinets infirmiers, la prévention prime : lavage scrupuleux des fruits, préférence pour les produits de saison non traités et sensibilisation des patients. Des fiches pratiques gratuites sont disponibles sur Infirmier Marseille pour évaluer la charge chimique au domicile.

Geste concret du quotidien

• 🍋 Faire tremper les fruits 15 min dans un bain d’eau + bicarbonate
• 📱 Scanner les QR codes des lots agricoles pour vérifier l’origine
• 👩‍⚕️ Demander à son pharmacien la liste des laboratoires d’analyses locales

Le dernier mot d’ordre des collectifs Réseau Action Climat et Zero Waste France : réduire à la source, car aucun filtre ne remplace la suppression du produit toxique. Les soignants, appuyés par France Nature Environnement et Biodiversitas, poursuivent leur campagne pour infléchir les décrets d’application.

Biodiversité menacée : pollinisateurs, sols et cycle de l’eau en danger

Au-delà de la santé humaine, l’environnement paie le prix fort. Les néonicotinoïdes sont surnommés « tueurs d’abeilles » : ils désorientent le système neurologique des pollinisateurs. Selon une synthèse de la plateforme Reporterre, les colonies d’Apis mellifera ont déjà chuté de 30 % ces dix dernières années. La loi pourrait accélérer cette disparition.

Impacts mesurés sur le terrain

• 🐝 Effondrement des ruches : baisse des rendements apicoles jusqu’à 40 %
• 🌾 Désoxygénation des sols : perturbation de la faune lombricienne
• 💧 Contamination des nappes : infiltration rapide des molécules hydrosolubles
• 🦅 Chaîne alimentaire : la LPO observe une mortalité accrue des passereaux insectivores

Des ONG comme Surfrider Foundation tirent la sonnette d’alarme : les polluants agricoles finissent en Méditerranée, aggravant déjà les plastiques. Dans les Bouches-du-Rhône, les associations Alternatiba et Les Amis de la Terre organisent des « rando-diagnostics » pour repérer les coulées de pesticides après chaque pluie.

Sur le domaine expérimental de l’université d’Avignon, une équipe teste un couvert végétal anti-lessivage ; les premiers résultats montrent une diminution de 60 % des résidus d’acétamipride dans le sol. Preuve qu’il existe des options, encore faut-il les financer.

Pourquoi les mégabassines aggravent la situation ?

La loi Duplomb simplifie l’autorisation de ces retenues collinaires : l’eau est pompée en hiver pour irriguer en été des cultures gourmandes comme le maïs semence. Résultat : les milieux aquatiques sont appauvris, tandis que la concentration en pesticides augmente dans l’eau stockée, faute de dilution naturelle.

• 🚜 Monocultures intensives + réservoirs = cercle vicieux d’intrants
• 🌊 Moins d’eau en rivière = température plus élevée, stress pour la faune
• 🔄 Besoin d’encore plus de molécules pour « protéger » la culture assoiffée

France Nature Environnement plaide pour des retenues tampon de petite taille, couplées à l’agroforesterie : ombrage, stockage carbone et biodiversité.

Conséquences sociales et économiques pour les territoires ruraux

Les défenseurs de la loi brandissent l’argument de la compétitivité. Or, les chiffres du Bulletin des Communes révèlent un autre visage : la course au rendement coûte cher aux petites fermes. Le prix d’un hectare de maïs traité bondit de 18 % en intrants. Pendant ce temps, les exploitations familiales ferment.

L’effet boule de neige sur l’emploi

• 📉 Fermetures de commerces de proximité (vétérinaires, quincailleries rurales)
• 🚚 Allongement des chaînes logistiques : denrées Uber-routées sur 800 km
• 🤒 Augmentation des arrêts de travail pour pathologies environnementales

Le phénomène n’épargne pas la santé publique locale. Dans le Gard, l’infirmerie rurale de Saint-Gilles note un doublement des allergies cutanées. Selon le dossier « Agriculture et allergies » publié sur Infirmier Marseille, l’exposition aux fongicides favorise les dermatoses résistantes.

Au-delà des chiffres, les habitants témoignent : Léa, 27 ans, a quitté son emploi de vendeuse en jardinerie pour une reconversion dans l’herboristerie. « Les clients demandaient toujours plus de désherbants, ça me détruisait le moral ». Désormais, elle anime des ateliers « zéro phyto » avec Zero Waste France.

Pistes pour un développement rural résilient

• 🌾 Valoriser la filière protéines végétales locales (pois chiche, lentille)
• 💶 Créer des micro-crédits pour la transition agroécologique
• 🤲 Associer habitants et élus via des Sociétés Coopératives d’Intérêt Collectif

Les collectivités pionnières, accompagnées par Réseau Action Climat, montrent que la transition crée un emploi supplémentaire pour 1 000 ha en moyenne, en agriculture biologique ou régénérative.

Alternatives durables déjà disponibles : pratiques agricoles respectueuses

Dire qu’il n’existe « aucune alternative » relève du mythe. D’ailleurs, même le rapport parlementaire préparatoire cite des succès : fermes pilotes sans insecticides, rotation longue, bio-contrôle. Les coopératives de Camargue, soutenues par Greenpeace et la région Sud, ont réduit de 80 % l’usage d’herbicides grâce au désherbage mécanique et à la valorisation du riz de souches locales.

Top 5 des solutions éprouvées

1. 🌿 Rotation sur six ans : évite les résistances, restaure la fertilité
2. 🦆 Auxiliaires naturels : canards coureurs, coccinelles ou nématodes
3. 🌳 Agroforesterie : haies denses, retenue hydrique, puits de carbone
4. 💡 Outils connectés : capteurs d’humidité, drones de détection précise
5. 🤝 Mutualisation des machines via CUMA pour réduire l’endettement

Les retombées positives dépassent les champs. À Marseille, la cantine municipale « Les Pitchouns » s’approvisionne auprès d’une ferme permacole certifiée Biodiversitas ; en deux ans, les déchets organiques ont diminué de 35 %, comme le relate Greenpeace France.

L’exemple est encourageant : il combine santé, environnement et économie locale. Un guide téléchargeable est disponible sur Infirmier Marseille pour installer un potager urbain anti-pesticides.

Freins et leviers

• ⚖️ Cadre légal : simplifier les démarches pour les Solutions Fondées sur la Nature
• 📚 Formation continue : modules agroécologie dans les lycées agricoles
• 💜 Soutien citoyen : adhésion aux AMAP et financement participatif

Le message clef : la transition est déjà là, portée par des agriculteurs passionnés, souvent invisibles. Ils attendent d’être reconnus plutôt que mis en concurrence avec des modèles intensifs subventionnés.

Que peut faire chacun dès aujourd’hui : mobiliser, protéger, soigner

Face à la fatalité apparente, l’action reste possible. Les collectifs citoyens ont déjà annoncé un recours au Conseil constitutionnel, soutenus par Génération Écologie. Le succès dépendra du relais local : pétitions, ateliers, dossiers médicaux pour documenter l’impact sanitaire.

Plan d’action en trois temps

• 📄 Documenter : noter les dates de traitements voisins, conserver les bulletins météo
• 💬 Dialoguer : rencontrer l’agriculteur, proposer un test de solutions bio-contrôle
• ⚖️ Recourir : saisir la mairie, l’ARS ou l’Anses en cas de dérive chimique

Pour le quotidien, le site La France Insoumise propose un kit de veille réglementaire. De leur côté, WWF et Surfrider Foundation mènent des campagnes de sensibilisation sur les réseaux, relayées par des influenceurs santé et environnement.

Pour le bien-être immédiat, plusieurs infirmiers libéraux du réseau marseillais ont créé une session d’éducation thérapeutique : programmes de détox alimentaire douce, soutien psychologique pour les familles touchées par un cancer d’origine environnementale. Les inscriptions se font en ligne, gratuites et ouvertes.

Petit geste à faire aujourd’hui

• 🥕 Cuisiner un repas 100 % local, acheter directement au producteur
• 📝 Écrire un courrier au député avec ses préoccupations de santé publique
• 📲 Partager une ressource fiable (ex. : RFI – dossier complet)

Le dernier mot : chaque action compte, même un filet de voix ajouté au concert citoyen. Protéger l’environnement, c’est soigner dès maintenant notre santé collective et celle des générations à venir.

Questions fréquentes sur la loi Duplomb

Source: lareleveetlapeste.fr